Temmar, Belkhadem et… le Polisario dans le même sac
La clôture des travaux du comité central du Parti des travailleurs a été une occasion pour sa porte-parole Mme Louisa Hanoune de revenir sur certaines questions organiques de son parti ainsi que sur l’actualité nationale et internationale. Commençant comme à son accoutumée par un bilan à la limite de l’élogieux quant à l’évolution de son parti, elle déversa un flot de critiques sur le FLN, coupable d’avoir accueilli ses députés dissidents, et qu’elle qualifia de s’être «transformé en poubelle» pour «des élus corrompus». A ce propos, elle a expliqué que l’objet du litige réside dans les indemnités que perçoivent ces députés. «Le Parti des travailleurs payent ses députés avec le même salaire que les membres de sa direction». Ces derniers touchent
«100 000 DA par mois» a-t-elle indiqué, soit 10 millions de centimes.
«Un salaire quand même assez suffisant pour des gens qui ont vu leurs salaires doubler et même tripler» a-t-elle fait remarquer. Sur un autre plan, et dressant un tableau peu reluisant de la situation socioéconomique nationale, qu’elle expliqua par «le désengagement de l’Etat», Mme Hanoune en a fait le lien avec la situation mondiale caractérisée «par la crise du capitalisme mondial». Un système
«pourri et qui constitue un danger pour l’humanité». Rappelant le principe des «contradictions internes du capitalisme», elle a estimé que cette crise est «structurelle» et annoncé
«la fin de ce système qui doit disparaître». Indiquant que «la crise des subprimes a commencé il y a deux ans déjà», Mme Hanoune a fait remarquer qu’aujourd’hui «avec la crise alimentaire mondiale, même le FMI, l’OMC, le président du Fonds alimentaire et la BM sont en train d’échanger des accusations». Devant l’ampleur de la crise, les tentatives du G7 d’«humaniser le capitalisme et de réguler les perversions du système mondial sont factices» affirme-t-elle, en ajoutant que «la seule issue pour l’humanité est le socialisme». Dans le même ordre d’idées et s’en prenant aux partisans de l’adhésion à l’OMC, la porte-parole du Parti des travailleurs a estimé que cette question
«est une affaire du destin de toute l’Algérie». Par ailleurs, relevant une incohérence dans l’action gouvernementale, qu’elle a qualifié de «fuite en avant», elle affirme que «le Conseil des ministres décide une chose et fait son contraire». Pour preuve, «la décision prise, dans le cadre de la loi 04-01, de restituer les entreprises aux différents ministères dont elles dépendaient initialement, a été vite remise en cause par deux décrets exécutifs promulgués qui rendent ses pleines prérogatives à Temmar». Ce dernier qui «paye des experts étrangers à 1 000 euros la journée pour privatiser les entreprises nationales est tenu de présenter son bilan» tonne-t-elle. Réitérant sa revendication d’«arrêter les privatisations d’abord pour sauver l’emploi avant de penser à la création de nouveaux» elle a exigé «la création d’un ministère de l’Economie et de la Planification». Enfin, réagissant aux propos de Belkhadem sur les harraga, Mme Hanoune a estimé que ces propos «relèvent de la provocation». Et concernant les chiffres annoncés quant à la création d’emploi, elle a affirmé qu’«il n’y a pas eu de création d’emploi et les chiffres annoncés sont faux».
Par Boudjemaâ M.
«Le Sahara occidental n’est pas une question de colonisation»
Dénonçant à chaque fois «l’ennemi impérialiste» et ses méfaits dans plusieurs régions du monde, Mme Hanoune semble s’être substituée à ce même impérialisme et a décidé d’effacer la question sahraouie du registre des questions de décolonisation. Commentant les dernières déclarations du médiateur onusien et envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Peter Van Walsum, elle a affirmé que ses «craintes se sont avérées fondées» et que son parti «a déjà dénoncé les manipulations qui entourent ce dossier créé pour servir les intérêts de grandes puissances». Déniant au peuple sahraoui son droit légitime de disposer de sa souveraineté, un droit que lui reconnaissent même des Etats impérialistes, à leur tête l’ONU et son Conseil de sécurité, Mme Hanoune a affirmé, pour sa part, que «la question sahraouie n’est pas une question de décolonisation et n’a rien à voir avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». Puisant dans l’alarmisme propre au courant lambertiste, elle exprime ses «inquiétudes» car, selon elle, «c’est l’intégrité territoriale de notre pays qui est visée». Le Sahara occidental est-il donc un territoire algérien ? Et alors que l’Algérie a toujours refusé d’être considérée comme partie prenante du conflit, Mme Hanoune a indiqué que «la solution doit se faire entre les parties concernées, à commencer par notre pays». Mme Hanoune est-elle atteinte de visées expansionnistes ? En tout état de cause, et sans avoir apporté un quelconque éclaircissement, rien n’explique cette attitude de deux poids, deux mesures qu’adopte Mme Hanoune envers la question sahraouie, sinon sa capacité à cumuler les ambiguïtés et les contradictions.
B. M.
lejourd***********
La clôture des travaux du comité central du Parti des travailleurs a été une occasion pour sa porte-parole Mme Louisa Hanoune de revenir sur certaines questions organiques de son parti ainsi que sur l’actualité nationale et internationale. Commençant comme à son accoutumée par un bilan à la limite de l’élogieux quant à l’évolution de son parti, elle déversa un flot de critiques sur le FLN, coupable d’avoir accueilli ses députés dissidents, et qu’elle qualifia de s’être «transformé en poubelle» pour «des élus corrompus». A ce propos, elle a expliqué que l’objet du litige réside dans les indemnités que perçoivent ces députés. «Le Parti des travailleurs payent ses députés avec le même salaire que les membres de sa direction». Ces derniers touchent
«100 000 DA par mois» a-t-elle indiqué, soit 10 millions de centimes.
«Un salaire quand même assez suffisant pour des gens qui ont vu leurs salaires doubler et même tripler» a-t-elle fait remarquer. Sur un autre plan, et dressant un tableau peu reluisant de la situation socioéconomique nationale, qu’elle expliqua par «le désengagement de l’Etat», Mme Hanoune en a fait le lien avec la situation mondiale caractérisée «par la crise du capitalisme mondial». Un système
«pourri et qui constitue un danger pour l’humanité». Rappelant le principe des «contradictions internes du capitalisme», elle a estimé que cette crise est «structurelle» et annoncé
«la fin de ce système qui doit disparaître». Indiquant que «la crise des subprimes a commencé il y a deux ans déjà», Mme Hanoune a fait remarquer qu’aujourd’hui «avec la crise alimentaire mondiale, même le FMI, l’OMC, le président du Fonds alimentaire et la BM sont en train d’échanger des accusations». Devant l’ampleur de la crise, les tentatives du G7 d’«humaniser le capitalisme et de réguler les perversions du système mondial sont factices» affirme-t-elle, en ajoutant que «la seule issue pour l’humanité est le socialisme». Dans le même ordre d’idées et s’en prenant aux partisans de l’adhésion à l’OMC, la porte-parole du Parti des travailleurs a estimé que cette question
«est une affaire du destin de toute l’Algérie». Par ailleurs, relevant une incohérence dans l’action gouvernementale, qu’elle a qualifié de «fuite en avant», elle affirme que «le Conseil des ministres décide une chose et fait son contraire». Pour preuve, «la décision prise, dans le cadre de la loi 04-01, de restituer les entreprises aux différents ministères dont elles dépendaient initialement, a été vite remise en cause par deux décrets exécutifs promulgués qui rendent ses pleines prérogatives à Temmar». Ce dernier qui «paye des experts étrangers à 1 000 euros la journée pour privatiser les entreprises nationales est tenu de présenter son bilan» tonne-t-elle. Réitérant sa revendication d’«arrêter les privatisations d’abord pour sauver l’emploi avant de penser à la création de nouveaux» elle a exigé «la création d’un ministère de l’Economie et de la Planification». Enfin, réagissant aux propos de Belkhadem sur les harraga, Mme Hanoune a estimé que ces propos «relèvent de la provocation». Et concernant les chiffres annoncés quant à la création d’emploi, elle a affirmé qu’«il n’y a pas eu de création d’emploi et les chiffres annoncés sont faux».
Par Boudjemaâ M.
«Le Sahara occidental n’est pas une question de colonisation»
Dénonçant à chaque fois «l’ennemi impérialiste» et ses méfaits dans plusieurs régions du monde, Mme Hanoune semble s’être substituée à ce même impérialisme et a décidé d’effacer la question sahraouie du registre des questions de décolonisation. Commentant les dernières déclarations du médiateur onusien et envoyé personnel du secrétaire général de l’ONU, Peter Van Walsum, elle a affirmé que ses «craintes se sont avérées fondées» et que son parti «a déjà dénoncé les manipulations qui entourent ce dossier créé pour servir les intérêts de grandes puissances». Déniant au peuple sahraoui son droit légitime de disposer de sa souveraineté, un droit que lui reconnaissent même des Etats impérialistes, à leur tête l’ONU et son Conseil de sécurité, Mme Hanoune a affirmé, pour sa part, que «la question sahraouie n’est pas une question de décolonisation et n’a rien à voir avec le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes». Puisant dans l’alarmisme propre au courant lambertiste, elle exprime ses «inquiétudes» car, selon elle, «c’est l’intégrité territoriale de notre pays qui est visée». Le Sahara occidental est-il donc un territoire algérien ? Et alors que l’Algérie a toujours refusé d’être considérée comme partie prenante du conflit, Mme Hanoune a indiqué que «la solution doit se faire entre les parties concernées, à commencer par notre pays». Mme Hanoune est-elle atteinte de visées expansionnistes ? En tout état de cause, et sans avoir apporté un quelconque éclaircissement, rien n’explique cette attitude de deux poids, deux mesures qu’adopte Mme Hanoune envers la question sahraouie, sinon sa capacité à cumuler les ambiguïtés et les contradictions.
B. M.
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