Ferhat, le chanteur, a présenté hier à Tizi-Ouzou, devant les représentants de la presse locale et plusieurs invités, son nouvel album " Requiem et Espoir " (" Adekker d Usirem "). Mettant sa casquette d’homme politique de côté, au grand dam des journalistes, Ferhat Imazighen Imoula a parlé musique et chanson.
Ferhat a parlé de son fils Ameziane, mais très peu.
Peut-être par les larmes qui jaillissaient de ses yeux en parlant de " la petite histoire " de la chanson " Bella ciao " qu’il a chantée dans son nouvel album. Une chanson, dit-il, qu’il n’a jamais appréciée depuis qu’il l’a découverte en 2003 " malgré l’insistance de mon Ameziane ", jusqu’à ce qu’elle se transforme en " testament maculé du sang de mon fils." " Lorsque la police m’a remis les effets personnels de Ameziane, j’ai trouvé un papier sur lequel est écrit la traduction en kabyle de la chanson du terroir italien " Bella ciao ". C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de la chanter car je l’ai prise pour un testament de mon Fils", dira Ferhat non sans avoir l’effet des larmes qui nouaient sa voix.
Bella ciao ! L’italienne, ou "A yemma a-kem ggegh!" en kabyle, telle qu’interprétée par Ferhat dans son nouvel album, est le cri d’un jeune partant en guerre.
" Un matin en nous réveillant
Le ciel était mauvais
Oh ma mère, je te quitte
Je te quitte, je te quitte
Un matin en nous réveillant
Le ciel était mauvais
L’ennemi nous a envahis "
Même ayant chanté " Tughach n dkir " ("chansons de fer "), Ferhat s’est laissé hier emporter par le chagrin qui ne le quitte plus depuis la mort de son fils Ameziane. Lui-même le reconnaît, non face aux journalistes et ses invités, mais dans " Magie et poésie ", un petit texte résumant ses chants. " La magie éduque les enfants au rêve de puissance, la poésie donne à l’adulte la force de changer le monde en concrétisant ses rêves (…) c’est à ce couple féerique que me fait penser " Requiem et Espoir ". “Cette œuvre née à l’aube de mes 57 ans et qui transforme le deuil qui m’affecte en un gigantesque chantier de l’espoir, renouvelant magie et espoir pour la Kabylie."
Dans la messe (requiem) à Ameziane, Ferhat pleure son fils. Il évoque sa peine de l’avoir perdu pour l’éternité, du chagrin qui ronge son cœur et son âme…de la plaie qui ne guérit plus :
" Dès lors que les larmes
Sont impuissantes à te ressusciter
Je m’en remets à la force du poème
Pour immortaliser ton nom
Tu laisses en moi une inguérissable plaie
C’est par ton assassinat que l’on me tue
Ton manque, un jour, m’emportera
Même si nos idées auront meilleure fortune
Tu me manques tant déjà mon fils
Que mon cœur en est ta cicatrice
Je t’en prie, dès à présent, réserve-moi une place
A tes côtés, pour mon repos éternel
"Le troisième titre dont le chanteur dira avoir fait son requiem, est celui traitant des envahisseurs, des colons qui asservissent des peuples. Des dictatures qui font fuir les jeunes sur des embarcations de fortune,"
" Les clandestins prennent la mer à la nage
Ils risquent leur vie à travers l’océan
Dans l’espoir de changer leur sort "
L’espoir évoqué en chanson sur fond musicaux auxquels " l’Ancien " nous a habituéss, est à déceler dans "Chérif Kheddam ", un titre entièrement dédié au colosse de la chanson et de la musique kabyles.
Un espoir à déceler également dans " La lettre" de 16 minutes déclamée en proses pour la Kabylie. Sachant bien que même si la prose par laquelle fut déclamée sa lettre, Ferhat en est convaincu qu’elle marche, d’où a-t-il fait marcher ses mots et paroles " pour faire avancer la Kabylie." Parlant de la musique, Ferhat a étonné tout le monde dès l’entame de sa conférence de presse, par sa déclaration réfutant le qualificatif d’ " universelle " à la musique.
Dans un texte, intitulé " la prétention de la music universelle " que le conférencier a lu devant les journalistes et ses invités constitués en majorité de chanteurs et d’artistes, et en présence du directeur de la culture de Tizi-Ouzou, El Hadi Ould-Ali, Ferhat Imazighen Imoula dénie catégoriquement ce qualificatif car " en principe, l’universel est le caractère de ce qui est commun à tous les humains."
C’est dans le but d’expliquer qu’il est grand temps que notre musique et nos chansons soient écoutées ailleurs, en Europe et en Amérique, que Ferhat insistera sur la particularité de chaque musique et que la conjugaison des genres musicaux mérite d’être appelée " la musique internationale" Comme dans le genre qu’il fait lui-même.
Interrogé sur sa carrière artistique, Ferhat souligne qu’il a produit seulement 7 albums en 35 ans car " je n’écris pas sur commande, mais par inspiration " et de préciser qu’ " il n’y a aucune chanson innocente " en évoquant le caractère politique de certaines de ses chansons contenues dans ce nouvel album, même s’il a insisté maintes fois à ne pas évoquer “politique” lors de cette conférence de presse.
sources;depeche de kabylie
Ferhat a parlé de son fils Ameziane, mais très peu.
Peut-être par les larmes qui jaillissaient de ses yeux en parlant de " la petite histoire " de la chanson " Bella ciao " qu’il a chantée dans son nouvel album. Une chanson, dit-il, qu’il n’a jamais appréciée depuis qu’il l’a découverte en 2003 " malgré l’insistance de mon Ameziane ", jusqu’à ce qu’elle se transforme en " testament maculé du sang de mon fils." " Lorsque la police m’a remis les effets personnels de Ameziane, j’ai trouvé un papier sur lequel est écrit la traduction en kabyle de la chanson du terroir italien " Bella ciao ". C’est à partir de ce moment que j’ai décidé de la chanter car je l’ai prise pour un testament de mon Fils", dira Ferhat non sans avoir l’effet des larmes qui nouaient sa voix.
Bella ciao ! L’italienne, ou "A yemma a-kem ggegh!" en kabyle, telle qu’interprétée par Ferhat dans son nouvel album, est le cri d’un jeune partant en guerre.
" Un matin en nous réveillant
Le ciel était mauvais
Oh ma mère, je te quitte
Je te quitte, je te quitte
Un matin en nous réveillant
Le ciel était mauvais
L’ennemi nous a envahis "
Même ayant chanté " Tughach n dkir " ("chansons de fer "), Ferhat s’est laissé hier emporter par le chagrin qui ne le quitte plus depuis la mort de son fils Ameziane. Lui-même le reconnaît, non face aux journalistes et ses invités, mais dans " Magie et poésie ", un petit texte résumant ses chants. " La magie éduque les enfants au rêve de puissance, la poésie donne à l’adulte la force de changer le monde en concrétisant ses rêves (…) c’est à ce couple féerique que me fait penser " Requiem et Espoir ". “Cette œuvre née à l’aube de mes 57 ans et qui transforme le deuil qui m’affecte en un gigantesque chantier de l’espoir, renouvelant magie et espoir pour la Kabylie."
Dans la messe (requiem) à Ameziane, Ferhat pleure son fils. Il évoque sa peine de l’avoir perdu pour l’éternité, du chagrin qui ronge son cœur et son âme…de la plaie qui ne guérit plus :
" Dès lors que les larmes
Sont impuissantes à te ressusciter
Je m’en remets à la force du poème
Pour immortaliser ton nom
Tu laisses en moi une inguérissable plaie
C’est par ton assassinat que l’on me tue
Ton manque, un jour, m’emportera
Même si nos idées auront meilleure fortune
Tu me manques tant déjà mon fils
Que mon cœur en est ta cicatrice
Je t’en prie, dès à présent, réserve-moi une place
A tes côtés, pour mon repos éternel
"Le troisième titre dont le chanteur dira avoir fait son requiem, est celui traitant des envahisseurs, des colons qui asservissent des peuples. Des dictatures qui font fuir les jeunes sur des embarcations de fortune,"
" Les clandestins prennent la mer à la nage
Ils risquent leur vie à travers l’océan
Dans l’espoir de changer leur sort "
L’espoir évoqué en chanson sur fond musicaux auxquels " l’Ancien " nous a habituéss, est à déceler dans "Chérif Kheddam ", un titre entièrement dédié au colosse de la chanson et de la musique kabyles.
Un espoir à déceler également dans " La lettre" de 16 minutes déclamée en proses pour la Kabylie. Sachant bien que même si la prose par laquelle fut déclamée sa lettre, Ferhat en est convaincu qu’elle marche, d’où a-t-il fait marcher ses mots et paroles " pour faire avancer la Kabylie." Parlant de la musique, Ferhat a étonné tout le monde dès l’entame de sa conférence de presse, par sa déclaration réfutant le qualificatif d’ " universelle " à la musique.
Dans un texte, intitulé " la prétention de la music universelle " que le conférencier a lu devant les journalistes et ses invités constitués en majorité de chanteurs et d’artistes, et en présence du directeur de la culture de Tizi-Ouzou, El Hadi Ould-Ali, Ferhat Imazighen Imoula dénie catégoriquement ce qualificatif car " en principe, l’universel est le caractère de ce qui est commun à tous les humains."
C’est dans le but d’expliquer qu’il est grand temps que notre musique et nos chansons soient écoutées ailleurs, en Europe et en Amérique, que Ferhat insistera sur la particularité de chaque musique et que la conjugaison des genres musicaux mérite d’être appelée " la musique internationale" Comme dans le genre qu’il fait lui-même.
Interrogé sur sa carrière artistique, Ferhat souligne qu’il a produit seulement 7 albums en 35 ans car " je n’écris pas sur commande, mais par inspiration " et de préciser qu’ " il n’y a aucune chanson innocente " en évoquant le caractère politique de certaines de ses chansons contenues dans ce nouvel album, même s’il a insisté maintes fois à ne pas évoquer “politique” lors de cette conférence de presse.
sources;depeche de kabylie
Commentaire