LE MONDE
Souple sur la forme, déterminé sur le fond : Nicolas Sarkozy a tenté, vendredi 25 avril, de mettre son nouveau style au service de son projet d'Union de la Méditerranée.
"Il y a eu beaucoup de scepticisme" de la part des partenaires européens de la France, a concédé le chef de l'Etat à Monaco, au côté du prince Albert qui le recevait pour la première fois en visite officielle. Le président va s'y prendre autrement. Qualifiant cette ambition d'"un des projets les plus importants de l'engagement diplomatique de la France", M. Sarkozy veut vaincre les réticences notamment des Allemands, qui y voient un projet en concurrence avec l'Union européenne. "J'ai voulu changer de stratégie, a expliqué le président. Jusqu'à présent, on avait commencé par la gouvernance (...), je souhaite qu'on rapproche la rive Nord et Sud sur des projets".
"J'ai fait un rêve, a-t-il lancé, en recourant à une rhétorique comparative, c'est que les peuples de la Méditerranée du Nord et du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que les peuples de l'Europe continentale."
Lors du sommet de Bruxelles du 13 mars, la Commission s'était vu confier un mandat de relance du processus de Barcelone (Euromed), loin des ambitions françaises. Seule consolation, la France avait obtenu de rebaptiser Euromed en Union de la Méditerranée. "Le président n'y a pas vu un échec mais un tremplin, un premier accord avec l'Allemagne pour poursuivre", estime un conseiller de l'Elysée.
De fait, la France a déposé à Bruxelles un épais dossier de dix propositions de coopération dans l'environnement, l'eau, l'énergie solaire, l'enseignement, ou les autoroutes de la mer. M. Sarkozy, qui assurera la présidence de l'UE à compter du 1er juillet, est déterminé à faire franchir une étape décisive à son projet lors du sommet du 13 juillet auquel sont convoqués les 27 membres de l'Union européenne et 15 pays riverains de la mer Méditerranée.
Il a dessiné, vendredi, les contours de la future institution : une coprésidence partagée entre un pays du Sud et un pays du Nord "immédiatement riverain de la Méditerranée", sans doute l'Egypte et la France pour le premier mandat. Sur l'autre rive justement, à Tunis, le chef de l'Etat a prévu de prononcer, mardi 29 avril, un deuxième discours sur l'Union de la Méditerranée.
Christophe Jakubyszyn
Souple sur la forme, déterminé sur le fond : Nicolas Sarkozy a tenté, vendredi 25 avril, de mettre son nouveau style au service de son projet d'Union de la Méditerranée.
"Il y a eu beaucoup de scepticisme" de la part des partenaires européens de la France, a concédé le chef de l'Etat à Monaco, au côté du prince Albert qui le recevait pour la première fois en visite officielle. Le président va s'y prendre autrement. Qualifiant cette ambition d'"un des projets les plus importants de l'engagement diplomatique de la France", M. Sarkozy veut vaincre les réticences notamment des Allemands, qui y voient un projet en concurrence avec l'Union européenne. "J'ai voulu changer de stratégie, a expliqué le président. Jusqu'à présent, on avait commencé par la gouvernance (...), je souhaite qu'on rapproche la rive Nord et Sud sur des projets".
"J'ai fait un rêve, a-t-il lancé, en recourant à une rhétorique comparative, c'est que les peuples de la Méditerranée du Nord et du Sud soient aussi imaginatifs et courageux que les peuples de l'Europe continentale."
Lors du sommet de Bruxelles du 13 mars, la Commission s'était vu confier un mandat de relance du processus de Barcelone (Euromed), loin des ambitions françaises. Seule consolation, la France avait obtenu de rebaptiser Euromed en Union de la Méditerranée. "Le président n'y a pas vu un échec mais un tremplin, un premier accord avec l'Allemagne pour poursuivre", estime un conseiller de l'Elysée.
De fait, la France a déposé à Bruxelles un épais dossier de dix propositions de coopération dans l'environnement, l'eau, l'énergie solaire, l'enseignement, ou les autoroutes de la mer. M. Sarkozy, qui assurera la présidence de l'UE à compter du 1er juillet, est déterminé à faire franchir une étape décisive à son projet lors du sommet du 13 juillet auquel sont convoqués les 27 membres de l'Union européenne et 15 pays riverains de la mer Méditerranée.
Il a dessiné, vendredi, les contours de la future institution : une coprésidence partagée entre un pays du Sud et un pays du Nord "immédiatement riverain de la Méditerranée", sans doute l'Egypte et la France pour le premier mandat. Sur l'autre rive justement, à Tunis, le chef de l'Etat a prévu de prononcer, mardi 29 avril, un deuxième discours sur l'Union de la Méditerranée.
Christophe Jakubyszyn
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