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Ghana: Le commerce et le développement en débat

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  • Ghana: Le commerce et le développement en débat

    La deuxième session de la Conférence de l’Onu sur le commerce et le développement (CNUCED) qui se tient, depuis hier, dans la capitale ghanéenne se veut un accélérateur des progrès indispensables à la réalisation des Objectifs du Millénaire pour le développement. Une rencontre à laquelle sont conviés près de 193 pays membres de la CNUCED en présence du Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon.

    Accra abrite durant cinq jour cette conférence qui intervient dans un contexte marqué par la crise financière mondiale et de surcroît une crise alimentaire dont les effets ont été à l’origine de troubles, tel à Haïti pour ne citer que ce pays. Le secrétaire général de la CNUCED, M. Supachai Panitchpakdi, a indiqué pour sa part, le mois dernier, que le rôle de son organisation «était de tirer parti de la mondialisation pour réduire la pauvreté».

    De son côté, M. Ban Ki-moon a soutenu durant cette même rencontre que «les fruits du développement devaient aussi profiter au milliard de personnes les plus pauvres». M. Ban Ki- moon a soutenu, hier dans son allocution d’ouverture de la conférence, qu’il était nécessaire d’étudier les les impacts économiques de la mondialisation, la lutte contre la pauvreté, l’emploi en vue «de tirer les leçons du fait que certains pays bénéficient de la mondialisation, et d’autres non».

    Un constat qui n’est pas nouveau au vu des Objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015 qui ne seront pas atteints du fait des effets du rythme accéléré de la mondialisation galopante. A cela vient s’ajouter l’impact des politiques menées par les pays riches sur bon nombre de questions dont le développement durable en dépend, comme celui lié au changement climatique, aux effets néfastes pour les pays pauvres traduits par une désertification qui ne cesse d’avancer… L´ordre du jour retenu par le Conseil du commerce et du développement à sa 1007e séance plénière, en octobre dernier, dont le débat de haut niveau prévu aujourd’hui portera sur le thème «Commerce et développement pour la prospérité de l´Afrique : actions et orientations», suivi d’un débat des dirigeants mondiaux présents sur l´investissement dans l´après-midi.

    Notons que Ban Ki-moon quittera aujourd’hui Accra pour poursuivre sa tournée en Afrique de l’Ouest, qui le conduira au Libéria, au Burkina Faso et en Côte d’Ivoire. L’Algérie, pour rappel, prend part à cette conférence de la CNUCED par une délégation conduite par l’ex-chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, représentant personnel du président de la République qui lui a confié cette mission.

    Les chefs d’Etat et de gouvernement, présent depuis hier Accra, ponctueront leurs travaux sur fond des stratégies adoptées et les approches dégagées ouvrant des perspectives prometteuses pour le développement sur fond des besoins tracés. L’Union africaine qui s‘emploie à mener à bien la politique continentale de développement durable au vu des besoins identifiés sur fond des défis qui se posent au contient africain. A cela vient s’ajouter le mécanisme du Nepad constituant aussi un maillon et non des moindres dans cette dynamique de développement socio-économique qui viennent aussi en appui aux politiques locales.

    Aussi, les multiples appels lancés par les organismes onusiens dont celui de l’Organisation pour l’alimentation et l’agriculture estimant récemment qu’il manquera «1,66 tonne métrique de nourriture en 2008», le double du déficit alimentaire enregistré, en 2007, soulignant que c’est «le niveau le plus élevé depuis 2001» renseignent encore une fois que le temps des constats est révolu et qu’il est temps de régir pour éviter l’irréparable… A cela, viennent s’ajouter les consultations entre le bureau du Conseil économique et social et le Secrétaire général de l’ONU dernièrement. Le président du Conseil économique et social a annoncé son intention «de tenir des réunions ad hoc au cours de la première partie du mois de mai en réponse à la pénurie alimentaire mondiale». Le commerce et le développement dont l’inégalité caractérisent les rapports mondiaux pour le premier soutiennent le développement des pays riches en maintenant une chape de plomb pour le développement des pays pauvres et freinant le rythme du développement de d’autres régions …

    Ceci se traduit par le blocage relatif aux négociations du cycle de Doha de l’Organisation mondiale du commerce (OMC) dont le commerce des produits agricoles constitue une des raisons de l’affrontement entre le Nord et le Sud et dont la crise alimentaire actuelle renseigne on ne peut mieux sur les premiers effets d’une mondialisation des produits de première nécessité dont les règles établies par le Nord le prémunissent.

    Par La Nouvelle République
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