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Le spectre de la famine resurgit en Corée du Nord

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  • Le spectre de la famine resurgit en Corée du Nord

    La menace d'une famine semble se concrétiser en Corée du Nord. Alors que Séoul et la communauté internationale n'approvisionnent plus le pays, la Chine de son côté limite ses exportations. Même s'ils en avaient les moyens, les Nord-Coréens auraient du mal à se procurer de la nourriture. Un homme d'affaires chinois originaire de Shenyang, dans le nord-est de la Chine, raconte que son partenaire nord-coréen lui a demandé de lui trouver 2 000 tonnes de denrées alimentaires. "Il est prêt à payer, mais il m'est assez difficile de trouver une telle quantité en Chine et je suis en train de prospecter dans d'autres pays. En ce moment en Corée du Nord, on trouve toujours des produits alimentaires sur les marchés, mais les prix ont flambé. De plus en plus de personnes sont obligées de compter sur ce que distribuent les usines ou les entreprises où elles travaillent. Or celles-ci peinent à se réapprovisionner", raconte-t-il.

    "Une société d'import-export nord-coréenne nous a demandé de lui trouver 10 000 tonnes de maïs", rapporte un autre homme d'affaires. "Je me suis renseigné à Pékin, mais je n'ai pas obtenu l'autorisation nécessaire pour l'exportation. J'ai dû y renoncer." Toujours dans la même région, à Dandong, les milieux d'affaires se plaignent du fait qu'il n'y a eu aucune exportation de denrées alimentaires vers la Corée du Nord depuis le début de l'année et qu'aucune reprise d'activité n'est prévue pour le moment. Pékin a fixé en janvier 2008 le quota de maïs exportable vers la Corée du Nord à 50 000 tonnes, juste de quoi approvisionner les entreprises de Pyongyang. Les importateurs nord-coréens veulent croire, paraît-il, à une rumeur concernant l'attribution prochaine par le gouvernement chinois d'un quota supplémentaire à ses sociétés exportatrices.

    Par ailleurs, les autorités chinoises auraient renforcé les contrôles douaniers pour empêcher les trafics illicites, mais sans y parvenir vraiment quand il s'agit de petites quantités de marchandises. L'exportation légale n'étant plus possible, le trafic de quelques tonnes de produits alimentaires au moyen de petits bateaux se serait intensifié à l'embouchure du fleuve Yalu, à la frontière sino-nord-coréenne. Un diplomate en poste à Pékin avance un pronostic prudent. "Le régime nord-coréen n'a pas encore adressé de demande officielle d'aide alimentaire. Le problème alimentaire de la Corée du Nord pourra se résoudre dans une certaine mesure grâce à la reprise de l'aide internationale, quand la question de la déclaration du programme nucléaire nord-coréen aura trouvé une issue et que les pourparlers à six pour la dénucléarisation du pays auront repris."

    Par Cho Kye-chang Dong-a Ilbo- Courrier international
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