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Les Samaritains

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  • Les Samaritains

    Beaucoup d’entre nous ont dû entendre à l’occasion une expression comme “un bon samaritain” pour désigner une personne charitable et généreuse, mais très peu savant ce que c’est vraiment un samaritain. En réalité ce nom désigne encore aujourd’hui un peuple fort ancien mais qui est aussi le plus petit au monde avec en tout 583 individus, et encore ils ont vu pire puisque en 1917 ils étaient a peine … 146 bonhommes alors que dans l’Antiquité ils auraient atteints le nombre de 1.200.000 âmes !
    À la différence des autres Juifs, ils se sont toujours bien accommodés avec les Arabes, à tel point qu'ils ont influencé certaines pratiques liturgiques musulmanes, en contrepartie, ils ont adopté certaines des habitudes de leurs voisins. La langue arabe est aujourd’hui leur langue maternelle, même s'ils continuent à prier en ancien hébreu, puisqu'ils n'ont jamais adopté l'écriture carrée de l'hébreu moderne.

    Les Samaritains tirent leur nom de l’ancienne ville palestinienne de Samarie et de sa région (Naplouse et le Nord de la Cisjordanie) ou ils vivent depuis plus de 2.500 ans. Ils ont pour livre saint la Torah, pour culte Dieu et tiennent pour prophète Moise et pourtant ce ne sont pas des Juifs ! Bien au contraire, depuis toujours ces derniers les méprisent alors que les Samaritains eux-mêmes refusent d’êtres considérés comme des juifs. Ils reprochent d’ailleurs aux Juifs d'avoir réécrit la Torah et d'avoir abandonné le caractère sacré du Mont Garizim (qui est leur leu saint) au profit de Jérusalem. Les deux peuples se réclament du véritable Israël mais les deux textes de la Torah juive (dit massorétique) et samaritaine, diffèrent sur environ 6.000 points de détails !
    Dans leur langue, les Samaritains se nomment Shomerim. Ils affirment que ce terme tire son origine de la racine shomer pour signifier « gardien [de la véritable tradition et de la Sainte Écriture] » et considèrent qu’ils ont toujours vécus dans la stricte fidélité au Dieu de la Bible et dans une recherche de rigueur lors de l'exécution des prières et des prescriptions rituelles contrairement aux Juifs qui ont trahis l’Alliance. Ils se considèrent comme les Bnai Yisrael, « fils d'Israël » et comme les vrais représentants de la religion originelle.

    Ethniquement et Historiquement parlant les Samaritains se disent descendants des anciennes tribus israélites d'Ephraïm et de Manassé. Après la mort du prophète Salomon (vers 930 av. J-C) le royaume des Hébreux se divisa en deux Etats rivaux : Le royaume de Juda au Sud avec Jérusalem pour capitale et le royaume d’Israël au Nord avec Samarie. Le premier perpétua la dynastie de David et Salomon et comporta la tribu de Juda, tandis que le second -avec les 10 autres tribus avec Ephraïm et Manassé à leur tête- fit scission. C’est de ce dernier royaume que se réclament nos Samaritains
    Ce royaume d’Israël exista jusqu'à sa conquête par les Assyrienne en 722 av. J-C tandis que son voisin du Sud survivra encore deux siècles avant sa destruction par les Babyloniens en 586 av. J-C. Les Samaritains considèrent donc que leur séparation avec les juifs se fit à cette époque et pour ces raisons politiques, mais les Juifs rapportent une version un peu différente. Selon le récit biblique juif (II Rois, XVII), le peuple des Samaritain n’est pas de pure souche israélite mais se serait plutôt formé à partir de la fusion de populations de colons étrangers, idolâtres et païens, que les envahisseurs Assyriens installèrent dans le pays de Samarie après avoir fait exiler les Juifs en 722 av. J-C. En 586 av. J-C les juifs de Judée subiront le même sort sur les mais des Babyloniens et sont déportés a Babylone tandis que leurs terres sont occupes par des populations nouvelles.
    Selon les Juifs le véritable divorce s’effectua donc en 538 av. J-C, quand les Perses vainqueurs des Babyloniens, mettent fin à l’exil et permettent aux Juifs de retourner en Palestine et que ces derniers se heurtent a ces populations qu’ils nomment « Samaritains ». D’autres sources juives anciennes affirment que le peuple samaritain s'est constitué vers 312 av. J-C à cause d'un banal schisme religieux avec les autorités du Temple de Jérusalem. Les habitants juifs de Samarie auraient bâtis un Temple rival sur le mont Garizim, imitation exacte de celui de Jérusalem.
    Les historiens ne savent pas trop quelle version croire mais ce qui est sur c’est que ce Temple samaritain du Garizim fut détruit en 128 av. J-C par les Juifs de Jérusalem, et la scission entre les deux peuples est clairement attestée à ce moment.

    Leur Religion diffère grandement du Judaïsme même si ils partagent de nombreux points. Ainsi les principaux préceptes de leur foi sont les suivants : un seul Dieu, le Dieu d'Israël ; un seul prophète, Moïse (considéré étrangement comme « le Maître du Monde ») ; un seul livre sacré, la Torah (soit les 5 premiers livres de la Bible ou « Pentateuque »). Leur Décalogue (les Dix Commandements) est légèrement différent de celui des Juifs puisqu’il fusionne en un seul le commandement initial (l'unité divine et l'interdiction de l'idolâtrie) et ajoute à la fin un commandement sur l'édification d'un Temple sur leur montagne sacrée (le Garizim).La Bible des Samaritains exclue de la sorte les Livres des Prophètes et les Hagiographes reconnus sacrés par le Judaïsme.
    Les Samaritains fêtent seulement les sept solennités religieuses indiquées dans la Torah ce qui exclue les fêtes juives importantes comme Hanoukka et Pourim. Et contrairement aux anciens juifs qui célébraient les grandes fêtes sur le mont du Temple a Jérusalem les samaritains le font sur le mont Garizim, tout spécialement celle de la Pâque qui comporte un sacrifice rituel de l'agneau et une mise en scène digne des temps bibliques ! Ils attendent aussi un messie, le Taheb, qui est un grand prophète comme Moïse, qui doit venir dans la lignée de Joseph et se manifester sur le Garizim pour fonder un royaume destiné à durer mille ans, afin d'instaurer la Vengeance et la Récompense.
    "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

  • #2
    un jour inchallah tu nous feras découvrir les Falachas d'Ethiopie qui sont peut etre les plus authentiques des tribus juifs, qui sait?
    j'ai dis cela, parceque les archéologue affirment qu'il n'arrivent pas à retrouver la trace des juifs dans l'anciennes Egypte, bizzare?

    en tout cas, baraka allahou fik, c'etait très enrichissant.
    Dernière modification par hichem40, 13 juillet 2005, 04h50.
    un mensonge qui fait vivre est mieux qu’une vérité qui tue

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    • #3
      Merci,

      IoI Pas de problème, je dénicehrai quelque chose sur les falachas quand j'aurais un peu de temps ! Promis
      "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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      • #4
        bonsoir :-)

        bonsoir :-)

        Merci beaucoup harachi pour le sujet, c’est très intéressant. Mais est ce que tu sais pourquoi dit-on (bon samaritain) de qqun qui fait du bien ?

        bonne nuit

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        • #5
          Bonjour FLEUR_KARIMA,

          Cette expression du "bon samaritain" est surtout chrétienne puisque elle a rapport a un passage de l'Evangile. En fait les juifs méprisaient ces gens et les considéraient comme impurs et indignes du culte de Dieu, mais Jésus voulut faire tomber ce tabou en disant que la foi n'avait rien a voir avec l'appartennace mais plutôt le coeur de chacun. Voici la fameuse parabole contenue dans les evangile d'ou l'on tient cette ghistoire du bon samaritain.

          Jésus reprit :
          Un homme descendait de Jérusalem à Jéricho, il tomba sur des bandits qui, l'ayant dépouillé et roué de coups, s'en allèrent, le laissant à moitié mort. Il se trouva qu'un prêtre descendait par ce chemin ; il vit l'homme et passa à bonne distance. Un lévite de même arriva en ce lieu ; il vit l'homme et passa à bonne distance. Mais un Samaritain qui était en voyage arriva près de l'homme : il le vit et fut pris de pitié. Il s'approcha, banda ses plaies en y versant de l'huile et du vin, le chargea sur sa monture, le conduisit à une auberge et prit soin de lui.
          Le lendemain, tirant deux pièces d'argent, il les donna à l'aubergiste et lui dit : Prends soin de lui, et si tu dépenses quelque chose de plus, c'est moi qui te le rembourserai quand je repasserai.
          Lequel des trois, à ton avis, s'est montré le prochain de l'homme qui était tombé sur les bandits ? Le légiste répondit : C'est celui qui a fait preuve de bonté envers lui. Jésus lui dit : Va et, toi aussi, fais de même.


          Le prêtre était un juif pharisien et le lévite un saducéen. Les deux représentait à l'époque de Jésus l'élite du judaïsme et ces maitres a penser. Il voulait dire que la dignité et les honneurs ne sont rien face à l'humanité et à la charité et qu'on a beau être nobles de naissance cela ne voulait pas dire que l'on est meilleurs, et ce misérable samaritain valait meieux pour Dieu que les deux nobles juifs. Une telle chose était un scandale pour les juifs de l'époque, et Jésus était sensé être l'un d'entre eux.
          Dernière modification par Harrachi78, 17 juillet 2005, 12h52.
          "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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          • #6
            bonjour :-)

            merci beaucoup pour l'explication :-)

            Il est inutile pour les moutons de militer pour un régime végétarien tant que les loups sont d'une autre opinion
            J’aime beaucoup cette phrase, mais on peut la comprendre de différentes façons, est ce que tu peux me l’expliquer aussi ? je te donne du travail :-p excuse moi

            bonne journée

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            • #7
              Explication

              Salut !

              C'est trés simple FLEUR, pour moi ça veut dire qu'il ne faut pas trop se prendre la tête a exiger des droits ou de répaprer ce qu'on considère comme une injustice tant qu'on a pas les moyens d'imposer un tel choix aux détenteurs du véritable pouvoir sur terre. Il faut être réaliste et pragmatique et plutôt oeuvrer pour imposer le respect au lieu de passer le temps dans des jérémiades inutiles.
              Mais bon, il se pourrait que l'on comprenne cette citation autrement comme tu le dis, a chacun sa vison du monde
              Dernière modification par Harrachi78, 17 juillet 2005, 17h57.
              "L'armée ne doit être que le bras de la nation, jamais sa tête" [Pio Baroja, L'apprenti conspirateur, 1913]

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