Selon l'organisatrice de la 4e édition du Salon SIEE Pollutec 2008
Le dessalement de l'eau de mer n'est pas la panacée pour l'Algérie
Par Zineb M.
La politique de dessalement de l'eau de mer prônée par l'Algérie pour assurer l'alimentation du pays en eau potable est un choix alternatif contre la sécheresse, mais c'est loin d'être une panacée, selon la directrice générale de la division environnement et industrie de Reed Expositions France, Mme Sylvie Fourn.
S'exprimant lors d'une conférence de presse sur la 4e édition du Salon international des équipements de l'eau SIEE Pollutec 2008, qui se déroulera du 19 au 22 mai à Alger, Mme Fourn a concédé que le dessalement est une option structurante adaptée pour la sécurisation du pays car elle ne dépend pas des aléas climatiques, mais «cette solution alternative a des impacts très négatifs sur l'environnement».
Parmi ces méfaits, elle a cité l'évacuation en mer de la saumure ou des eaux résiduelles produites par le dessalement. «Ces matières sont très néfastes pour les espèces animales et végétales du monde aquatique», a-t-elle affirmé.
Outre l'aspect environnemental, Mme Fourn a évoqué les coûts «très onéreux» de l'installation et de l'entretien des ces unités. «Ces stations de dessalement sont très chères à construire mais aussi très chères à entretenir car, installées en bord de mer, elles sont sujettes à des atmosphères très agressives», a-t-elle souligné.
Selon elle, les vrais enjeux de l'Algérie, à terme, c'est la gestion intégrée de l'eau qui passe par l'éducation des agriculteurs, des citoyens et des entreprises sur la nécessité d'économiser l'eau et de ne pas la gaspiller. Le pays doit ensuite faire en sorte que l'eau usée soit recyclée et réutilisée notamment dans l'agriculture.
En matière de dessalement, cette même locutrice a cité le contre-exemple des pays du Golfe, qui ont des stress hydriques beaucoup plus importants que l'Algérie, mais qui ont des politiques massives de création d'unité de dessalement dont l'impact est très grave sur leur environnement. «Ce n'est pas très raisonnable de construire dans le désert des villes artificielles alimentées en eau. C'est plus que du gaspillage car l'homme ne peut cohabiter sur la planète avec un développent démesuré», a-t-elle estimé. Concernant le Salon international des équipements de l'eau, Mme Fourn a affirmé que cette rencontre, qui regroupera plus de 300 exposants sur un espace de 8 000 m², sera une vitrine technologique qui permettra aux spécialistes algériens du secteur hydraulique de sélectionner les équipements et le matériel en fonction des besoins du pays et de les adapter au marché algérien. Z. M.
Le dessalement de l'eau de mer n'est pas la panacée pour l'Algérie
Par Zineb M.
La politique de dessalement de l'eau de mer prônée par l'Algérie pour assurer l'alimentation du pays en eau potable est un choix alternatif contre la sécheresse, mais c'est loin d'être une panacée, selon la directrice générale de la division environnement et industrie de Reed Expositions France, Mme Sylvie Fourn.
S'exprimant lors d'une conférence de presse sur la 4e édition du Salon international des équipements de l'eau SIEE Pollutec 2008, qui se déroulera du 19 au 22 mai à Alger, Mme Fourn a concédé que le dessalement est une option structurante adaptée pour la sécurisation du pays car elle ne dépend pas des aléas climatiques, mais «cette solution alternative a des impacts très négatifs sur l'environnement».
Parmi ces méfaits, elle a cité l'évacuation en mer de la saumure ou des eaux résiduelles produites par le dessalement. «Ces matières sont très néfastes pour les espèces animales et végétales du monde aquatique», a-t-elle affirmé.
Outre l'aspect environnemental, Mme Fourn a évoqué les coûts «très onéreux» de l'installation et de l'entretien des ces unités. «Ces stations de dessalement sont très chères à construire mais aussi très chères à entretenir car, installées en bord de mer, elles sont sujettes à des atmosphères très agressives», a-t-elle souligné.
Selon elle, les vrais enjeux de l'Algérie, à terme, c'est la gestion intégrée de l'eau qui passe par l'éducation des agriculteurs, des citoyens et des entreprises sur la nécessité d'économiser l'eau et de ne pas la gaspiller. Le pays doit ensuite faire en sorte que l'eau usée soit recyclée et réutilisée notamment dans l'agriculture.
En matière de dessalement, cette même locutrice a cité le contre-exemple des pays du Golfe, qui ont des stress hydriques beaucoup plus importants que l'Algérie, mais qui ont des politiques massives de création d'unité de dessalement dont l'impact est très grave sur leur environnement. «Ce n'est pas très raisonnable de construire dans le désert des villes artificielles alimentées en eau. C'est plus que du gaspillage car l'homme ne peut cohabiter sur la planète avec un développent démesuré», a-t-elle estimé. Concernant le Salon international des équipements de l'eau, Mme Fourn a affirmé que cette rencontre, qui regroupera plus de 300 exposants sur un espace de 8 000 m², sera une vitrine technologique qui permettra aux spécialistes algériens du secteur hydraulique de sélectionner les équipements et le matériel en fonction des besoins du pays et de les adapter au marché algérien. Z. M.
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