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Sahih Muslim numéro 1035 :
[ Lorsque le Prophète (pbAsl) conclut avec les polythéistes la trêve d'Al-Hudaybiya, `Alî ibn 'Abî Tâlib se mit à consigner par écrit les conditions de l'arrangement; et il écrivit: "Voici à quoi souscrit Muhammad, l’Envoyé d'Allah". - "Nous n'acceptons pas cette rédaction, déclarent les infidèles, car si nous savions que tu es bien l'Envoyé d'Allah, nous ne t'aurions pas combattu". - "Efface-le", dit le Prophète à `Alî. - "Par Dieu! répondit ce dernier, je ne l'effacerai jamais". Le Prophète (pbAsl) effaça alors de sa propre main les mots contestés. Une des conditions inscrites fut que les musulmans entrent à La Mecque pourvu qu'ils la quittent après trois jours et qu'ils ne portent en entrant aucune arme sauf les Julubbân. Comme je demandai à 'Abû 'Ishâq ce que signifie le mot Julubbân, il me répondit: "Il s'agit du fourreau et de son contenu" ].
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Si Le Prophète a su quels mots il fallait effacer, c'est qu'il a pu les lire.
En réalité, cette prétention que Mohammed est illettré, est issue d'une mauvaise compréhension du terme ummy, que l'érudit musulman Mohammed Talbi explique:
« Contrairement à la légende , née de soucis faussement apologétique, c’était un homme [Mohammed] cultivé et lettré. On lisait la bible dans sa belle famille. Point besoin de rencontrer un moine au cours d’un voyage en Syrie pour être initié au judéo-Christianisme. Le qualificatif d’Ummi que lui donne le Coran, et que la tradition a interprété dans le sens d’ « illettré », signifie qu’il était « le prophète des nations » (VII, 157-158), de toutes les nations, contrairement aux prophètes d’Israël qui l’avaient précédé, y compris jésus, tous envoyé au peuple élu, dans une mission préparatoire anticipant l’universalité, pour transmettre le message du monothéisme. Le Coran (III, 20) confirme cette interprétation : « Dis à ceux qui ont reçu le livre, et au Ummiyyîn. » « Ceux qui ont reçu le livre » sont de toute évidence les juifs et les chrétiens. Qui sont les Ummiyyîn ? Ce sont de tous les autres, toutes les nations non juives, … Muhammad est justement le messager envoyé aux Ummiyyîn : « c’est lui qui a envoyé parmi les Ummiyyîn un messager des leurs, qui leur récite Ses versets, les purifie, leur enseigne le Livre et la sagesse, alors qu ‘auparavant ils étaient dans un égarement évident » (LXII, 2). Le sens d’ummi est donc ainsi bien établi. Il ne signifie en aucune manière « illettré ». il désigne les goïm ou les gentils, c’est à dire toutes les nations non juives qui n’avait pas encore reçu de Livre révélé. Muhammad, le Nabî Ummî, est donc le prophète de toutes les nations. Mohamed Talbi Universalité du Coran Ed : Acte sud cool « le souffle de l’esprit » pages 10 à 12
Sahih Muslim numéro 1035 :
[ Lorsque le Prophète (pbAsl) conclut avec les polythéistes la trêve d'Al-Hudaybiya, `Alî ibn 'Abî Tâlib se mit à consigner par écrit les conditions de l'arrangement; et il écrivit: "Voici à quoi souscrit Muhammad, l’Envoyé d'Allah". - "Nous n'acceptons pas cette rédaction, déclarent les infidèles, car si nous savions que tu es bien l'Envoyé d'Allah, nous ne t'aurions pas combattu". - "Efface-le", dit le Prophète à `Alî. - "Par Dieu! répondit ce dernier, je ne l'effacerai jamais". Le Prophète (pbAsl) effaça alors de sa propre main les mots contestés. Une des conditions inscrites fut que les musulmans entrent à La Mecque pourvu qu'ils la quittent après trois jours et qu'ils ne portent en entrant aucune arme sauf les Julubbân. Comme je demandai à 'Abû 'Ishâq ce que signifie le mot Julubbân, il me répondit: "Il s'agit du fourreau et de son contenu" ].
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Si Le Prophète a su quels mots il fallait effacer, c'est qu'il a pu les lire.
En réalité, cette prétention que Mohammed est illettré, est issue d'une mauvaise compréhension du terme ummy, que l'érudit musulman Mohammed Talbi explique:
« Contrairement à la légende , née de soucis faussement apologétique, c’était un homme [Mohammed] cultivé et lettré. On lisait la bible dans sa belle famille. Point besoin de rencontrer un moine au cours d’un voyage en Syrie pour être initié au judéo-Christianisme. Le qualificatif d’Ummi que lui donne le Coran, et que la tradition a interprété dans le sens d’ « illettré », signifie qu’il était « le prophète des nations » (VII, 157-158), de toutes les nations, contrairement aux prophètes d’Israël qui l’avaient précédé, y compris jésus, tous envoyé au peuple élu, dans une mission préparatoire anticipant l’universalité, pour transmettre le message du monothéisme. Le Coran (III, 20) confirme cette interprétation : « Dis à ceux qui ont reçu le livre, et au Ummiyyîn. » « Ceux qui ont reçu le livre » sont de toute évidence les juifs et les chrétiens. Qui sont les Ummiyyîn ? Ce sont de tous les autres, toutes les nations non juives, … Muhammad est justement le messager envoyé aux Ummiyyîn : « c’est lui qui a envoyé parmi les Ummiyyîn un messager des leurs, qui leur récite Ses versets, les purifie, leur enseigne le Livre et la sagesse, alors qu ‘auparavant ils étaient dans un égarement évident » (LXII, 2). Le sens d’ummi est donc ainsi bien établi. Il ne signifie en aucune manière « illettré ». il désigne les goïm ou les gentils, c’est à dire toutes les nations non juives qui n’avait pas encore reçu de Livre révélé. Muhammad, le Nabî Ummî, est donc le prophète de toutes les nations. Mohamed Talbi Universalité du Coran Ed : Acte sud cool « le souffle de l’esprit » pages 10 à 12
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