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L’Algérie, simple marché ou partenaire reconnu ?

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  • L’Algérie, simple marché ou partenaire reconnu ?

    Avec l’Union européenne, l’Algérie est liée par un accord d’association entré en vigueur en septembre 2005.

    C’est une architecture de dialogue politique et de promotion de la démocratie, qui vise la création d’une zone de libre-échange. Des projets ont porté leurs fruits, tels ceux ayant trait au soutien à la PME/PMI, à la modernisation du secteur de la finance, de la police, de la justice et des ONG de développement. Les détracteurs de cet accord insistent sur le coût de la transition vers la libéralisation des échanges : moins-values de recettes, fermetures d’usines, chômage, etc. L’Algérie s’attelle à orienter cet accord davantage sur ses besoins en assistance technique et en transfert de savoir-faire, ce qui explique sa réticence à s’engager dans la politique européenne de voisinage, une nouvelle stratégie de l’UE destinée à ses voisins orientaux et méridionaux. L’Algérie ne souhaite pas trop aller de l’avant, autant avec l’UE qu’avec l’OMC, redoutant la mise en concurrence avec les multinationales. Son souci premier d’aujourd’hui est d’abord de mettre de l’ordre dans la maison Algérie, de dégager le maximum de ressources financières pour son développement et pour la mise à niveau de son économie. L’autre préoccupation vis-à-vis des grands ensembles mondiaux est la circulation des personnes. Sa philosophie, notamment en direction de l’UE, est qu’il est impensable de prôner la libre circulation des biens, des capitaux et des services, et en même temps multiplier les entraves à la circulation des personnes, ce qui développe chez les populations un sentiment d’exclusion du partenariat. L’UE lie sa vision de co-développement à sa politique d’immigration, en vue de contenir les flux migratoires, ce que ne partage pas l’Algérie, qui suggère que la dimension humaine soit un élément structurant des rapports euro-méditerranéens. Pour cette raison, et d’autres, l’Algérie n’a pas adhéré, dès le départ, à la politique européenne de voisinage, préférant d’abord laisser l’accord d’association produire tous ses effets. De plus, l’Algérie a vu d’un mauvais œil la condition de signature préalable d’un plan d’action. Mais ce qui gêne l’Algérie, selon divers observateurs, réside dans une des conditionnalités du PEV : consolider la démocratie, les droits de l’homme et la bonne gouvernance. L’Algérie n’aime pas trop qu’on lui dicte sa conduite dans ces domaines où elle accuse un retard certain. Mais sa position a évolué ces derniers temps si l’on en croit la porte-parole à Bruxelles, qui a informé la semaine dernière un groupe de journalistes algériens en visite à Bruxelles. L’Algérie a finalement décidé de s’impliquer pleinement dans la PEV, négociant parallèlement avec l’UE un mémorandum sur l’énergie, devant déboucher sur un partenariat stratégique. S’agissant du projet Sarkozy d’union pour la Méditerranée, l’Algérie a exprimé officiellement sa position le 11 mai dernier par la bouche de son ministre des Affaires étrangères. Il l’a jugée « peu opérationnel », mais l’a qualifiée de « proposition d’ouverture » à laquelle l’Algérie adhère. Comme tous les autres pays, le nôtre attend les conclusions du sommet du 13 juillet pour se prononcer définitivement.
    EL WATAN
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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