Très mouvementée était l’après-midi d’hier au siège de la wilaya de Tizi-Ouzou. De nombreux jeunes, résidents de la cité des 2000 Logements à la Nouvelle-Ville ont occupé l’accès principal dès la matinée et ont demandé à s’entretenir avec le wali pour tenter de trouver une solution définitive à leur souhait de bénéficier des locaux de l’ex-Souk El Fellah de Hasnaoua qu’ils veulent transformer en centre commercial.
Les choses ont pris une tournure dramatique, quand épuisés par de longues heures d’attente et outrés par le refus du wali de les recevoir (c’est son chef de cabinet qui s’est proposé à le faire) certains jeunes n’ont pas hésité à s’auto-poignarder à l’aide d’objets contendants pour exprimer leur désespoir quant à ce qu’ils qualifient de “Hogra” et de “mépris” de la part des autorités. Les blessures de quelques un d’entre eux étaient tellement sérieuses qu’il a fallu les évacuer en toute urgence vers le CHU Nedir Mohamed. “Venez prendre des photos et témoigner de cet incroyable manque de considérations à notre égard !... On ne demande pas autre chose qu’une existence plus digne que celle que nous menons actuellement. Pourquoi refusent-t-ils de nous recevoir?, pourquoi s’entêtent-t-ils à nous bloquer alors que l’assiette et les murailles existent déjà? Veulent-t-ils nous enfoncer dans la délinquance où quoi...? Fulmine, à notre égard, un jeune protestataires qui, dès qu’il nous a reconnu, est accouru vers notre direction, autant pour exprimer sa colère que pour nous montrer son torse ensanglanté pas des dizaines de coups de couteaux qui s’est lui même infligé. Notre interlocuteur n’a pas fini ses premières phrases que l’un de ses amis le coupe : “On en a marre de cette situation!, l’APC nous envoie à la wilaya et celle-ci nous renvoie à l’APC !, on nous prend pour qui?..” et de lâcher : “ Qu’ils sachent que nous ne lâcherons jamais. Demain on sera encore là pour un autre sit-in. Nous voulons que le conflit se dénoue correctement et en toute légalité, mais s’ils s’entêtent à nous mépriser de la sorte, nous descendrons à la Nouvelle Ville et nous prendront possession du Souk El Fellah d’une manière définitive... advienne que pourra !...”Les mots de ces jeunes protestataires sont secs et tranchants. Ils traduisent une franche résolution à régler le problème “ à l’amiable”, mais aussi, et surtout, une nette volonté à ne pas céder d’un cota de leurs revendications. La journée d’aujourd’hui sera certainement très tendue. On y reviendra.
- Depeche de Kabylie
Les choses ont pris une tournure dramatique, quand épuisés par de longues heures d’attente et outrés par le refus du wali de les recevoir (c’est son chef de cabinet qui s’est proposé à le faire) certains jeunes n’ont pas hésité à s’auto-poignarder à l’aide d’objets contendants pour exprimer leur désespoir quant à ce qu’ils qualifient de “Hogra” et de “mépris” de la part des autorités. Les blessures de quelques un d’entre eux étaient tellement sérieuses qu’il a fallu les évacuer en toute urgence vers le CHU Nedir Mohamed. “Venez prendre des photos et témoigner de cet incroyable manque de considérations à notre égard !... On ne demande pas autre chose qu’une existence plus digne que celle que nous menons actuellement. Pourquoi refusent-t-ils de nous recevoir?, pourquoi s’entêtent-t-ils à nous bloquer alors que l’assiette et les murailles existent déjà? Veulent-t-ils nous enfoncer dans la délinquance où quoi...? Fulmine, à notre égard, un jeune protestataires qui, dès qu’il nous a reconnu, est accouru vers notre direction, autant pour exprimer sa colère que pour nous montrer son torse ensanglanté pas des dizaines de coups de couteaux qui s’est lui même infligé. Notre interlocuteur n’a pas fini ses premières phrases que l’un de ses amis le coupe : “On en a marre de cette situation!, l’APC nous envoie à la wilaya et celle-ci nous renvoie à l’APC !, on nous prend pour qui?..” et de lâcher : “ Qu’ils sachent que nous ne lâcherons jamais. Demain on sera encore là pour un autre sit-in. Nous voulons que le conflit se dénoue correctement et en toute légalité, mais s’ils s’entêtent à nous mépriser de la sorte, nous descendrons à la Nouvelle Ville et nous prendront possession du Souk El Fellah d’une manière définitive... advienne que pourra !...”Les mots de ces jeunes protestataires sont secs et tranchants. Ils traduisent une franche résolution à régler le problème “ à l’amiable”, mais aussi, et surtout, une nette volonté à ne pas céder d’un cota de leurs revendications. La journée d’aujourd’hui sera certainement très tendue. On y reviendra.
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