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Le LMD Math-Informatique en sept points
En algérie, les discussions sur la réforme du LMD au sein du Département Informatique ont montré l’adhésion irréversible de l’ensemble des enseignants à ce nouveau système, comme elles ont permis de situer les lacunes dans sa mise en oeuvre, et ce, pour dégager une stratégie qui consolidera cette réforme dont les bénéfices tant sur le plan de la qualité de la formation que sur celui de son ouverture vers le tissu économique ne sont plus à montrer, quoiqu’on aurait souhaité, dans un souci de comparaison, de faire un bilan de la formation classique, conformément à un cahier des charges d’évaluation de projet, afin de dissiper les doutes sur les fondements et les orientations de cette réforme.
1-Sur le plan Architectural, certaines questions ont porté sur le nombre et l’opportunité de la diversification des offres de formation, ou des options en interne, qui doivent être en adéquation avec les objectifs de placement de nos étudiants dans le milieu industriel. La redéfinition des passerelles et la récolte des retours d’expérience dans l’ensemble des universités doit faire l’objet d’un projet de système d’information spécifique de veille auquel les informaticiens peuvent contribuer, ils en seront même la locomotive. Ce système aura pour tâche de réunir les informations sur les savoir-faire en matière de processus pédagogique ayant fait ses preuves.
2 - Le système d’information à mettre en oeuvre est d’une importance capitale dans un mouvement de mondialisation et de mise à niveau par le biais des TICs, pour une meilleure prise en charge de la relation tuteur-apprenant d’une part, et étudiant-Administration d’autre part. Ceci permettra de faire des diagnostics précoces, d’anticiper l’évolution de la formation, et pourquoi pas, l’influencer par une perpétuelle refonte des programmes, qui, dans le domaine informatique, est un impératif majeur.
L’intégration des outils de e-learning et/ou de plate-forme de campus numérique ne fera qu’encourager les principaux acteurs de la formation universitaire, notamment le personnel enseignant, à se mettre au diapason de cette évolution technologique, orientée vers plus de pratique.
3- Le tutorat est l’un des concepts les plus judicieux du LMD qui permet d’accompagner l’étudiant durant son cursus, lui inspirer son meilleur profil au regard de ses capacités réelles, et surtout le mettre en confiance dans le produit de sa formation. Ce concept reste toutefois, à développer à travers une globalisation des échanges informationnels, une transformation des modes de fonctionnement dans un climat où l’ancien système est encore ancré dans les esprits, et une réorganisation en mode presentiel dans la dispense des contenus pédagogiques. Cependant, ce tutorat nécessite des moyens humains et des locaux (bureaux) où le tuteur peut recevoir ses étudiants. Les structures existantes au sein de notre faculté sont insuffisantes pour l’accomplissement de cette mission.
4- Les débats se sont focalisés sur les problèmes d’ordre organisationnel dans notamment le respect du temps imparti à assurer les cours, Tds et TPs, jugé trop faible par rapport à celui consacré au contrôle continu et aux examens. Certains enseignants ont même abordé l’opportunité des examens de rattrapages qui est un des vestiges hérités de l’ancien système. En effet, la notion de semestre aura perdu son sens vu le démarrage tardif des cours ; ce dernier est dû également à des facteurs externes (ouverture des résidences universitaires), et aggravé par le fonctionnement en parallèle de la filière Ingénieur qui partage les mêmes ressources structurelles et pédagogiques. Ceci aura pour conséquence de devoir réaménager les contenus dans le sens d’un allègement des programmes, de la mise en place de plus de pratique, et donc d’une acquisition de matériel convenable, d’un changement dans les vacances universitaires, et surtout la mise à la disposition de l’enseignant de plus de moyens évolués (data-shows, micro-ordinateurs,...) afin de gagner du temps et s’adapter avec les perspectives de modernité. D’autres moyens de soutien bibliographique et de documentation spécifiques sont obligatoires pour palier aux carences constatées.
5- Sur le plan de l’évaluation pédagogique, un effort considérable doit être entrepris par la tutelle, afin d’uniformiser à travers les textes qui régissent son fonctionnement, cette progression qui ne fait pas encore l’unanimité. Il est indispensable de donner à l’étudiant, un aperçu clair et ce, dès son inscription, de toutes les notions relatives : tutorat, crédits à capitaliser le long d’un parcours qui se veut dynamique,...etc. Le Système d’information sera une pièce maîtresse dans cette clairvoyance, afin de mettre fin à une interprétation disparate du règlement de compensation, et éviter les discordances, parfois entre universités limitrophes, dans l’application de la progression.
6- Dans un environnement qui devient concurrentiel, et avec le déclin de l’attrait des sciences technologiques dans notre pays, des campagnes d’information et de « marketing » doivent être menées pour expliquer les objectifs de chaque Licence.
7- Enfin, il s’agira de développer une action de sensibilisation auprès des acteurs économiques afin qu’ils s’installent dans les propositions de nos offres de formation en tant que concepteur du produit final qu’ils sont sensés accueillir au sein de leur entreprise. Les relations existantes et souvent informelles avec nos partenaires sont à formaliser et à adapter dans la proposition des licences et Masters professionnels. Il faut pour cela, et toujours, faire appel à ce futur système d’information afin de rassembler et canaliser les énergies créatives tout en évitant les redondances.
Conclusion : Si l’impact de la réforme LMD est incontestable, il ressort tout de même des difficultés qu’il faut très vite dépasser en réunissant les meilleures conditions de sa réussite.
La démarche pour y aboutir débute par la définition des priorités à entreprendre selon les axes précités, ainsi que la mise en place d’une nouvelle culture de la gestion de l’information passant par la numérisation des contenus pédagogiques autour de laquelle, l’homme compétant sera le pivot central.
Par H.Haffaf - chef de département LMD Math-Informatique, Quotidien D'Oran
En algérie, les discussions sur la réforme du LMD au sein du Département Informatique ont montré l’adhésion irréversible de l’ensemble des enseignants à ce nouveau système, comme elles ont permis de situer les lacunes dans sa mise en oeuvre, et ce, pour dégager une stratégie qui consolidera cette réforme dont les bénéfices tant sur le plan de la qualité de la formation que sur celui de son ouverture vers le tissu économique ne sont plus à montrer, quoiqu’on aurait souhaité, dans un souci de comparaison, de faire un bilan de la formation classique, conformément à un cahier des charges d’évaluation de projet, afin de dissiper les doutes sur les fondements et les orientations de cette réforme.
1-Sur le plan Architectural, certaines questions ont porté sur le nombre et l’opportunité de la diversification des offres de formation, ou des options en interne, qui doivent être en adéquation avec les objectifs de placement de nos étudiants dans le milieu industriel. La redéfinition des passerelles et la récolte des retours d’expérience dans l’ensemble des universités doit faire l’objet d’un projet de système d’information spécifique de veille auquel les informaticiens peuvent contribuer, ils en seront même la locomotive. Ce système aura pour tâche de réunir les informations sur les savoir-faire en matière de processus pédagogique ayant fait ses preuves.
2 - Le système d’information à mettre en oeuvre est d’une importance capitale dans un mouvement de mondialisation et de mise à niveau par le biais des TICs, pour une meilleure prise en charge de la relation tuteur-apprenant d’une part, et étudiant-Administration d’autre part. Ceci permettra de faire des diagnostics précoces, d’anticiper l’évolution de la formation, et pourquoi pas, l’influencer par une perpétuelle refonte des programmes, qui, dans le domaine informatique, est un impératif majeur.
L’intégration des outils de e-learning et/ou de plate-forme de campus numérique ne fera qu’encourager les principaux acteurs de la formation universitaire, notamment le personnel enseignant, à se mettre au diapason de cette évolution technologique, orientée vers plus de pratique.
3- Le tutorat est l’un des concepts les plus judicieux du LMD qui permet d’accompagner l’étudiant durant son cursus, lui inspirer son meilleur profil au regard de ses capacités réelles, et surtout le mettre en confiance dans le produit de sa formation. Ce concept reste toutefois, à développer à travers une globalisation des échanges informationnels, une transformation des modes de fonctionnement dans un climat où l’ancien système est encore ancré dans les esprits, et une réorganisation en mode presentiel dans la dispense des contenus pédagogiques. Cependant, ce tutorat nécessite des moyens humains et des locaux (bureaux) où le tuteur peut recevoir ses étudiants. Les structures existantes au sein de notre faculté sont insuffisantes pour l’accomplissement de cette mission.
4- Les débats se sont focalisés sur les problèmes d’ordre organisationnel dans notamment le respect du temps imparti à assurer les cours, Tds et TPs, jugé trop faible par rapport à celui consacré au contrôle continu et aux examens. Certains enseignants ont même abordé l’opportunité des examens de rattrapages qui est un des vestiges hérités de l’ancien système. En effet, la notion de semestre aura perdu son sens vu le démarrage tardif des cours ; ce dernier est dû également à des facteurs externes (ouverture des résidences universitaires), et aggravé par le fonctionnement en parallèle de la filière Ingénieur qui partage les mêmes ressources structurelles et pédagogiques. Ceci aura pour conséquence de devoir réaménager les contenus dans le sens d’un allègement des programmes, de la mise en place de plus de pratique, et donc d’une acquisition de matériel convenable, d’un changement dans les vacances universitaires, et surtout la mise à la disposition de l’enseignant de plus de moyens évolués (data-shows, micro-ordinateurs,...) afin de gagner du temps et s’adapter avec les perspectives de modernité. D’autres moyens de soutien bibliographique et de documentation spécifiques sont obligatoires pour palier aux carences constatées.
5- Sur le plan de l’évaluation pédagogique, un effort considérable doit être entrepris par la tutelle, afin d’uniformiser à travers les textes qui régissent son fonctionnement, cette progression qui ne fait pas encore l’unanimité. Il est indispensable de donner à l’étudiant, un aperçu clair et ce, dès son inscription, de toutes les notions relatives : tutorat, crédits à capitaliser le long d’un parcours qui se veut dynamique,...etc. Le Système d’information sera une pièce maîtresse dans cette clairvoyance, afin de mettre fin à une interprétation disparate du règlement de compensation, et éviter les discordances, parfois entre universités limitrophes, dans l’application de la progression.
6- Dans un environnement qui devient concurrentiel, et avec le déclin de l’attrait des sciences technologiques dans notre pays, des campagnes d’information et de « marketing » doivent être menées pour expliquer les objectifs de chaque Licence.
7- Enfin, il s’agira de développer une action de sensibilisation auprès des acteurs économiques afin qu’ils s’installent dans les propositions de nos offres de formation en tant que concepteur du produit final qu’ils sont sensés accueillir au sein de leur entreprise. Les relations existantes et souvent informelles avec nos partenaires sont à formaliser et à adapter dans la proposition des licences et Masters professionnels. Il faut pour cela, et toujours, faire appel à ce futur système d’information afin de rassembler et canaliser les énergies créatives tout en évitant les redondances.
Conclusion : Si l’impact de la réforme LMD est incontestable, il ressort tout de même des difficultés qu’il faut très vite dépasser en réunissant les meilleures conditions de sa réussite.
La démarche pour y aboutir débute par la définition des priorités à entreprendre selon les axes précités, ainsi que la mise en place d’une nouvelle culture de la gestion de l’information passant par la numérisation des contenus pédagogiques autour de laquelle, l’homme compétant sera le pivot central.
Par H.Haffaf - chef de département LMD Math-Informatique, Quotidien D'Oran