Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Mohamed Laksaci critique les réformes de Strauss-Kahn

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Mohamed Laksaci critique les réformes de Strauss-Kahn

    Le Gouverneur de la Banque d’Algérie, Mohamed Laksaci, a considéré que les propositions de réformes des quotes-parts et voix pour la réforme du FMI «sont loin de répondre aux attentes de la communauté internationale». «Les propositions de réforme sont loin de répondre aux attentes de la communauté internationale, à savoir un changement substantiel dans la structure de la gouvernance des institutions de Bretton Woods, y compris par une redistribution significative des quotes-parts et des parts de vote des pays avancés au profit des pays en développement, a déclaré M. Laksaci.

    M. Laksaci a tenu ces propos à Washington lors de la réunion du Comité international monétaire et financier (CIMF, instance politique du FMI) en tant que représentant du groupe formé de l'Algérie, Afghanistan, Ghana, Iran, Maroc, Pakistan et Tunisie, à l'occasion de la réunion de printemps du FMI et de la Banque mondiale.

    Il est à rappeler que le projet de réforme du FMI propose le transfert d'un bloc de droits de vote fixé à 2,7 points de pourcentage des pays du Nord (57,9%) vers les pays du Sud (42,1%). Intervenant devant cette instance politique du FMI, le gouverneur de la Banque d'Algérie a jugé qu'«il faudrait plus que la modeste augmentation dans la part de vote des pays en développement, telle que proposée, pour que cet objectif soit atteint». «Nous accueillons favorablement la reconnaissance de la nécessité d'affiner la formule et espérons que le travail en la matière au sein du conseil d'administration (du FMI) soit entrepris le plus tôt possible», a-t-il affirmé.

    Plus de liquidité

    M. Laksaci a indiqué également que le groupe régional auquel appartient l'Algérie au sein du CIMF soutenait l'appel adressé au conseil de l'administration pour recommander des réajustements additionnels des quotes-parts à l'occasion des revues futurs des quotas. «Nous estimons que le CIMF peut jouer un rôle utile à même de dissiper les préoccupations et la déception exprimées tant à l'intérieur qu'à l'extérieur du FMI au vu du résultat de cette réforme en termes de rééquilibrage des quotes-parts et du pouvoir de vote entre pays avancés et pays en développement».

    Il a également insisté pour que des efforts soient consentis afin de corriger l'importante sous-représentation, au sein des services et de la direction du FMI, de certains régions particulièrement l'Afrique et Moyen Orient. Abordant la conjoncture financière actuelle caractérisée par une crise des marchés financiers, un ralentissement de la croissance aux Etats-Unis, son affaiblissement dans des pays avancés et les pressions inflationnistes,

    M. Laksaci a affirmé que cette situation requiert des actions décisives des pays avancés pour contrer la crise financière en cours et revigorer la croissance mondiale. M. Laksaci a préconisé dans ce sens des «interventions continues et coordonnées» de la part des pays développées pour «desserrer la contraction des liquidités» en appelant au renforcement des réglementations et supervision financières en vue «de rétablir la confiance et d'éviter un effondrement global du crédit».

    Fournir des conseils appropriés

    A ce propos, le gouverneur a considéré que le FMI, de par sa mission principale de préserver la stabilité du système financier international, est bien placé pour jouer un rôle important en améliorant notamment la pertinence et la qualité de ses conseils, et en renforçant la surveillance bilatérale, régionale et multilatérale particulièrement en ce qui concerne les pays développés.

    L'action du FMI, a-t-il ajouté, devrait également être orientée vers l'approfondissement de l'analyse des développements et des risques dans les marchés financiers ainsi que l'analyse des interconnexions macro-économiques. Soulignant les risques de cette crise sur les pays ayant accès aux marchés financiers ou ceux qui recherchent une meilleure intégration à l'économie mondiale, M. Laksaci a recommandé la mise en place d'un nouvel instrument de liquidité pour ces pays avec des plafonds d'accès aux ressources du Fonds plus élevés, en suggérant une concentration des décaissements en début du période et des charges réduites.

    Le gouverneur, a par ailleurs, invité le FMI a fournir des conseils appropriés aux pays à moyens à faible et à moyens revenus pour faire face aux récentes augmentations importantes des prix des produits alimentaires et énergétiques, sans «que cela nuise à leur stabilité politique et sociale». Sur ce point il a également recommandé une «flexibilité dans la mise en œuvre des programmes et un accès plus important aux ressources du FMI» par cette catégorie du pays en préconisant la révision de la facilité pour chocs exogènes.

    Le Financier
Chargement...
X