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Stiglitz: "La pire récession depuis les années 30"

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  • Stiglitz: "La pire récession depuis les années 30"

    Son jugement est sans appel. Joseph Stiglitz, Prix Nobel d’économie en 2001, actuellement en mission pour Nicolas Sarkozy, a estimé vendredi sur la chaîne d’information financière CNBC que l’économie américaine connaissait "la pire récession que nous ayons vue depuis longtemps"
    "C’est l’un des pires retournements depuis la Grande Dépression" des années 1930, a poursuivi ce maître à penser du courant altermondialiste, se demandant "combien de temps elle [allait] durer et quelle ser[ait] son ampleur". Pour Stiglitz, il ne fait aucun doute que les "difficultés des banques", suite notamment à la crise des subprimes, aggravent la récession.

    L’économiste s’en est ensuite pris au gouvernement américain, accusant l’administration Bush d’avoir fait "trop peu, trop tard", et jugeant que les mesures prises n’avaient "pas été bien conçues". Des critiques déjà formulées le 10 avril, sur la même chaîne .

    Les mesures de relance ne sont "qu’une goutte d’eau"


    Stiglitz avait alors estimé que les mesures de relance actuelles n’étaient "qu’une goutte dans un seau d’eau". Après la crise des subprimes, ces prêts immobiliers à risque, son pronostic est pessimiste : "2,2 millions d’emprunteurs devraient perdre leur logement l’an prochain aux États-Unis, et les prix de l’immobilier, qui ont déjà baissé de 10 %, pourraient encore perdre 10 % à 20 % avant de se stabiliser."

    Le 8 janvier dernier, Joseph Stiglitz a été chargé, conjointement avec un autre Prix Nobel d’économie Amartya Sen, de mener une mission pour Nicolas Sarkozy. Objectif : "changer notre instrument de mesure de la croissance" de manière à "prendre en compte le bien-être économique", affirmait le chef de l’État. La commission a entamé ses travaux mercredi 23 avril.

    Joseph Stiglitz, 64 ans, a reçu le prix Nobel d’économie en 2001 pour ses travaux sur l’influence de la distribution inégale des informations sur le comportement des marchés financiers. Il avait acquis une grande notoriété à la suite de ses violentes critiques contre le Fonds monétaire international (FMI) et la Banque mondiale, qu’il avait décidé de quitter fin 1999 alors qu’il y était économiste en chef. Stiglitz fut aussi chef des conseillers économiques de Bill Clinton à la Maison-Blanche. Ses ouvrages, parmi lesquels La Grande Désillusion (1) et Un autre monde, contre le fanatisme du marché (2) ont rencontré un large succès auprès du grand public.

    Par le Point
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