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Prodi dénonce les biocarburants mais s'accroche à la mondialisation

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  • Prodi dénonce les biocarburants mais s'accroche à la mondialisation

    Dans un commentaire publié dans le Washington Times du dimanche 27 avril, le premier ministre italien sortant, Romano Prodi, rejoint le chœur de plus en plus important de personnalités influentes qui dénoncent les biocarburants comme étant à l’origine de la grave crise alimentaire dont souffre le monde à l’heure actuelle. Bien que n’appelant pas à l’élimination pure et simple de cette recherche, Prodi plaide « pour que quelque chose soit fait afin d’assurer que les Etats-Unis et l’Europe arrêtent de produire du fioul en concurrence avec la production alimentaire ». « Les gens ne peuvent pas continuer à mourir de faim simplement parce que quelques personnes aux Etats-Unis ou dans l’Union européenne considèrent que les voix des fermiers et des propriétaires valent plus que la survie de millions d’hommes et des femmes. »

    Prodi propose « que les deux prochaines conférences internationales importantes – celle de la FAO à Rome et celle du G8 au Japon — créent les conditions pour qu’un dialogue s’amorce, que des décisions soient prises afin d’arrêter les dégâts causés par les politiques actuelles et que les ressources alimentaires soient distribuées là où elles sont nécessaires dans le monde ».

    Notons, cependant que contrairement à Giulio Tremonti, pour Prodi la libéralisation des marchés doit continuer et aller de pair avec un accroissement de l’aide alimentaire financé par la sphère publique. Il s’agit d’une solution inacceptable, car les Etats deviennent ainsi les dames de charité d’une mondialisation financière à deux vitesses : celle des plus riches en haut de l’échelle, et celle des plus pauvres ( incluant même, de plus en plus, les classes moyennes) qui n’arrivent à survivre qu’aux crochets des Etats.



    Tremonti dénonce l'OMC et appelle à un nouveau Bretton Woods
    Au cours d’un débat télévisé en Italie sur le thème dela fin de la mondialisation et de la nécessité d’un nouveau Bretton Woods, le nouveau ministre des Finances et du Trésor italien, Giulio Tremonti, a dénoncé les biocarburants comme étant « un crime contre l’humanité », puisqu’ils ont provoqué des hausses des prix qui ont plongé des pans entiers de la population mondiale dans la famine. Répondant à Emma Bonino, la ministre du Commerce, qui, sur le même plateau, venait d’accuser George Bush d’être à l’origine des biocarburants, le nouveau Ministre a rétorqué qu’il lui « semblait qu’Al Gore était bien plus responsable de cette politique » que Bush.

    Mais Tremonti est intervenu sur le sujet qui le préoccupe principalement : la nécessité d’organiser une nouvelle conférence de Bretton Woods aboutissant à la création d’un nouveau système financier international, une idée chère à l’économiste et démocrate états-unien Lyndon LaRouche, bien connu pour l’avoir mis sur le tapis depuis des années. « A la fin de la guerre, des dirigeants politiques, pas de technocrates, se sont rassemblés à Bretton Woods. Ils ont établi un système de règles pour le monde entier. Il y avait des règles d’échanges, des quotas, des tarifs douaniers. Laissez-moi vous rappeler que pendant quarante ans, nous avons interdit l’importation des voitures japonaises. Cela n’a pas empêché l’industrie japonaise de se développer. La folie a été d’introduire, d’abord en 1995, puis en 2001, les règles d’un libre échange radical via l’Organisation mondiale du commerce (OMC). Nous devrions organiser une nouvelle conférence de Bretton Woods. L’hôtel Mount Washington est toujours là, on peut voir des photos des chambres sur Google. » Paolo Mieli, rédacteur en chef du quotidien Corriere della Serra, présent aussi sur le plateau, a abondé dans le sens de Giulio Tremonti, disant qu’il avait eu tort de croire que quelque chose de bon pouvait venir d’une mondialisation débridée. Maintenant, « je sens qu’un 11 septembre économique nous menace », a-t-il dit, notant cependant qu’avec Tremonti au ministère des Finances, ces questions occuperont le devant de la scène en Italie. Le nouveau ministre a aussi saisi cette occasion pour promouvoir sa nouvelle proposition pour financer des investissements dans l’économie physique grâce à des émissions d’obligations en euro, soulignant qu’Alexander Hamilton, le premier secrétaire du Trésor états-unien avait utilisé un système similaire à son époque.

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    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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