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Gaz: la dépendance européenne

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  • Gaz: la dépendance européenne

    Avec l'élection de Dmitri Medvedev, les Européens ne doivent pas se faire d'illusions sur l'avenir de leurs relations énergétiques avec la Russie. Désigné par Vladimir Poutine pour lui succéder à la présidence, il avait été nommé en 2002 par l'homme fort de Moscou à la tête du conseil d'administration de Gazprom. Jamais les liens entre le géant russe du gaz et le pouvoir politique n'auront été aussi étroits, et Gazprom devrait poursuivre avec la même vigueur sa stratégie: non seulement assurer sa domination sur les ressources gazières des ex-républiques soviétiques d'Asie centrale (en plus de son monopole sur la production russe), mais aussi contrôler les moyens de transport du gaz naturel vers une Europe de l'Ouest de plus en plus dépendante, où il cherche par ailleurs à s'imposer comme un distributeur s'adressant au consommateur final, au-delà de son rôle actuel de principal fournisseur des énergéticiens européens (près de la moitié des importations de gaz européennes).

    Les gazoducs en Europe de l'Est

    Le gaz représente le quart de la consommation d'énergie des Vingt-Sept, mais la production domestique, essentiellement anglaise et néerlandaise, a entamé un déclin rapide tandis que la demande ne cesse de croître. Résultat: les importations progressent fortement. Dans ce contexte de dépendance croissante (à environ 55 % aujourd'hui), l'Europe, qui ne se donne guère les moyens de réduire sa consommation de gaz, tente de diversifier ses sources d'approvisionnement. D'où, par exemple, le projet de gazoduc Nabucco porté par des sociétés européennes et par la Turquie, destiné à importer du gaz d'Asie centrale - en particulier les importantes réserves turkmènes - et dont le tracé contourne la Russie.

    Le Nabucco a cependant un rival, le South Stream, un projet porté par Gazprom. Qui vient de passer, le 25 janvier dernier, des accords avec la Serbie pour traverser son territoire... mais aussi avec deux pays de l'Union, la Bulgarie (le 18 janvier) et la Hongrie (le 28 février). Si l'Europe se montre ainsi divisée, la faute n'en revient pas aux seuls nouveaux Etats membres: l'italien ENI est coactionnaire du South Stream. Par ailleurs, Gazprom développe également le North Stream, un gazoduc coûteux passant sous la mer Baltique pour atteindre l'Allemagne en évitant l'Ukraine, mais aussi la Pologne. Il compte dans son tour de table, outre Gazprom (51 %), les allemands E.ON et BASF (20 % chacun). La Russie avance ainsi ses pions dans une Europe aussi dépendante que désunie. Pendant ce temps, d'autres consommateurs, et en particulier la Chine, viennent la concurrencer pour accéder aux mêmes ressources: un autre projet de gazoduc vise à pomper le gaz turkmène vers l'Orient...

    Par Alternatives Economiques

    Les gazoducs en Europe de l'Est
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