Dix-sept Palestiniens tués mercredi par Tsahal à Gaza
16.04.08 | 18h18
Par Nidal al Moughrabi
GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué un total de 17 Palestiniens, en majorité des civils, y compris un jeune caméraman de Reuters, mercredi à Gaza à la suite d'une embuscade du Hamas qui avait coûté la vie dans la nuit à trois militaires israéliens près de la frontière commune.
Selon des responsables du mouvement islamiste et des sources médicales palestiniennes, l'aviation israélienne a frappé dans l'après-midi le camp de réfugiés d'Al Boureidj, faisant neuf morts, des civils pour la plupart, dont trois enfants.
L'armée israélienne a confirmé que ses avions avaient opéré dans le secteur de Boureïdj mais elle a précisé qu'ils avaient visé des activistes.
Le caméraman de Reuters, Fadel Chana, 23 ans, et deux passants ont été tués dans une explosion attribuée par des témoins à une autre frappe israélienne en fin de journée dans un autre secteur du territoire contrôlé par le Hamas.
Tsahal a dit n'avoir en revanche aucune information sur un raid dans le secteur où Chana a été fauché alors qu'il sortait de sa voiture, une berline non blindée arborant bien en évidence les signes "Presse" et "TV".
Son preneur de son, Wafa Abou Mizyed, également âgé d'une vingtaine d'années, a survécu à l'explosion mais il souffre de commotion.
David Schlesinger, rédacteur en chef de Reuters, a exprimé sa sympathie pour la famille de Chana et réclamé une "enquête immédiate de l'armée israélienne sur ce "tragique incident" illustrant "les risques pris chaque jour par les journalistes pour rendre compte de l'actualité".
"Tous les gouvernements et organisations ont la responsabilité de prendre le maximum de précautions pour protéger les professionnels dans l'exercice de leurs fonctions", a ajouté Schlesinger.
CINQ ACTIVISTES, TROIS SOLDATS TUÉS
Ces attaques israéliennes font suite à une embuscade du Hamas dans la nuit près du poste frontière israélien de Nahal Oz, par où transitent les fournitures de fioul de l'Union européenne destinées à Gaza.
Trois soldats israéliens ont été tués dans ce coup de main, a annoncé Tsahal, et cinq autres ont été blessés, selon la chaîne d'information qatarie Al Djazira.
Cinq activistes palestiniens, dont au moins quatre membres du Hamas, ont en outre été tués lors de divers affrontements dans la matinée.
Le poste-frontière de Nahal Oz, en territoire israélien, avait lui-même été attaqué il y a une semaine par des groupes activistes palestiniens qui avaient tués deux civils, provoquant l'interruption des fournitures de fioul.
Celles-ci ont repris ce mercredi comme prévu après avoir semblé un moment menacées par l'embuscade de la nuit.
Mais l'Union européenne a précisé qu'elle s'efforçait d'acheminer le maximum de fioul à Gaza dans la journée, faute d'avoir la garantie d'Israël de pouvoir les poursuivre jeudi et vendredi.
Ce fioul est principalement destiné à l'unique centrale électrique de Gaza, qui aurait cessé de fonctionner ce week-end faute d'une reprise des livraisons, affectant la moitié du million et demi d'habitants du territoire.
Celui-ci est soumis à un strict blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en juin, chassant le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
Version française Marc Delteil
16.04.08 | 18h18
Par Nidal al Moughrabi
GAZA (Reuters) - Les forces israéliennes ont tué un total de 17 Palestiniens, en majorité des civils, y compris un jeune caméraman de Reuters, mercredi à Gaza à la suite d'une embuscade du Hamas qui avait coûté la vie dans la nuit à trois militaires israéliens près de la frontière commune.
Selon des responsables du mouvement islamiste et des sources médicales palestiniennes, l'aviation israélienne a frappé dans l'après-midi le camp de réfugiés d'Al Boureidj, faisant neuf morts, des civils pour la plupart, dont trois enfants.
L'armée israélienne a confirmé que ses avions avaient opéré dans le secteur de Boureïdj mais elle a précisé qu'ils avaient visé des activistes.
Le caméraman de Reuters, Fadel Chana, 23 ans, et deux passants ont été tués dans une explosion attribuée par des témoins à une autre frappe israélienne en fin de journée dans un autre secteur du territoire contrôlé par le Hamas.
Tsahal a dit n'avoir en revanche aucune information sur un raid dans le secteur où Chana a été fauché alors qu'il sortait de sa voiture, une berline non blindée arborant bien en évidence les signes "Presse" et "TV".
Son preneur de son, Wafa Abou Mizyed, également âgé d'une vingtaine d'années, a survécu à l'explosion mais il souffre de commotion.
David Schlesinger, rédacteur en chef de Reuters, a exprimé sa sympathie pour la famille de Chana et réclamé une "enquête immédiate de l'armée israélienne sur ce "tragique incident" illustrant "les risques pris chaque jour par les journalistes pour rendre compte de l'actualité".
"Tous les gouvernements et organisations ont la responsabilité de prendre le maximum de précautions pour protéger les professionnels dans l'exercice de leurs fonctions", a ajouté Schlesinger.
CINQ ACTIVISTES, TROIS SOLDATS TUÉS
Ces attaques israéliennes font suite à une embuscade du Hamas dans la nuit près du poste frontière israélien de Nahal Oz, par où transitent les fournitures de fioul de l'Union européenne destinées à Gaza.
Trois soldats israéliens ont été tués dans ce coup de main, a annoncé Tsahal, et cinq autres ont été blessés, selon la chaîne d'information qatarie Al Djazira.
Cinq activistes palestiniens, dont au moins quatre membres du Hamas, ont en outre été tués lors de divers affrontements dans la matinée.
Le poste-frontière de Nahal Oz, en territoire israélien, avait lui-même été attaqué il y a une semaine par des groupes activistes palestiniens qui avaient tués deux civils, provoquant l'interruption des fournitures de fioul.
Celles-ci ont repris ce mercredi comme prévu après avoir semblé un moment menacées par l'embuscade de la nuit.
Mais l'Union européenne a précisé qu'elle s'efforçait d'acheminer le maximum de fioul à Gaza dans la journée, faute d'avoir la garantie d'Israël de pouvoir les poursuivre jeudi et vendredi.
Ce fioul est principalement destiné à l'unique centrale électrique de Gaza, qui aurait cessé de fonctionner ce week-end faute d'une reprise des livraisons, affectant la moitié du million et demi d'habitants du territoire.
Celui-ci est soumis à un strict blocus israélien depuis que le Hamas en a pris le contrôle par la force en juin, chassant le Fatah du président palestinien Mahmoud Abbas.
Version française Marc Delteil
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