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Moqtada Sadr menace d'un guerre ouverte en Irak

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  • Moqtada Sadr menace d'un guerre ouverte en Irak

    Le chef radical anti-américain Moqtada Sadr a menacé samedi de lancer "une guerre ouverte" si les opérations des forces irakiennes et américaines contre son mouvement se poursuivaient, dans un communiqué portant sa signature publié à Najaf (sud de Bagdad).

    Cette mise en garde intervient alors que des combats intermittents opposent depuis la fin du mois de mars la milice de Moqtada Sadr, l'armée du Mahdi, aux troupes irakiennes et américaines dans le bastion du jeune chef chiite, Sadr City, dans le nord-est de Bagdad.

    Le gouvernement de Nouri al-Maliki, appuyé par les Etats-Unis, a également lancé des opérations contre les miliciens chiites à Bassorah, le grand port pétrolier du sud de l'Irak.

    "Je donne un dernier avertissement (...) au gouvernement irakien pour qu'il choisisse le chemin de la paix et arrête les violences contre son propre peuple, sinon il sera un gouvernement de destruction", assure Moqtada Sadr.

    "S'il n'arrête pas l'action des milices qui ont infiltré le gouvernement, nous déclarerons une guerre ouverte jusqu'à la libération", avertit Moqtada Sadr, qui contrôle les 60.000 combattants de la plus puissante milice d'Irak.

    Moqtada Sadr avait déclaré un cessez-le-feu en août 2007, salué par le commandement américain comme un élément essentiel du calme relatif qui s'était installé en Irak à la fin de l'année dernière.

    Mais fin mars, le Premier ministre irakien a lancé ses troupes contre ce qu'il a appelé des "éléments criminels" à Bassorah.

    L'armée du Mahdi s'est sentie visée et a combattu la police et l'armée. Les affrontements se sont étendus à d'autres villes du sud de l'Irak et aux quartiers chiites de Bagdad, jusqu'à ce que Moqtada Sadr donne l'ordre à ses partisans de rentrer chez eux.

    Les affrontements ont repris le 6 avril à Sadr City, un vaste quartier pauvre qui abrite plus de deux millions d'habitants et le fief du mouvement sadriste dans la capitale irakienne.

    Les forces américaines s'y sont déployées et ont conduit des opérations soutenues par des raids aériens. Les affrontements ont fait depuis le 6 avril au moins 110 tués, en majorité des civils, selon des sources médicales.

    "L'occupant nous a pris pour cible avec ses avions, ses chars, ses bombardements et ses tireurs embusqués", accuse le jeune chef radical, qui a été longtemps la bête noire de l'Amérique.

    L'armée américaine a commencé cette semaine la construction d'un mur à Sadr City, où de nouveaux accrochages samedi avec des miliciens ont fait au moins 15 morts.

    Le commandement américain assure que cet ouvrage de béton de plusieurs mètres de haut doit empêcher les tirs de roquettes vers le reste de la capitale irakienne, notamment la Zone verte, enclave fortifiée qui abrite le gouvernement irakien et l'ambassade des Etats-Unis.

    Et à Bassorah, les forces irakiennes ont pris le contrôle d'un bastion de l'armée du Mahdi, selon le ministère de l'Intérieur.

    "Je demande au gouvernement d'exiger de l'occupant un calendrier de retrait dans les plus brefs délais", ajoute Moqtada Sadr, dans son communiqué adressé à ses "moudjahidine bien aimés et fidèles".

    Il assure également: "ils m'accusent d'être entre les mains de l'Iran, mais j'appartiens à l'Irak. J'appartiens à la volonté de mon peuple."

    Samedi, l'ambassadeur iranien en Irak, Hassan Kazemi Qomi, a condamné l'usage de la force par les Américains à Sadr City.

    Les sadristes soupçonnent le gouvernement Maliki de vouloir les affaiblir, voire de les éliminer, avant des élections cruciales en octobre. Le mouvement, qui bénéficie d'une grande popularité, a retiré ses ministres du gouvernement et ses députés de la majorité parlementaire.

    "Sans notre soutien, ce gouvernement n'aurait jamais été formé", souligne Moqtada Sadr, "mais à cause de son alliance avec les forces d'occupation, il n'est ni indépendant, ni souverain, comme nous aimerions qu'il soit".

    source : AP
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