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Second tour des législatives en Iran

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  • Second tour des législatives en Iran

    Les Iraniens votent pour le second tour des élections législatives sans véritable impact sur l'équilibre du Parlement sortant après la disqualification de nombreux réformistes au premier tour.

    Les conservateurs ont déjà remporté au premier tour, le 14 mars, une majorité des sièges au Majlis, qui en compte 290, mais il reste encore des sièges à attribuer.

    Quelque onze millions d'électeurs désigneront 82 parlementaires parmi 164 candidats dans cent villes, dont la capitale, Téhéran. Les bureaux ont ouvert à 8h00 (03h30 GMT) et sont censés fermer à 18h00 (13h30 GMT), même si leur ouverture a été prolongée lors de précédentes élections.

    Les opposants modérés au président populiste Mahmoud Ahmadinejad ont jugé le scrutin inéquitable car le Conseil des gardiens, qui vérifier l'adhésion des candidats aux principes islamiques et leur loyauté envers la République islamique, en a récusé un grand nombre. Les réformistes, qui ont gagné une trentaine d'élus au premier tour, ont appelé à une forte mobilisation dans les urnes afin de renforcer leur assise.

    Le nouveau Parlement entamera ses travaux en mai. Le Majlis ne définit pas la politique de l'Iran dans des domaines tels que programme nucléaire, le pétrole ou la diplomatie, mais il exerce une certaine influence sur la politique économique.

    Le guide suprême, l'ayatollah Ali Khamenei, personnage le plus puissant du régime, a exhorté les Iraniens à aller voter. "Ce second tour est tout aussi important que le précédent (...). Si Dieu le veut, notre Nation bien-aimée (...) va voter et une bonne assemblée va être formée", a déclaré Khamenei en direct à la télévision. Il a voté peu après l'ouverture des bureaux de vote, à 08h00 locales (03h30 GMT).

    DES CRITIQUES AU SEIN MÊME DU CAMP CONSERVATEUR

    Avant le scrutin de mars, Khamenei, qui préfère généralement se tenir au-dessus de la mêlée politique, avait appelé les électeurs à voter pour des candidats de l'aile dure du régime soutenant le gouvernement.

    Le successeur de l'imam Khomeyni a le dernier mot sur tous les dossiers lourds tels que celui du programme nucléaire iranien, dont Téhéran affirme qu'il servira exclusivement à produire de l'électricité civile mais que les pays occidentaux soupçonnent d'avoir des objectifs militaires.

    Ahmadinejad lui-même a déclaré que le Parlement jouait un rôle-clé en Iran.

    "Le Majlis est très important dans la création de l'unité nationale et dans la prise de décisions", a déclaré le président iranien, après avoir voté.

    Les membres de l'aile dure du régime qui soutiennent Ahmadinejad apprécient son intransigeance vis-à-vis des pays occidentaux dans le dossier nucléaire. Mais les réformistes et les conservateurs modérés jugent qu'il a contribué par son attitude antagoniste à l'adoption par le Conseil de sécurité de l'Onu de trois séries de sanctions contre Téhéran.

    Pour Mohammad Yazdi, un étudiant en génie civil de 23 ans, voter est un devoir. "Je vais voter parce que le Guide suprême a ordonné à tous les Iraniens de voter dans cette élection", a-t-il déclaré à Reuters après avoir déposé son bulletin dans l'urne dans un bureau de vote de l'est de Téhéran.

    Ahmadinejad, qui a remporté l'élection présidentielle en 2005 en promettant de distribuer plus équitablement la manne pétrolière, est de plus en plus critiqué pour son incapacité à juguler l'inflation, qui dépasse 20% selon les chiffres officiels.

    Selon des analystes, même si les conservateurs conservent leur emprise, le prochain Majlis sera plus critique à l'égard de la gestion économique du président car le camp conservateur ne compte pas que des sympathisants d'Ahmadinejad. Ses opposants, et notamment l'ancien négociateur dans le dossier nucléaire, Ali Larijani, qui a remporté un siège au premier tour, attendent surtout l'élection présidentielle de 2009.

    Par Reuters

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