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Le Maroc et le Front Polisario doivent êtres réalistes

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  • Le Maroc et le Front Polisario doivent êtres réalistes

    Le statu quo persiste

    Demandant à Rabat et au Front Polisario de faire preuve de «réalisme» et «d'esprit de compromis» dans le processus de négociations en cours sur le Sahara occidental, dans son dernier rapport, le SG de l’ONU allège la responsabilité de son institution à faire valoir le droit international.
    Un rapport remis au membres du Conseil de sécurité qui se réuniront après demain sur le Sahara occidental. Sollicitant le Conseil de sécurité de proroger le Mandat de la mission des Nations unies pour un référendum au Sahara occidental (MINURSO) jusqu’au 31 octobre, M. Ban Ki-Moon écrit dans son rapport que «j’estime que la présence de la MINURSO demeure indispensable pour maintenir le cessez-le-feu au Sahara» Des propos révélant on ne peut mieux les contours de la démarche de Ban Ki-Moon pour une solution au conflit sahraoui-marocain sur le Sahara occidental non pas pour faire respecter dans l’esprit et la lettre les résolutions onusiennes mais en vue de faire valoir la «realpolitik».
    Aussi le Secrétaire général de l’ONU a recommandé au Conseil de sécurité, au vue du quatrième round des négociations tenues à Manhasset et de l’appréciation de son envoyé personnel, de réitérer son appel aux deux parties précitées «d’engager une phase de négociations plus intenses et portant davantage sur les questions de fond» et de préciser «sans conditions préalables».
    Soulignant dans son rapport qu’il (Ban Ki-Moon) pense ainsi que soin envoyé à propos des négociations «que l’élan ainsi donné ne pourra être maintenu que si les deux parties s’efforcent de trouver un moyen de sortir de l’impasse politique actuelle» La teneur du prochain round sera déterminante au vue de ses propos. Ce à quoi il invite Rabat et le Front Polisario à faire «preuve de réalisme et d’un esprit de compromis». Et de relever par la même occasion que «je crois et l’avis de la communauté internationale que le renforcement du statu quo n’est pas acceptableet ne saurait constituer l’issue des négociations en cours». La communauté internationale attachée au Droit international pour la résolution des conflits dont celui du Sahara Occidental, inscrit à l’ONU comme question de décolonisation et dont le palmarès onusien est édifiant et riche au vu des pays qui ont parachevé leurs processus de décolonisation au sein de l’ONU. Ce qui semble être aujourd’hui révolu pour certains, prônant d’autres voies en arguant que les temps ont changé et que d’autres paramètres sont intervenu n’hésitant pas à léguer au second pla le droit internationale au profit de la «réalPolitik». Le souci affiché par Ban Ki-Moon dans son introduction de son rapport n’est pas fortuit et sur quoi il souligne plus loin que de la prorogation de la Minurso est «indispensable pour maintenir le cessez-le-feu au Sahara». Une introduction qu’il entame en premier lie par le discours prononcé par le roi Mohamed VI «à l’occasion du trente deuxième anniversaire de la «marche verte» du Maroc sur le Sahara occidental», écrit Ban Ki-Moon durant la quelle poursuit le SG de l’ONU «le roi Mohammed VI a dit que le Maroc n’épargnerait aucun effort pour assurer le succès des négociations dans le cadre de la souveraineté et de l’intégrité territoriale du royaume».
    A cela vient s’ajouter en second lieu ses propos sur le Front Polisario, mentionnant qu’il «a tenu son douzième congrès à Tifariti, à environ 70 kilomètres à l’est du mur de sable, du 14 au 18 décembre 2007 «et que» ses dirigeants y ont examiné les solutions possibles, y compris un éventuel retour au conflit armé», lit-on. Une introduction qui révèle encore une fois le fond et la réalité historique incontournable du conflit en question dont le non parachèvement du processus de décolonisation par l’occupation espagnole initiée à l’ONU depuis 1963 a ouvert la voie en 1975 à «la marche verte» entreprise par le défunt Hassen II. Ce qui a amené le peuple sahraoui à poursuivre sa lutte de libération et d’indépendance au départ contre l’occupant espagnole et depuis 1975 contre l’invasion marocaine.
    Le prochain round de négociations entre le Front Polsario et le royaume Chérifien dont la date non encore fixée sa tenure et sa réussite demeurent tributaire du respect du droit internationale et de surcroît le poids de la force du droit sur le droit de la force. Et c’est ce qui rythmera la réunion des membres du Conseil de sécurité de lundi prochain au vue du dit rapport de Ban Ki-Moon. Ceci étant le soutien français exprimé ouvertement au plan «d’autonomie» proposé par le Maroc aura ses échos au sein de la salle de réunion du Conseil de sécurité et sur lequel Rabat s’appuie pour se soustraire au droit international.



    19-04-2008
    Karima Bennour
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