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Obsédé par les voitures allemandes, Citroën a voulu sortir une vraie concurrente des belles berlines germaniques qui tiennent le haut du pavé. Fini la silhouette rondouillarde et débonnaire du modèle précédent. Place à des lignes effilées et agressives, avec des faux airs d'Audi. Le résultat est spectaculaire, même si d'aucuns les jugeront "sur-dessinées" et un rien prétentieuses. Question de goût. A l'intérieur, Citroën a également ciblé les rivales allemandes, avec une impressionnante qualité de finition. Matériaux rembourrés, assemblages précis, la C5II est incontestablement la plus soignée des Françaises. Les sièges en velours (version Confort) sont doux et soyeux. Du beau travail. C'est encore mieux qu'une Renault Laguna, une Ford Mondeo ou une Volkswagen Passat.
En revanche, à trop vouloir imiter les allemandes, la C5II copie aussi leurs défauts. La ligne de caisse très haute, le pare-brise incliné, la planche de bord envahissante et une position de conduite en creux avec une assise des sièges trop inclinée rendent l'atmosphère confinée. Claustrophobes s'abstenir. Rien à voir avec l'extraordinaire impression d'espace de la précédente mouture. Dans ce contexte, l'accessibilité est d'ailleurs médiocre, les cuisses ayant du mal à passer entre les sièges entourés de gros bourrelets pour soutenir le corps en virage et le volant placé bas. Et encore faut-il éviter de heurter la colonne de direction. Les sièges à réglages électriques, qui permettent d'abaisser le devant de l'assise, atténuent ce problème. Mais ils sont réservés aux versions huppées. L'ergonomie générale apparaît globalement mal étudiée. Malgré un fort encombrement, la C5II n'a pas progressé en habitabilité. Au contraire. Elle a même un coffre plus petit et moins fonctionnel. Dommage.
La conduite fait heureusement revenir le sourire aux lèvres. Citroën a en effet magistralement réussi l'aspect confort. Le velouté des suspensions se révèle remarquable. C'est sans doute ce qui se fait de mieux aujourd'hui. Une BMW 3 voire une Mercedes C passent à côté pour de vrais "tape-culs". Et, pourtant, notre version ne disposait pas de la fameuse suspension hydropneumatique Citroën, mais d'une technologie conventionnelle reprise à la cousine Peugeot 407 avec des réglages spécifiques. L'effet tapis volant est incroyable, d'autant que la filtration et l'insonorisation ont été peaufinées. Aucun bruit n'émane des trains roulants ou du mobilier intérieur.
Le comportement routier est pour sa part ultra-sécurisant. Sous la pluie ou le vent, la C5II garde son cap, imperturbablement. Sur route sinueuse, elle saute d'un virage à l'autre sans défaillir, avec une précision toujours millimétrique et sans se préoccuper de l'état de la chaussée. Quelle maîtrise! L'impression de sécurité est bien supérieure à celle ressentie à bord des concurrentes allemandes. Autre bonne surprise: le petit moteur diesel de 110 chevaux équipant notre véhicule d'essai suffit à sa tâche, avec une souplesse étonnante. Les performances n'ont certes rien de formidable. Mais elles suffisent, sauf en montagne. Il faut juste relancer la mécanique en rétrogradant souvent. Mais la boîte de vitesses est à la fois bien guidée - une première chez PSA - et étagée. Les consommations restent contenues.
Comme les prix se révèlent concurrentiels, la C5II passera pour une belle réussite. Nous sommes ici un cran au-dessus d'une Renault Laguna, par exemple. Reste au groupe PSA à démontrer sur la durée qu'il a autant peaufiné la fiabilité et la longévité que la finition. Une ergonomie moins caricaturale serait la bienvenue et gommerait l'unique vrai défaut.
Modèle essayé : Citroën C5 1,6 HDi Confort : 25 700 euros
Puissance du moteur : 110 chevaux
Dimensions : 4,78 m (long) x 1,86 (large), 1,46 (haut)
Qualités: Confort exceptionnel, comportement routier ultra-sécurisant, mécanique agréable, qualité de finition
Défauts: ergonomie problématique, sensation de confinement
Concurrentes: Renault Laguna 1,5 dCi Expression: 25.300 euros, Ford Mondeo 1,8 TDCi Ghia: 25.550 euros, Peugeot 407 1,6 HDi Premium: 25.900 euros
Note : 14,5 sur 20
Par La Tribune
En revanche, à trop vouloir imiter les allemandes, la C5II copie aussi leurs défauts. La ligne de caisse très haute, le pare-brise incliné, la planche de bord envahissante et une position de conduite en creux avec une assise des sièges trop inclinée rendent l'atmosphère confinée. Claustrophobes s'abstenir. Rien à voir avec l'extraordinaire impression d'espace de la précédente mouture. Dans ce contexte, l'accessibilité est d'ailleurs médiocre, les cuisses ayant du mal à passer entre les sièges entourés de gros bourrelets pour soutenir le corps en virage et le volant placé bas. Et encore faut-il éviter de heurter la colonne de direction. Les sièges à réglages électriques, qui permettent d'abaisser le devant de l'assise, atténuent ce problème. Mais ils sont réservés aux versions huppées. L'ergonomie générale apparaît globalement mal étudiée. Malgré un fort encombrement, la C5II n'a pas progressé en habitabilité. Au contraire. Elle a même un coffre plus petit et moins fonctionnel. Dommage.
La conduite fait heureusement revenir le sourire aux lèvres. Citroën a en effet magistralement réussi l'aspect confort. Le velouté des suspensions se révèle remarquable. C'est sans doute ce qui se fait de mieux aujourd'hui. Une BMW 3 voire une Mercedes C passent à côté pour de vrais "tape-culs". Et, pourtant, notre version ne disposait pas de la fameuse suspension hydropneumatique Citroën, mais d'une technologie conventionnelle reprise à la cousine Peugeot 407 avec des réglages spécifiques. L'effet tapis volant est incroyable, d'autant que la filtration et l'insonorisation ont été peaufinées. Aucun bruit n'émane des trains roulants ou du mobilier intérieur.
Le comportement routier est pour sa part ultra-sécurisant. Sous la pluie ou le vent, la C5II garde son cap, imperturbablement. Sur route sinueuse, elle saute d'un virage à l'autre sans défaillir, avec une précision toujours millimétrique et sans se préoccuper de l'état de la chaussée. Quelle maîtrise! L'impression de sécurité est bien supérieure à celle ressentie à bord des concurrentes allemandes. Autre bonne surprise: le petit moteur diesel de 110 chevaux équipant notre véhicule d'essai suffit à sa tâche, avec une souplesse étonnante. Les performances n'ont certes rien de formidable. Mais elles suffisent, sauf en montagne. Il faut juste relancer la mécanique en rétrogradant souvent. Mais la boîte de vitesses est à la fois bien guidée - une première chez PSA - et étagée. Les consommations restent contenues.
Comme les prix se révèlent concurrentiels, la C5II passera pour une belle réussite. Nous sommes ici un cran au-dessus d'une Renault Laguna, par exemple. Reste au groupe PSA à démontrer sur la durée qu'il a autant peaufiné la fiabilité et la longévité que la finition. Une ergonomie moins caricaturale serait la bienvenue et gommerait l'unique vrai défaut.
Modèle essayé : Citroën C5 1,6 HDi Confort : 25 700 euros
Puissance du moteur : 110 chevaux
Dimensions : 4,78 m (long) x 1,86 (large), 1,46 (haut)
Qualités: Confort exceptionnel, comportement routier ultra-sécurisant, mécanique agréable, qualité de finition
Défauts: ergonomie problématique, sensation de confinement
Concurrentes: Renault Laguna 1,5 dCi Expression: 25.300 euros, Ford Mondeo 1,8 TDCi Ghia: 25.550 euros, Peugeot 407 1,6 HDi Premium: 25.900 euros
Note : 14,5 sur 20
Par La Tribune
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