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La SAA et la BDL coopèrent dans la bancassurance

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  • La SAA et la BDL coopèrent dans la bancassurance

    La Banque de développement locale (BDL) et la Société nationale d’assurances (Saa) ont signé, hier, un accord de partenariat de bancassurance. L’accord porte sur la distribution des produits d’assurance de la Saa par le réseau de la BDL. Le partenariat couvre les assurances des personnes (prévoyance, retraite complémentaire, décès…), les risques particuliers (multirisques habitation, l’assurance catastrophe naturelle), et enfin l’assurance agricole. Les produits d’assurance automobile sont exclus de l’accord. La branche est jugée, pour l’instant, déficitaire. Et semble-t-il les dernières augmentations de l’assurance responsabilité civile automobile, de 20%, à raison de 5% tous les six moins, ne suffisent pas à rétablir l’équilibre. Les trois branches, assurances des personnes, risques particuliers et risques agricoles ne représentent que 15% environ du portefeuille de la Saa. C’est le deuxième accord, dans le domaine de bancassurance, après celui signé entre la Cnep et Cardif El-Djazaïr.

    La distribution par les banques et les établissements financiers des produits d’assurance n’a été autorisée que récemment, à la faveur de la loi du 20 février 2006 modifiant et complétant l’ordonnance du 25 janvier 1995, relative aux assurances. Plus schématiquement, la bancassurance est la vente de produits d’assurance par une banque à des particuliers pour le compte d’une compagnie d’assurance. De la branche assurance aux personnes, très faiblement développée en Algérie, dans un contexte économique favorable marqué par l’explosion de l’épargne des ménages et le crédit à la consommation. En effet, il n’y a pas de meilleur support logistique que les banques disposant d’un réseau d’agences plus fourni et une clientèle fidélisée et plus attentive à leurs conseils, pour mieux développer, diversifier et distribuer les produits d’assurances. La Banque de développement locale s’engage ainsi, moyennant une commission, à vendre les produits d’assurances de la Saa, prévus par l’accord au niveau de son réseau composé de 250 agences. En fait, une partie de la prime, sur le produit, sera rétrocédée au profit de la BDL. “Nous allons former, avec l’assistance de la Saa, plus de 250 agents au métier de l’assurance”, souligne M. Mohamed Arselane Bachetarzi, président-directeur général de la BDL. Il faut préciser que le coup de l’assurance contractée est la même que celle commercialisée au niveau des agences Saa.

    En d’autres termes, l’assuré ne débourse aucun centime de plus s’il achète son assurance au niveau des agences de la BDL. Il faut dire aussi que le choix de la BDL n’est pas anodin. “Le patrimoine de la Banque de développement locale est assuré par la Saa”, précise M. Latrous, président-directeur général de la Saa, qui annonce par ailleurs la signature, aujourd’hui, d’un autre accord de partenariat de bancassurance avec la Badr. Le partenariat signé, hier, qui se limite, dans un premier temps, à une simple distribution par la BDL des produits de la Saa devrait évoluer vers une société mixte. “À deux ou avec un troisième partenaire”. C’est du moins le souhait du président-directeur général de la BDL. Pour rappel, la même compagnie d’assurance avait signé il y a quelques jours avec le groupe français Macif (Mutuelle assurance des commerçants et industriels de France et des cadres et salariés de l’industrie et du commerce) un protocole d’intention de partenariat stratégique. Créée en 1963, la Saa détient actuellement 28% du marché algérien des assurances et emploie plus de 3 600 agents à travers son réseau composé de 460 agences.

    Elle est leader en assurance automobile. L’introduction de la bancassurance va certainement améliorer le taux de pénétration du secteur des assurances en Algérie, pour le moment en deçà de ceux enregistrés au Maroc et en Tunisie, et surtout booster la branche assurances des personnes. Le taux de pénétration, en Algérie, est estimé à 0,56% du Produit intérieur brut. Alors que la moyenne mondiale tourne autour de 7%. Pour rappel, les prévisions de clôture du chiffre d’affaires réalisé par le secteur des assurances durant l’année 2007 tablent sur un montant de 52 milliards de dinars contre 46,5 milliards de dinars de DA en 2006. Soit une hausse de 12%. Mais la branche automobile continue de dominer le marché des assurances. Le chiffre d’affaires de la branche assurance des personnes ne représentant seulement 6,6% des parts du marché. C’est dire combien le potentiel qui reste à exploiter est important.

    source : Liberté
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