Les experts internationaux reconnaissent le Maroc comme un modèle dans les marchés émergents
2008-04-13
Des responsables des finances et du commerce de dix-huit pays ont participé au premier Forum Africain des Marchés Emergents à Rabat, du 7 au 9 avril. Ils ont parlé des expériences de développement de différents pays, ainsi que des opportunités de renforcement de la coopération régionale.
Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 13/04/08
Le premier Forum Africain des Marchés Emergents, qui s'est tenu à Rabat du 7 au 9 avril, a rassemblé des responsables et des experts de dix-huit pays. Salué comme le premier rassemblement important de ce type, ce forum a été une occasion d'échange et de dialogue entre responsables gouvernementaux et spécialistes de réputation mondiale.
Le professeur de science économique Salim Karroumi a déclaré à Magharebia que des évènements majeurs de ce type encouragent l'investissement étranger et stimulent le marché de l'emploi : "Il est très important pour le Maroc d’accueillir ce genre de rencontres, car son image s’améliore davantage aux yeux des investisseurs. Aussi sentira-t-on concrètement un impact sur l’économie nationale, qui sera de plus en plus capable d’accueillir les demandeurs d’emplois."
Au vu du profil élevé des participants, ce forum a été bien plus qu'une simple rencontre, souligne l'économiste Noureddine Sefrioui. "Les discussions en présence des professionnels marocains contribuent à nous faire bénéficier de l’expérience des pays développés et par conséquent ont un impact sur l’essor de l’économie", a-t-il ajouté.
Le Ministre marocain de l'Economie et des Finances Salaheddine Mezouar a affirmé que le Maroc avait progressé dans trois domaines pour soutenir la croissance socio-économique du pays: la démocratie et les libertés, l'ouverture et le développement social. "Notre pays a défini les éléments de la différentiation et des atouts sur lesquels il doit construire une économie forte et attractive. Il a choisi, dans ce cadre, la mise à profit de sa position géographique stratégique, la qualification de ses ressources humaines, la valorisation de ses ressources naturelles et l'ouverture par des accords de libre-échange. Le Maroc offre désormais davantage de visibilité aux opérateurs économiques, ce qui renforce son attractivité en matière d'investissement et d'affaires", a-t-il déclaré.
Qualifiant l'unité du Maghreb d'"impératif stratégique" et d'opportunité économique, le Ministre des Affaires Etrangères Taieb Fassi Fihri a insisté sur la nécessité d'une coopération régionale. Il a déploré le fait que l'Union du Maghreb Arabe, créée en 1989, soit l'instance "la moins développée" sur le continent.
Il a poursuivi en affirmant que si les pays avaient enregistré de nets progrès en matière de relations bilatérales, l'intégration économique au niveau régional restait essentielle pour la poursuite des avancées.
Plusieurs participants ont salué l'expérience marocaine de développement. L'ancien Président de la Confédération Helvétique, Joseph Deiss, a affirmé que pour un pays émergent, le Maroc avance à un rythme régulier et parfaitement maîtrisé. "Le Maroc, qui dispose d'un potentiel considérable, dont ses ressources humaines importantes, est sur la bonne voie, eu égard à des institutions bien mises en place et à une stabilité très favorable au développement."
Pour sa part, le gouverneur honoraire de la Banque de France et ancien directeur général du Fonds Monétaire International Michel Camdessus a déclaré que le Maroc tend à renforcer les bases de sa croissance économique, mais cherche également à le faire dans une perspective régionale d'échange avec les autres pays.
Ahmed Zerhouni, étudiant en troisième année de sciences politiques, s'est félicité de la présence d’une pléiade de personnalités éminentes des mondes de la politique, de la finance, des affaires, dont d'anciens chefs d'Etat, ministres et responsables des plus grandes institutions financières. "J’ai suivi les travaux et je trouve que le forum aura des répercussions non seulement sur le Maroc, mais également sur la coopération en Afrique", a-t-il déclaré, ajoutant que le Maroc avait été cité en exemple pour les économies africaines émergentes.
La rencontre de Rabat précèdait la réunion annuelle du Forum des Marchés Emergents prévue à Hanoï en juin prochain, dernière réunion qui se tient à l'initiative du Centennial Group, une organisation à but non lucratif basée à Washington DC.
2008-04-13
Des responsables des finances et du commerce de dix-huit pays ont participé au premier Forum Africain des Marchés Emergents à Rabat, du 7 au 9 avril. Ils ont parlé des expériences de développement de différents pays, ainsi que des opportunités de renforcement de la coopération régionale.
Par Sarah Touahri pour Magharebia à Rabat – 13/04/08
Le premier Forum Africain des Marchés Emergents, qui s'est tenu à Rabat du 7 au 9 avril, a rassemblé des responsables et des experts de dix-huit pays. Salué comme le premier rassemblement important de ce type, ce forum a été une occasion d'échange et de dialogue entre responsables gouvernementaux et spécialistes de réputation mondiale.
Le professeur de science économique Salim Karroumi a déclaré à Magharebia que des évènements majeurs de ce type encouragent l'investissement étranger et stimulent le marché de l'emploi : "Il est très important pour le Maroc d’accueillir ce genre de rencontres, car son image s’améliore davantage aux yeux des investisseurs. Aussi sentira-t-on concrètement un impact sur l’économie nationale, qui sera de plus en plus capable d’accueillir les demandeurs d’emplois."
Au vu du profil élevé des participants, ce forum a été bien plus qu'une simple rencontre, souligne l'économiste Noureddine Sefrioui. "Les discussions en présence des professionnels marocains contribuent à nous faire bénéficier de l’expérience des pays développés et par conséquent ont un impact sur l’essor de l’économie", a-t-il ajouté.
Le Ministre marocain de l'Economie et des Finances Salaheddine Mezouar a affirmé que le Maroc avait progressé dans trois domaines pour soutenir la croissance socio-économique du pays: la démocratie et les libertés, l'ouverture et le développement social. "Notre pays a défini les éléments de la différentiation et des atouts sur lesquels il doit construire une économie forte et attractive. Il a choisi, dans ce cadre, la mise à profit de sa position géographique stratégique, la qualification de ses ressources humaines, la valorisation de ses ressources naturelles et l'ouverture par des accords de libre-échange. Le Maroc offre désormais davantage de visibilité aux opérateurs économiques, ce qui renforce son attractivité en matière d'investissement et d'affaires", a-t-il déclaré.
Qualifiant l'unité du Maghreb d'"impératif stratégique" et d'opportunité économique, le Ministre des Affaires Etrangères Taieb Fassi Fihri a insisté sur la nécessité d'une coopération régionale. Il a déploré le fait que l'Union du Maghreb Arabe, créée en 1989, soit l'instance "la moins développée" sur le continent.
Il a poursuivi en affirmant que si les pays avaient enregistré de nets progrès en matière de relations bilatérales, l'intégration économique au niveau régional restait essentielle pour la poursuite des avancées.
Plusieurs participants ont salué l'expérience marocaine de développement. L'ancien Président de la Confédération Helvétique, Joseph Deiss, a affirmé que pour un pays émergent, le Maroc avance à un rythme régulier et parfaitement maîtrisé. "Le Maroc, qui dispose d'un potentiel considérable, dont ses ressources humaines importantes, est sur la bonne voie, eu égard à des institutions bien mises en place et à une stabilité très favorable au développement."
Pour sa part, le gouverneur honoraire de la Banque de France et ancien directeur général du Fonds Monétaire International Michel Camdessus a déclaré que le Maroc tend à renforcer les bases de sa croissance économique, mais cherche également à le faire dans une perspective régionale d'échange avec les autres pays.
Ahmed Zerhouni, étudiant en troisième année de sciences politiques, s'est félicité de la présence d’une pléiade de personnalités éminentes des mondes de la politique, de la finance, des affaires, dont d'anciens chefs d'Etat, ministres et responsables des plus grandes institutions financières. "J’ai suivi les travaux et je trouve que le forum aura des répercussions non seulement sur le Maroc, mais également sur la coopération en Afrique", a-t-il déclaré, ajoutant que le Maroc avait été cité en exemple pour les économies africaines émergentes.
La rencontre de Rabat précèdait la réunion annuelle du Forum des Marchés Emergents prévue à Hanoï en juin prochain, dernière réunion qui se tient à l'initiative du Centennial Group, une organisation à but non lucratif basée à Washington DC.
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