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Casablanca peut être un atout important pour l'Europe et pour la France

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  • Casablanca peut être un atout important pour l'Europe et pour la France

    Le Quotidien Français Le Figaro a consacré, dans son édition du 24 Mars, un article sur les grands chantiers de la région du Grand Casablanca. Sous le Titre : « les 16 chantiers d’Hercule du Maroc » le journaliste Arnaud Rodier explique comment le Maroc en général, et la région du Grand Casablanca en particulier peuvent être un atout important pour l'Europe et pour la France, soulignant que le la région cherche à attirer par tous les moyens de nouveaux investisseurs high-tech.


    in le FIGARO du 24 mars 2008
    « Le Maroc peut être un atout important pour l’Europe et pour la France dans la compétition internationale qui se joue. En voulant tout garder, vous n’allez rien protéger. » Mohammed Kebbaj, wali du Grand Casablanca, a une vision radicale de la mondialisation et des délocalisations. Le pays a lancé seize travaux d’Hercule il y a un peu plus de cinq ans en créant seize comités d’investissement, un par région, et le préfet affiche son optimisme.
    Le plan Émergence, concocté par le cabinet McKinsey, a fixé en 2005 trois priorités au Maroc : accroître le PIB du pays de 1,6 point par an pendant dix ans ; créer 440 000 emplois et réduire le déficit commercial du pays. Il mise sur sept métiers : l’offshoring, l’automobile, l’aéronautique, l’électronique, l’agroalimentaire, les produits de la mer et le textile. Une poignée de villes, les plus riches, en profitent véritablement : Casablanca, Tanger, Rabat, Marrakech, Fès. Elles se livrent à une concurrence effrénée. Concurrence renforcée début 2008 par un deuxième plan, Envol, qui ajoute à la liste des secteurs prioritaires la biotechnologie, la microélectronique et les nanotechnologies.

    L’indien Tata à Casablanca
    Casablanca, qui représente 45 % du PIB industriel du Maroc et attire 48 % des investissements, est décidée à garder à n’importe quel prix sa place de capitale économique du pays. La longue avenue en bord de mer, plantée de palmiers rachitiques, qui mène à Zenata, abrite une enfilade d’usines. Cette bourgade, qui tient son nom d’une ancienne tribu berbère, va passer de 42 000 habitants à 500 000 en 2030.
    Boulevard d’Anfa, dans le centre de Casablanca, les villas sont démolies, des immeubles modernes sont construits. En 2025, la ville comptera cinq lignes de métro. Non loin du quartier chic de la Californie, Casanearshore n’est encore qu’un chantier. Deux bâtiments gris en construction livrés avec un peu de retard. BNP Paribas et le marocain HPS sont en train d’y emménager L’un va y installer sa filiale Med IT, spécialisée dans la maintenance informatique, l’autre ses services de paiement électronique sécurisé. Mais le premier à avoir signé, dès 2006, un contrat avec ce centre dédié à « l’externalisation des processus métiers et des traitements informatiques » est l’indien Tata Consultancy Services.
    Avec des coûts de revient de 70 % moins élevés qu’en Europe, Casanearshore a entièrement loué les 34 000 mètres carrés disponibles jusqu’en juin 2008 et, se félicite Anouar Atmani, directeur de la stratégie, « les 48 000 mètres carrés suivants sont réservés à plus de 80 % ». Cette plate-forme de travail internationale va devenir, assure-t-il, « le temple de l’informatique délocalisée. D’ici à deux ans, 30 000 personnes y travailleront. Ce sera une petite ville de province ». Une petite ville discrète cependant. Parmi les sociétés qui l’ont choisie, plusieurs refusent qu’on dévoile leur nom. Anouar Atmani ne s’en offusque pas. Il regrette simplement que l’on « confonde délocalisations et pertes d’emploi alors qu’au contraire nous en créons de nouveaux ».
    Demain, Rabat, Fès, Marrakech vont suivre. Hamid Ben Elafdil, directeur du centre régional d’investissement du Grand Casablanca, ne nie pas la compétition qui s’amorce. Mais il veut croire que les villes vont se spécialiser. « Les centres d’externalisation des services, l’aéronautique et les pièces détachées pour l’automobile à Casablanca, les chaînes d’assemblage de voitures à Tanger », résume-t-il.
    À Tanger, Renault va construire 400 000 véhicules en 2010. Mais la réalité est plus complexe.
    Cette métropole n’entend pas se contenter de l’industrie lourde. Elle est en train de créer un pôle entièrement consacré aux nanotechnologies.
    Tout comme Rabat et Marrakech. À Casablanca, les investisseurs étrangers regardent également ce qui se passe ailleurs. Saïd Tanta, PDG de A2S Industries, une société franco-marocaine spécialisée dans la sous-traitance électronique installée à Mohammedia, ne cache pas que Tanger l’intéresse. « Nous avons d’ores et déjà pris contact avec Renault à Paris », reconnaît-il. La ligne TGV Tanger-Marrakech promise par Paris en octobre dernier le tente aussi.

    Former 15 000 ingénieurs par an
    Pour ne pas perdre son avance, Casablanca met les bouchées doubles. Un parc aéronautique à Nouaceur, où est notamment installé Matis Aerospace, coentreprise entre Boeing et Labinal, doit créer 30 000 emplois à l’horizon 2020. Le tourisme d’affaires est également mis en valeur avec un immense projet de réaménagement de la ville comprenant marina, golfs, Palais des congrès et la construction de près de 6 000 chambres d’hôtel. En 2012, « 10 % du PIB marocain proviendra des nouvelles technologies », affirme Bachir Rachdi, président de la Fédération des technologies de l’information, des télécommunications et de l’offshoring qui compte 116 adhérents employant environ 60 000 personnes. Mais il va falloir former 15 000 ingénieurs par an ! Du coup, certains d’entre eux rentrent au pays après avoir fait leurs études à l’étranger. Le phénomène va s’accélérer. Si le salaire minimum au Maroc plafonne à 1 euro de l’heure tous frais compris, le salaire d’un ingénieur hautement spécialisé n’est « pas loin de celui d’un Français », confirme Vicent Caro, directeur général de Matis.
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