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Des risques "considérables" pèsent sur la croissance européenne, selon le FMI

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  • Des risques "considérables" pèsent sur la croissance européenne, selon le FMI

    Le Fonds monétaire international (FMI) fait preuve de pessimisme sur les perspectives de croissance européenne au cours des deux prochaines années, si l'on en croit son rapport semestriel publié lundi 21 avril.

    Notant que "des risques considérables pèsent sur les perspectives de croissance" du Vieux Continent, les experts du Fonds voient le ralentissement de l'économie américaine et les turbulences financières y provoquer une forte décélération. Le taux de croissance était de 4 % en 2006 et de 3,9 % en 2007; il tomberait à 2,6 % en 2008 et à 2,5 % en 2009.

    Les économies avancées reculeraient, pour leur part, de 2,9 % en 2006 à 1,4 % en 2009, et les émergentes de 7 % à 5,21 % .

    Dans l'Union européenne, les plus mal lotis sont aussi les grands pays. La France glisserait de 2 % en 2006 à 1,2 % en 2009 et l'Allemagne de 2,9 % à 1 %, la palme de la déprime revenant à l'Italie dont la croissance végéterait en 2008 et 2009 à 0,3 %.

    Parmi les nouveaux membres de l'Union, les Etats baltes semblent les plus touchés. La Lettonie, notamment, s'effondrant de 11,9 % en 2006 à 0,5 % en 2009.

    Hors de l'Union européenne, on retrouve les mêmes différences entre pays développés en fort ralentissement (Suisse ou Islande) et pays émergents qui conservent une bonne allure de croisière, à l'image de la Russie (de 7,4 % en 2006 à 6,3 % en 2009).

    Certaines économies d'Europe centrale accélèrent même, comme l'Albanie (de 5 % à 6,1 %), la Moldavie (de 4 % à 8 %) ou la Serbie (de 5,7 % à 6 %).

    UN CONSEIL À LA BCE

    Enfin, "dans la zone euro, si l'inflation atteint actuellement un niveau jugé préoccupant, elle devrait retomber en dessous de 2% dans le courant de 2009", note le FMI qui estime que, dans ces conditions, "la Banque centrale européenne (BCE) peut se permettre d'assouplir quelque peu sa politique" de rigueur monétaire, pour éviter une asphyxie de la consommation toujours vigoureuse, elle, en raison de la bonne résistance des marchés de l'emploi.

    La publication des prévisions du Fonds ne manquera pas de susciter des protestations de la part des gouvernements de l'Union – et notamment du gouvernement français – qui persistent à critiquer le pessimisme excessif, selon eux, du FMI.

    Alain Faujas (Le Monde)
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