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Algérie : Ouyahia le liquidateur revient aux Affaires !

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  • Algérie : Ouyahia le liquidateur revient aux Affaires !

    Bonjour

    Un historien-géographe a décrit l'Algérie comme «un pays ayant un gros ventre et une petite tête». Le gros ventre est l'immense poche saharienne qui s'étend en verticale et en horizontale dans le continent africain. A la manière d'une panse bien pleine, elle regorge de réserves d'hydrocarbures, de minerais, de nappes phréatiques, de ressources touristiques et de richesses insoupçonnées. La petite tête est la bande côtière de 120.000 km2 (1200 km de long sur 100 km de large), qui donne sur la Méditerranée, coincée entre la Tunisie et le Maroc, face à l'Espagne et la France.

    La pointe du bas-ventre descend vers l'Afrique sahélienne mais sans rien y déverser. La route transsaharienne, si chère à Boumediene, a été abandonnée. Rien ne sort par le Maroc et la Mauritanie à l'ouest pour déboucher sur l'Atlantique. Et rien ne sort par la Tunisie et la Libye à l'est. Le gros ventre saharien est congestionné et n'aide en rien au développement des pays voisins. Le seul débouché commercial après 46 ans d'indépendance, d'endettement et d'efforts reste les hydrocarbures exportés par Arzew et Skikda. Les autres ports commerciaux, datant de l'époque coloniale, sont saturés depuis longtemps, sans connaître de vrais programmes d'investissement dans et autour des enceintes portuaires.

    Cette vérité géographique du gros ventre avec une petite tête au sens propre se vérifie aussi au sens figuré dans la mesure où l'Algérie est un territoire carrefour aux énormes potentialités géré par un Etat monopolistique. L'organisation et le fonctionnement de la gouvernance centrale bloquent toute tentative de décentralisation, d'aménagement du territoire et de partage équitable des richesses.

    Depuis quelques jours, on prépare l'opinion publique au retour de celui qui symbolise le mieux ce rachitisme économique du pouvoir. On suggère que l'exécuteur attitré du DRS, Ahmed Ouyahia va de nouveau être nommé chef du gouvernement… pour la troisième fois depuis 13 ans. Comme s'il ne savait rien faire d'autre dans sa vie. La mission d'Ouyahia sera de violer la Constitution et organiser la fraude massive pour le 3ème mandat. Nom de Dieu ! Ce pouvoir n'a donc aucune autre perspective d'alternance à la tête de l'Etat ?

    Quand on évoque la gouvernance d'Ouyahia, on se rappelle toujours la poisse qui colle à son nom et toutes les décisions saugrenues, répressives et rétrogrades qu'il n'hésite pas à prendre seul ou sur ordre. Lorsque le président Zeroual l'a sorti du néant pour le nommer chef du gouvernement en janvier 1996, la société politique ignorait tout de cet homme qui n'a aucun passé militant. Un ex-ministre m'avait décrit le personnage en quelques mots : «Ouyahia n'a jamais rien géré : ni budget, ni entreprise, ni daïra, ni wilaya. Il n'a jamais été un homme de terrain. Il n'est jamais sorti des couloirs protocolaires. Sa culture administrative se limite à la lecture de dossiers, de rapports et de minutes diplomatiques. Il développe un nœud de complexes vis-à-vis des entrepreneurs, des intellectuels, des journalistes, des leaders politiques. C'est l'enfant naturel du système et de l'état d'urgence. Il ne se permet de pérorer que parce qu'il contraint les opposants au silence et les journalistes à la censure. Malheur à l'Algérie si cet homme continue à la gouverner».

    Le malheur, la douleur, le deuil, la faillite, le pessimisme, la fraude, la corruption sont des mots qui ont toujours collé à sa présence à la tête du gouvernement. Il n'a fait que du mal, on ne lui connaît aucun acte de bienfaisance. Lors de son premier règne, sa première décision saugrenue a été de ponctionner les maigres salaires des travailleurs pour financer on ne sait plus quelle cause. Des milliers d'entreprises ont été fermées et leurs travailleurs licenciés. Des milliers de gestionnaires ont été emprisonnés à tort, leurs vies et leurs familles brisées. Les massacres de l'horrible été 97 ont causé des centaines de morts, des milliers de familles endeuillées, des milliers d'enfants traumatisés. Dès sa deuxième nomination en mai 2003, on a eu droit à des poisses plus terribles encore : le séisme meurtrier du 21 mai, la peste et autres maladies moyenâgeuses, la pollution marine, les débâcles et humiliations sportives… On se souvient que dès qu'il a repris ses fonctions, il a pris un malin plaisir à enterrer immédiatement le groupe Khalifa sans penser, ne serait-ce qu'une seconde, à élaborer un plan social pour la réinsertion des 15.000 travailleurs du groupe. Il n'a pas eu un seul mot de réconfort pour les milliers de déposants ruinés. Il n'a pas pensé un seul instant à trouver une solution de rechange pour les régions de l'intérieur désenclavées par Khalifa Airways. Il voue une haine à tout esprit d'initiative privée. Dès qu'il en a l'occasion, il ré-instaure le monopole de l'Etat que toutes les forces vives du pays ont mis des années à combattre. Il n'hésite pas à provoquer la fermeture de centaines d'entreprises privées par des décisions rétrogrades en bafouant les lois. Il a liquidé les sociétés de placement en redonnant le monopole du recrutement à l'ANEM. Il a liquidé les agences de publicité en redonnant le monopole de la publicité à l'ANEP. Il a liquidé des banques privées en redonnant le monopole des dépôts des fonds publics aux banques publiques. Il veut gérer l'argent public comme si c'était un héritage maternel dont il serait le seul dépositaire sans rendre de compte à personne. Il a bloqué les premiers créateurs de centres d'appel en instaurant une taxe de 10 millions de DA … le temps que les privilégiés du système se lancent dans ce créneau. Il est à l'origine de toutes les cabales qui ont anéanti le journal El Ouma. Il a liquidé le journal Le Matin, en menaçant d'en liquider d'autres. Avec les emprisonnements de Benchicou et Ghoul, il avait tétanisé la presse privée et les correspondants locaux qui n'osent plus rien critiquer.

    Politiquement, il veut donner l'impression qu'il dirige l'alliance présidentielle alors qu'il n'est ni nationaliste, ni islamiste, ni démocrate. Il n'a qu'une seule idéologie, la dictature. Il ne rêve que d'un seul objectif, devenir à son tour président à vie. Pour réaliser ce rêve, il est prêt à paralyser le pays et empêcher toute émergence de contre-pouvoir. Tant qu'il y a du pétrole, il ne veut laisser personne, ni aucun secteur, ni aucune idée vivre hors de l'ombre de sa domination gouvernementale. C'est lui qui a bloqué le projet de décentralisation proposé par la fameuse commission Sbih qui a rédigé le rapport de réforme de l'Etat dont on ne parle plus.

    Ouyahia et ses protecteurs sont aux antipodes de l'évidence : on ne peut pas gérer un pays de rebelles aussi vaste par la répression à partir d'une administration centrale. Le Sahara des touaregs oubliés du développement depuis l'indépendance et le syndrome kabyle en crise bloquée depuis sept ans en constituent des exemples symboliques. C'est tout le paradoxe et l'anachronisme d'un pays carrefour qui veut s'ouvrir à l'émancipation de ses forces vives et aux échanges avec le monde extérieur, mais gouverné par un pouvoir qui veut tout verrouiller. Cette mentalité de blocage monopolistique fait perdre un temps précieux à l'Algérie profonde soumise à la mal vie et aux émeutes, et la met de plus en plus en danger à ses frontières où règnent la famine, le désordre, la contrebande et le banditisme.

    Saâd Lounès
    http://www.lematindz.net/news/1320-a...affaires-.html

  • #2
    Quand on évoque la gouvernance d'Ouyahia, on se rappelle toujours la poisse qui colle à son nom et toutes les décisions saugrenues, répressives et rétrogrades qu'il n'hésite pas à prendre seul ou sur ordre.
    Ouyahia ou l'exécuteur des basses besognes!!!
    AU SECOURS!!!!
    "La chose la plus importante qu'on doit emporter au combat, c'est la raison d'y aller."

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    • #3
      Salut Hben , moi personnellement je dirai chapeau et mille chapeaux à monsieur ouyahia , il ne faut oublier que ouyahia avait gouverné l'Algerie pendant ou celle ci traversait les pires moments de son existence , il était confronté à deux graves problèmes , le premier c'était le rééchelonnement de la dette et les effets de celle ci sur le coût de la vie , , et le deuxième problème c'est le terrorisme qui faisait rage , c'est surtout ça qu'il faut voir ,et si il avait réussis dans ces moments là pour moi ouyahia mérite le poste de président .
      ... « La douleur m’a brisée, la fraternité m’a relevée, de ma blessure a jailli un fleuve de liberté » Mémorial de Caen .

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      • #4
        Mouh

        il ne faut oublier que ouyahia avait gouverné l'Algerie pendant ou celle ci traversait les pires moments de son existence
        • Quel était son bilan?
        • Qui est le papa de la théorie du "terrorisme résiduel"?
        • Qui a entamé la braderie des richesses de l'Algérie ?
        “La vérité est rarement enterrée, elle est juste embusquée derrière des voiles de pudeur, de douleur, ou d’indifférence; encore faut-il que l’on désire passionnément écarter ces voiles” Amin Maalouf

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        • #5
          l'image du gros ventre avec la petite tete est une image parfaite pour notre pays, on devrait mediter cette image plus que tout autre débat autour d'un homme ou d'une question politique quelconque !
          je ne comprend pas comment on se chamaille sur les bons ou les mauvais cotés d'un homme comme ouyahia, il fait partie du pouvoir en place, point barre, rien que ca, deja ca devrait donner honte à ceux qui le defendent ! à moins qu'ils pensent qu'on peux faire confiance à son bourreau ( puisqu'il n'ya aucune autre solution à les entendre ), dans ce cas, il est admirable ce ouyahia !

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          • #6
            Pauvre Algérie si elle tombe entre les mains de ce commerçant qui, je suppose, ne doit penser qu'à gérer ses affaires en Algerie en premier.
            L'ennemi n'est pas forcément celui contre qui l'on se bat Mais celui qui profite des dégâts

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