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La Wii Fit de Nintendo

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  • La Wii Fit de Nintendo

    Après les manettes qui simulent les gestes des joueurs, voici le logiciel Wii Fit de Nintendo et son plateau d'exercice aux allures de balance de salle de bains, la Wii Balance Board. Une balance qui vous ausculte sous toutes les coutures : ses capteurs mesurent votre poids, calculent votre centre de gravité et analysent tous vos mouvements. Sur l'écran, fort de toutes ces informations, un coach virtuel vous donne ses instructions : penchez-vous en avant, à droite, à gauche, appuyez sur une jambe, sur l'autre, levez un pied, déhanchez-vous… Bref, c'est un entraînement sur mesure que propose le Wii Fit, avec exercices d'assouplissement et de gymnastique, épreuves d'équilibre et minidéfis sportifs. Mais un accessoire de jeu virtuel peut-il réellement nous remettre en forme ? Pour le savoir, nous l'avons testé en couple.

    Un peu de yoga pour madame

    Se mettre à la gym avec une console de jeu ? Pas gagné pour une fille qui n'aime ni le sport ni les jeux vidéo. Je grimpe, sceptique, sur la balance sans fil installée face à l'écran de télévision. L'engin enregistre toute une liste de données personnelles avant de mesurer mon inclinaison. Comment ça, je suis un peu bancale ?

    Après avoir créé le petit personnage chargé de me représenter, et évalué, à l'aide de minitests, mon âge Wii Fit (vexant : il me donne 51 ans… alors que j'en ai 35), j'opte pour une séance de yoga. Tant bien que mal, je tiens la posture de l'arbre. Mon e-coach sportif me corrige : «Vos jambes et votre dos semblent manquer de force.» Encourageant ! J'enchaîne avec la posture du guerrier, en prenant soin cette fois de bien corriger mon centre de gravité, matérialisé à l'écran par un point rouge au milieu d'une cible jaune. Résultat immédiat : «Votre équilibre corporel est excellent.» Mieux : à la fin de l'exercice, je décroche quatre étoiles et le niveau de yogi. Ommmm…

    Les choses se corsent avec les séances de renforcement musculaire. Quelques torsions et une tentative avortée de pompes plus tard, je me rabats sur l'aérobic, plus ludique car proposé sous forme de minijeux. J'enchaîne frénétiquement séances de hula-hoop (bon pour affiner la taille) et de jogging pour terminer sur une piste de ski. Après cinq descentes et une dizaine de sauts, je suis véritablement accro. En pyjama devant la télé, je regarde avec fierté ma tirelire virtuelle engranger des «jetons» qui permettent de débloquer de nouvelles activités. «Tu viens te coucher, il est tard maintenant ?», tente mon mari, incrédule. Heu, ben non, là tout de suite, j'ai un cours de step. Une salle de fitness encore ouverte à minuit, forcément on en profite. Moins, en revanche, quand arrivent les Wii-courbatures. Je passe donc le relais à mon homme.

    De la musculation pour monsieur

    Jusqu'ici, tout va bien. Le logiciel me demande ma taille et ma date de naissance. Puis il m'invite à monter sur la balance électronique. Et là, c'est la douche froide. Mon indice de masse corporelle (IMC) est trop élevé. Mon double virtuel se met à gonfler comme un tonneau… Éclats de rire en provenance du canapé où sont installés les enfants. Le programme me propose alors de me fixer un objectif : perdre 2 kilos en un mois, raisonnable, non ? «Hou, papa !», crient les spectateurs. Bon, d'accord, 6 kilos. Je choisis mon prof, un bonhomme pâlichon mais sympathique et commence tranquillement par quelques exercices de gym. Pas compliqué, il suffit de faire comme le prof à l'écran. Sauf que lui est superentraîné. Malgré ses encouragements, je peine à suivre ses mouvements de pompes et d'extension. «Ne retenez pas votre respiration, cela augmenterait votre pression sanguine», dit-il. Son verdict tombe en fin de séance : je manque de souplesse.

    Après d'autres exercices qui sollicitent douloureusement biceps, abdominaux et adducteurs, je passe aux minijeux. Moi aussi, j'y ai droit. Une équipe de foot m'envoie des ballons que je dois rattraper de la tête en me penchant à droite ou à gauche, tout en évitant des lancers de chaussures à crampons et même de têtes de panda… Mission accomplie. Ouf ! Plus calme, l'épreuve du funambule. En appuyant successivement sur le pied gauche et le pied droit, je m'avance sur une corde tendue entre deux immeubles, bras écartés pour assurer mon équilibre. «Ridicule», rigole le canapé. Un monstre mécanique me fait soudainement face. Une extension et hop, je saute au-dessus du fâcheux… pour finalement retomber dans le vide. Passons. J'essaie le step, une série de pas de danse à effectuer en rythme en suivant les consignes à l'écran. Un triomphe. Plus de 250 points et trois étoiles. J'ai trouvé mon épreuve de prédilection. Pour le jogging, pas besoin de la balance. C'est la manette, glissée dans une poche, qui enregistre mes mouvements. Je fais du surplace dans mon salon sous les commentaires malicieux des pensionnaires du canapé. N'empêche, je me sens plus léger. Je prends même plaisir à m'agiter devant l'écran. D'ailleurs, voilà plus d'une demi-heure que je monopolise la console. Et le canapé piaffe d'impatience. Je valide alors ma session en tamponnant le calendrier de l'écran. La balance me pèse et note à chaque séance l'évolution de mon poids sur une courbe.

    Mon enthousiasme est communicatif. Voici le salon envahi par la moitié de la classe de Paul, nos voisins du 5e et ma cousine… Bref, c'est l'émeute. Ce qui plaît ? L'esprit «ludo-gym». Même si on n'atteint pas forcément l'objectif fixé, le classement des performances aide à rester motivé. L'air de rien, on se remet doucement à faire du sport et surtout on déstresse, seul ou à plusieurs. En somme, le Wii Fit, c'est un peu de ventre en moins, beaucoup d'amis en plus. Pas mal pour une petite planche blanche.

    Par Le Figaro


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