Le Danemark a décidé de fermer ses ambassades à Alger et…Kaboul. La cause ? Ce pays redoute des attentats terroristes à la suite de la reproduction des caricatures du Prophète Mohamed (QSSL) en février dans la presse locale. L'ambassade à Alger a été évacuée il y a quelques jours, et celle de Kaboul le sera mercredi. Les services du renseignement danois (PET) ont estimé, dans un rapport publié le 10 avril, que les menaces terroristes contre les intérêts danois au Danemark et à l'étranger s'étaient encore accrues après la reproduction des caricatures du Prophète.
Il est certes légitime pour un pays de chercher à protéger ses citoyens d'éventuelles menaces terroristes. D'autres pays, avant le Danemark, avaient pris des mesures similaires en Algérie : la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne… Mais jusqu'à présent, aucun de ces pays n'a pris la décision radicale de fermer son ambassade.
La décision danoise pose un sérieux problème : outre son caractère excessif, elle ne concerne que deux pays, l'Algérie et l'Afghanistan. Certes, comme l'a montré l'attentat du 11 décembre 2007 contre le siège de l'Onu à Alger, les terroristes d'Al-Qaïda ont la possibilité de frapper au cœur de la capitale des cibles étrangères et de provoquer des dégâts considérables. Mais la situation algérienne est loin de ressembler au désastre afghan. A Alger, des milliers d'étrangers vivent, travaillent et se déplacent sans protection. Des diplomates britanniques, français et américains, dont les pays sont pourtant en guerre contre Al-Qaïda en Afghanistan ou Irak, sortent, font leurs courses à Alger, sans escorte. Les seules restrictions qui leur sont imposées concernent les déplacements dans certaines régions jugées dangereuses ou la circulation la nuit. Des restrictions qu'on peut aisément imposer aux Algériens eux-mêmes.
Le Danemark est un petit pays scandinave dont les relations avec l'Algérie dans tous les domaines sont limitées. La fermeture de son ambassade à Alger n'aura donc pas de conséquences directes. Mais en associant l'image de l'Algérie à celle de l'Afghanistan, ce pays vient de porter un coup dur aux efforts déployés par le gouvernement algérien pour rassurer ses partenaires étrangers. Les Algériens ne comprendraient pas que leur ministère des Affaires étrangères passe sous silence une telle initiative.
Pour un pays, qui ambitionne de devenir une puissance régionale, un rappel de l'ambassadeur d'Algérie à Copenhague pour consultations serait un minimum.
- Tout Sur l'Algerie
Il est certes légitime pour un pays de chercher à protéger ses citoyens d'éventuelles menaces terroristes. D'autres pays, avant le Danemark, avaient pris des mesures similaires en Algérie : la France, les Etats-Unis, la Grande-Bretagne… Mais jusqu'à présent, aucun de ces pays n'a pris la décision radicale de fermer son ambassade.
La décision danoise pose un sérieux problème : outre son caractère excessif, elle ne concerne que deux pays, l'Algérie et l'Afghanistan. Certes, comme l'a montré l'attentat du 11 décembre 2007 contre le siège de l'Onu à Alger, les terroristes d'Al-Qaïda ont la possibilité de frapper au cœur de la capitale des cibles étrangères et de provoquer des dégâts considérables. Mais la situation algérienne est loin de ressembler au désastre afghan. A Alger, des milliers d'étrangers vivent, travaillent et se déplacent sans protection. Des diplomates britanniques, français et américains, dont les pays sont pourtant en guerre contre Al-Qaïda en Afghanistan ou Irak, sortent, font leurs courses à Alger, sans escorte. Les seules restrictions qui leur sont imposées concernent les déplacements dans certaines régions jugées dangereuses ou la circulation la nuit. Des restrictions qu'on peut aisément imposer aux Algériens eux-mêmes.
Le Danemark est un petit pays scandinave dont les relations avec l'Algérie dans tous les domaines sont limitées. La fermeture de son ambassade à Alger n'aura donc pas de conséquences directes. Mais en associant l'image de l'Algérie à celle de l'Afghanistan, ce pays vient de porter un coup dur aux efforts déployés par le gouvernement algérien pour rassurer ses partenaires étrangers. Les Algériens ne comprendraient pas que leur ministère des Affaires étrangères passe sous silence une telle initiative.
Pour un pays, qui ambitionne de devenir une puissance régionale, un rappel de l'ambassadeur d'Algérie à Copenhague pour consultations serait un minimum.
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