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L'ESA recrute quatre spationautes

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  • L'ESA recrute quatre spationautes

    Le 19 mai, l'Agence spatiale européenne (ESA) lance la sélection de ses futurs spationautes. Les lauréats partiront en mission pour six mois à bord de l'ISS et marcheront peut-être un jour sur la Lune.

    Une superbe affiche représentant un astronaute évoluant dans le vide à des kilomètres au-dessus de la Terre, trône à l'entrée du Palais de la découverte. «Et si vous étiez l'un d'entre eux ?» C'est là, dans ce temple parisien de la science, où tant de vocations sont nées, que l'Agence spatiale européenne (ESA) a donné, hier matin, le coup d'envoi de la quatrième campagne de recrutement d'astronautes qu'elle organise depuis 1978.

    Strictement réservé aux ressortissants des 17 États membres (1) de l'ESA, l'appel à candidature est ouvert à partir du 19 mai et jusqu'au 15 juin 2008. Il s'effectuera exclusivement, et pour la première fois, par le biais d'Internet. L'ancien spationaute français, Michel Tognini, qui dirige actuellement le Centre européen des astronautes de l'ESA, à Cologne (Allemagne), attend entre 20 000 et 50 000 candidatures dont 5 000 rien que pour la France.

    Les conditions requises sont draconiennes
    . «Le candidat idéal devrait pouvoir être à la fois pilote d'essai, médecin, scientifique, ingénieur et journaliste», sourit Michel Tognini. Concrètement, il faut disposer de solides compétences scientifiques dans de nombreuses disciplines et justifier d'un très grand savoir-faire opérationnel (pilotage, conduite d'expérimentation…).

    Il faut également être en très bonne santé physique et mentale, ne pas être trop grand (à cause de l'exiguïté des cabines russes Soyouz, seuls vaisseaux disponibles entre 2010 et 2014), parler l'anglais couramment et, si possible le russe (deuxième langue parlée à bord de l'ISS), être âgé de 27 à 37 ans, disposer de qualités humaines hors pair (esprit d'équipe, implication, stabilité émotionnelle…) et, bien sûr, avoir la «passion de l'aventure spatiale». Les femmes sont les bienvenues. «Mais pour les recruter, il faut qu'elles se présentent. Car, jusqu'à présent, les candidatures féminines ont toujours été peu nombreuses», regrette Michel Tognini.

    Pour trouver ces perles rares, l'ESA va soumettre les mille candidats retenus au terme de la présélection effectuée en ligne, à deux séries de tests d'aptitude psychologique et professionnelle ainsi qu'à des examens médicaux extrêmement poussés. Les 40 «rescapés» subiront l'an prochain un ultime entretien devant une commission de l'ESA. Laquelle sera chargée de désigner, dans le courant de l'été 2009, les quatre heureux élus plus quatre remplaçants destinés à pallier d'éventuelles défaillances ou à répondre à des besoins supplémentaires.

    «Un destin extraordinaire»

    Les lauréats de la liste principale suivront dans la foulée un entraînement de base pendant un an. Ils percevront au départ un salaire de 4 280 euros mensuels net d'impôts, correspondant à celui d'un ingénieur débutant catégorie A2-A4 sur la grille de l'ESA. Puis ils seront affectés à une mission spécifique qui pourrait être programmée en 2012 ou 2013. «Tous les vols vers l'ISS dureront au minimum six mois et c'est la raison pour laquelle nous avons durci les critères psychologiques», prévient Michel Tognini qui insiste sur le caractère «tuant» de l'entraînement tant pour l'astronaute que pour son entourage familial. «Moi qui ai été les deux, je peux vous assurer que le plus dur c'est d'être conjoint d'astronaute», a confié Jean-Pierre Haigner é dont l'épouse, Claudie, a effectué deux missions à bord de l'ancienne station soviétique Mir et de l'ISS.

    Mais pour le reste, Jean-François Clervoy (deux vols sur Mir, un à bord de la navette) et Jean-Jacques Favier (un vol de navette) ont témoigné du «destin extraordinaire» qui a été le leur. Un destin qu'une nouvelle génération va bientôt partager.

    (1) Allemagne, Autriche, Belgique, Danemark, Espagne, Finlande, France, Grèce, Irlande, Italie, Norvège, Luxembourg, Pays-Bas, Portugal, Royaume-Uni, Suède et Suisse.

    Par le Figaro
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