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L'islamiste Kamel Daoudi expulsé vers l'Algérie

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  • L'islamiste Kamel Daoudi expulsé vers l'Algérie

    L'islamiste franco-algérien Kamel Daoudi, condamné en appel en décembre 2005 à six ans de prison et à une interdiction définitive du territoire pour association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste, va être libéré lundi. Selon la justice, avec Djamel Beghal le chef de la cellule islamiste, également en détention, ils avaient projeté, après avoir séjourné dans des camps d'entraînement en Afghanistan, de commettre un attentat en France contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Déchu de sa nationalité française après son arrestation le 25 septembre 2001 à Leicester (Royaume-Uni), Kamel Daoudi devrait être expulsé en Algérie, son pays natal, dans la journée de lundi.

    Né dans la localité algérienne de Sedrata, Daoudi est arrivé en France à l'âge de 5 ans. Séduit par les thèses de l'islam radical, il abandonnera sa licence d'informatique, entamée à Jussieu. Il travaille en 2000 comme animateur dans un cybercafé d'Athis-Mons (Essonne) et se fait remarquer, avec Djamel Beghal, par son discours radical à la mosquée de Corbeil-Essonnes. Au printemps 2001, il se trouve avec le même Beghal dans des camps d'entraînement en Afghanistan. Le 14 juin 2001, alors en Afghanistan, il deviendra citoyen français, ayant demandé sa naturalisation avant son départ. Il perdra la nationalité française moins d'un an après l'avoir acquise. Le gouvernement utilisera pour ce faire un article peu connu du Code civil qui s'applique seulement aux binationaux naturalisés depuis moins d'un an. Pendant cette période, le nouveau citoyen doit en effet être «de bonnes vie et mœurs». Dans le cas contraire, le gouvernement peut annuler, sa décision, ce qu'il fera dans le cas de Daoudi.

    «Mentor religieux»


    A l'origine de la condamnation de Daoudi par la justice française en 2005, figure l'arrestation de Djamel Beghal, son complice franco-algérien, en juillet 2001 à Dubaï (Emirats arabes unis). Il rentrait alors en France, via le Maroc, après son séjour dans la zone pakistano-afghane. Aux enquêteurs émiratis, il affirme avoir reçu d'Abou Zoubeida, l'un des lieutenants d'Oussama Ben Laden, l'ordre d'organiser un groupe terroriste pour commettre courant 2002 un attentat suicide avec une voiture contre l'ambassade des Etats-Unis à Paris. Le 10 septembre 2001, une information judiciaire est ouverte à Paris pour «association de malfaiteurs en vue de préparer des actes de terrorisme». Extradé vers la France quelques semaines après les attentats du 11 septembre, Djamel Beghal était alors revenu sur ses déclarations, affirmant avoir été torturé par les enquêteurs des Emirats et avoir seulement répété un scénario qu'ils avaient eux-mêmes établi.

    Ouvert en mars 2005 à Paris, le procès du groupe de Djamel Beghal se conclut par la condamnation de ce dernier à une peine de dix ans d'emprisonnement. Kamel Daoudi, considéré comme le «mentor religieux» du groupe, écope de la même peine. Une peine réduite à six ans lors du procès en appel, en décembre de la même année.


    Par Le Figaro
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