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Les Généraux marocains sur la sellette.

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  • Les Généraux marocains sur la sellette.

    Feu sur les Généraux


    Ce document apporte de nombreuses révélations sur une armée qui n'a plus rien à voir avec le vrai professionnalisme militaire. L'auteur, un frustré de l'armée marocaine, est convaincu que le pouvoir effectif au Maroc a été détenu ces quarante dernières années par trois officiers supérieurs : Oufkir, Dlimi et Benslimane. C'est une thèse qui, au moins, pour ce qui concerne l'époque de Dlimi, est troublante. De même, le comportement de la troupe marocaine au Sahara, tel que le décrit Tobji, n'a rien à voir avec l'historiographie officielle. Ce qu'il dit à ce sujet et qui est fondé sur une implication personnelle très forte (il est pratiquement le seul officier marocain à avoir fait prisonniers des soldats du Polisario !) est tout simplement explosif.


    Ce livre qui contient beaucoup d'autres informations fera beaucoup de bruit au Maroc et même au sein de l'importante communauté d'origine marocaine établie en France.
    Mais il peut aussi intéresser un public plus large que le marocain, car il pose de nombreuses questions : crédibilité de cette armée, poids des islamistes, relations avec l'armée algérienne, niveau de la corruption, rapports avec le roi, etc.

    Le royaume chérifien a aussi ses zones d'ombre et ses prédateurs. Au premier rang desquels Housni Benslimane, patron de la gendamerie et vrai maître du pays, selon un ancien haut-gradé de l'Armée Marocaine. Le livre de ce retraité tient la forme. Soldes misérables, corruption, gabegie, les bidasses du royaume sont presque à plaindre.

    Certains vont jusqu'à sombrer dans l'islamisme. Les étoilés marocains ont fait main basse sur le pouvoir et l'économie du pays. Abstraction faite des différentes raison d'écrire un tel opus (règlement de compte ? volonté réelle de changer les choses ?), reste à la lecture un ouvrage décryptant l'histoire militaire marocaine, indissociable de l'évolution politique du pays.
    Un feu d'artifice dans le paysage éditorial : la prise en main du pays et du Roi par le Général Housni Benslimane, véritable calife du royaume. Petite recette pour conquérir le Maroc sans que cela soit trop visible. A défaut de charisme, avoir de l'entregent, Oufkir (mais pas trop), Dlimi...
    « Cela fait une bonne vingtaine d'années, depuis l'élimination d'Ahmed Dlimi, que Housni Benslimane occupe une place centrale sur l'échiquier politique marocain. Mohammed VI, qui n'a pas au fond de raison de supporter cet autre pilier de l'ère hassanienne que Driss Basri, n'a toujours pas réussi -au moment où ces lignes sont écrites-, à s'en débarrasser.
    Sans avoir le charisme d'Oufkir ni l'ambition de Dlimi, Benslimane, qui a beaucoup appris de ses deux supérieurs hiérarchiques, possédait et possède sans doute encore à peu près autant de pouvoirs qu'eux, ce qui en fait le véritable homme fort du régime depuis le début des années 80. Benslimane s'est ainsi souvent retrouvé invité dans des fêtes où il put côtoyer Hassan II, Oufkir et d'autre haut-gradés de l'armée. Son mariage avec l'une des filles Hassar, famille connue de Salé, dont le père était un cadre de la sûreté nationale, l'a puissamment aidé à se faire admettre dans le cercle très étroit du général Oufkir. (...) Benslimane a ainsi été successivement commandant de toutes les unités CMI, haut commissaire à la Jeunesse et aux sports, ministre des P et T, directeur de la sûreté nationale avec Oufkir comme ministre de l'Intérieur.

    « Une carrière aussi exceptionnelle ne laisse pas d'étonner. On peut en effet se demander comment un homme qui, depuis l'indépendance, a évolué dans tous les secteurs de l'appareil répressif, qui a été directeur de la police à une époque-« les années de plomb », comme disent les Marocains-où cette dernière se permettait tous les excès, toutes les exactions, qui avait été placé par Oufkir à la tête du gouvernement de Kénitra lors du second putsch, comment, donc, cet homme a réussi à se maintenir au pouvoir. C'est d'autant plus étonnant que, selon divers témoignages, Benslimane a accompagné Oufkir à plusieurs reprises lors de visites effectuées à la base aérienne de Kénitra, dans la semaine qui précéda la tentative de coup d'Etat. C'est de cette base que partirent les avions F-5 chargé d'abattre l'appareil royal.

    Ceux qui le connaissent bien avancent une première explication et disent de lui que c'est « un poisson savonné », c'est à dire un individu tellement gluant qu'il est insaisissable, un homme sans foi ni loi qui a depuis belle lurette remisé au placard ses principes et son courage et vendu son âme au diable par amour du pouvoir. Il va de soi qu'il est de l'école d'Oufkir améliorée par Dlimi. Il a tiré grand profit de l'expérience de ces deux hommes, surtout de celle du second, avec lequel il avait sans doute davantage d'atome crochus et de points communs : une méchanceté foncière et bien peu de compétences militaires. En revanche comme Dlimi, Benslimane a toujours montré de remarquables dispositions pour le travail de flic et celui du renseignement.

    Mais beaucoup plus discret que Dlimi qui était un fêtard invétéré, il est constamment resté dans l'ombre, manipulant tout un chacun en laissant notamment Driss Basri occuper le devant de la scène et jouer ainsi les bouc-émissaire en étant la cible de toutes les critiques. Tout le monde savait dans les milieux proches du sérail qu'une des plus grandes hantises de Benslimane était d'être convoqué par Hassan II. Cela peut paraître paradoxal, mais l'homme fort du régime avait une peur bleue du roi. Lors des réunions à plusieurs avec le monarque, il se tenait d'ailleurs toujours en retrait.

    Quelques heures à peine après la mort d'Hassan II, ce personnage a montré toute l'étendue de sa lâcheté et de son opportunisme. Selon divers témoignages, il s'en est pris brutalement au grand vizir qu'il a molesté. N'eut été la digne intervention de Moulay Hicham, cousin du roi, Basri eût été passé à tabac et peut-être même incarcéré. Ce triste épisode a eu au moins le mérité de bien situer à leur place respective les deux hommes. Les quelques privautés que s'étaient permises Basri pendant les dernières années du règne de Hassan II - par exemple la nomination d'Allabouche à la tête de la DST, ou le copinage effréné dont il fit preuve en plaçant famille et copains - n'ont pas pesé lourd après le décès du souverain : on l'a jeté comme un malpropre.

    C'est exactement le même scénario qui se déroule actuellement avec le général Laânigri dont on entend parler à tort et à travers. En réalité, derrière Laânigri se profile l'ombre d'un Benslimane toujours aussi puissant. Certes Laânigri n'hésitera pas à « tuer le père » si l'occasion se présente, mais Benslimane, qui a su remettre à leur place Fouad Ali el-Himma et consorts, n'est pas né de la dernière pluie et demeure indéboulonnable.

    Affaire du Sahara

    Ahmed Dlimi ayant fait du Sahara une affaire personnelle. Après sa mort il serait mis fin d'une manière ou d'une autre à cette guerre. Trop de morts, trop de sang avait coulé, et l'économie marocaine était littéralement saignée. Il n'en fut rien. Les successeurs de Dlimi, qu'il s'agisse de Benslimane ou d'Aziz Bennani, commandant de la zone sud, « ont continué à offrir à l'ennemi, sur un plateau d'argent, des morceaux entiers de nos lignes de défense, moyennant les mêmes trahisons et avec la même désinvolture qu'auparavant», écrit l'auteur. Les successeurs de Dlimi ont manifestement su établir ou préserver des liens indispensables avec leurs homologues algériens de l'autre côté de la frontière. Un jour les historiens mettront aussi tous les incidents provoqués par ces officiers supérieurs corrompus afin d'empêcher les tentatives de rapprochement esquissées par les responsables politiques de l'un et l'autre pays. On a assez dit que la sécurité militaire algérienne était le véritable détenteur du pouvoir à Alger ; on n'a malheureusement pas mesuré à quel point la monarchie marocaine est démunie face à sa propre hiérarchie militaire.

    Fidèle à ses habitudes, Benslimane reste bien en retrait et laisse Aziz Bennani et surtout Driss Basri s'empêtrer dans le bourbier saharien. (...) Plaçant ses hommes à tous les étages, Bennani consacre son énergie à accumuler une fortune colossale sur le dos de l'armée en plaçant un peu partout des intendants à sa convenance. Grâce aux marchés de la viande passés en Argentine et en Australie, aux contraventions maritimes évoquées plus haut et qui portent sur une zone s'étendant de la latitude d'Agadir à la frontière mauritanienne, le général Bennani s'est retrouvé en peu de temps à la tête d'un immense pactole. Il est loin le temps où il me demandait d'intervenir auprès de Dlimi pour l'aider parce qu'un champ de céréales lui appartenant avait brûlé dans la région de Taza...

    De son côté Benslimane n'est pas en reste. Ses intérêts, notamment ceux qu'il a partagés, jusqu'en 2003, avec Abdelhak Kadiri, au sein de la société de pêche Kaben, sont considérables. La prévarication de nombreux généraux et officiers supérieurs marocains est si connue que la presse satirique a même parlé de « généraux de haute mer » en raison du grand nombre de bateaux de pêche que d'aucuns possédaient -Benslimane et Kadiri- ou possèdent encore…

    Samir Mehalla.
    Sources : alterinfo.net.
    La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
    De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
    .
    Merci.
    " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

  • #2
    Bonjour tout le monde.
    Celui qui a pratiquement mis en place l'organigramme de ce que sera le nouveau Makhzène.Une structure totalement hermetique ou les hierarchies sont compartimentées dans un cloisonnement sous forme de cellules (tel les alvéoles) chacune n'en réfèrant qu'à un seul maitre, je cite : Oufkir le Grand.
    (Feu Basri à reprit le m^me shéma pour "son" ministère..)
    Dont voici un résumé d'un livre très instructif :

    "Oufkir, un destin marocain",
    Par Stephen Smith
    Aux éditions: Calmann-Lévy.
    .
    Mohamed Oufkir contribua à la mise en place de la toute puissance du monarque en réprimant d’une extrême violence toute opposition politique. Il est aussi le responsable désigné de la disparition de Medhi Ben Barka, un de ses compagnons de lutte aux aspirations trop démocratiques. L’instaurateur du régime autoritaire a fini par vouloir en prendre directement les rênes. Il ne restait qu’un seul obstacle : un roi qui s’est avéré finalement plus puissant.



    C’est l’histoire d’un général d’un général devenu si puissant au Maroc qu’il succomba à la tentation de remplacer le roi en l’éliminant. Deux tentatives ont échoué et le bras droit d’Hassan II a fini par quitter le palais le corps criblé de balle un jour de 1972. Le souverain aux pratiques médiévales fait enfermer sa femme et ses enfants dans des oubliettes durant de longues années. Cet ouvrage est le fruit d’une enquête journalistique minutieuse à la fois de la carrière du général Oufkir ainsi que des dernières heures de sa vie avant son exécution. Sa carrière a commencé sous l’uniforme français. Il apprend à se battre face aux Allemands, puis en Indochine ou il découvre la pratique de la torture, une expérience qu’il utilisera pour mater toute opposition au régime de son maître Hassan II. Il se montrera en effet particulièrement efficace à mater les révoltes populaires en faisant tirer sur la foule comme en 1965 à Casablanca dont l’échec du soulèvement a permis l’installation définitive de la dictature royale. Le couronnement de sa carrière aurait été le renversement du roi pour prendre la tête d’un régime qu’il avait lui-même façonné. Le destin en a voulu autrement.


    « Pour moi, c'est l'histoire du Maroc en famille et en général, vue du palais et des geôles d'un pays à la fois proche et lointain, où le nom Oufkir a désigné tour à tour un bourreau et des victimes. Lui, Mohamed Oufkir, sorti d'un bled saharien, fait carrière dans l'armée française, en Italie, en Indochine. De retour au pays à la veille de l'Indépendance, il passe au service de Mohammed V, rentré d'exil. Son ascension devient vertigineuse aux côtés de Hassan II, "l'étudiant couronné" en 1961, à trente-deux ans. Bras séculier d'une monarchie de droit divin, et tortionnaire en chef du "commandeur des croyants", Oufkir se révèle au monde à travers l'affaire Ben Barka, le rapt à Paris du principal opposant marocain. Auteur d'un coup d'État en 1972, il périt comme "général félon". Sa famille, Fatima et les six enfants, dont le plus jeune n'a pas trois ans, entament alors une errance de deux décennies dans le jardin secret de Hassan II, royaume de la répression. Ils ne doivent leur vie qu'à une spectaculaire évasion. J'ai recueilli leur témoignage et enquêté sur la vie du général, parce que le destin des Oufkir permet de traverser le miroir d'un si long règne et de pressentir le Maroc de demain. »

    Sources : bibliomonde.com.
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    • #3
      Mr tobji dit enormement de verité sur les millitaires marocains ....

      mais ils se descridite lui même en se plaçant toujours au bon moment et en s'attribuant toujours le bon rôle ...

      dire que le generale benslimane est un hommes puissants qu'il est craint je suis tout a fait d'accords avec lui, Mais dire que c'est lui qui détient le veritable pouvoir c'est FAUX si il est resté encore a ce poste c'est parce qu'il bouche un sacrée trous , c'est un homme fidéle, dévoué a sont maitre, est de comfiance...

      le Roi s'en débarassera le jours oû quelqu'un d'aussi caucasse que lui sortira de la hiérarchie marocaine .

      dlimi est co ont menti a h2 pour ce qui ce passé au sahara oui c'est vrai ...

      h2 l'a appris et c'est chargé de dlimi est co...

      dire qu'il a remi fouad elhimma a sa place laisse moi rire...je me souviens d'une rencontre entre les deux hommes qui se respect mais en aucun cas benslimane ne se comporte en superieure a elhimma bien au contraire elhimma a une epoque pouvais le défaire de sont poste en un claquement de doigt(bien sûr il fallait le justifier du pouquoi et du comment au Roi) mais sa aurai etait trés façile.

      et au jour d'aujourd'hui benslimane en tant que president de la FRMF garde toujours un uniforme dans sont vestiaire oû cas oû le Roi le convoque (et deviné our quelle occasion )

      la longivité de benslimane est dû aussi a sont incroyable pouvoir d'adaptation au situation même les plus difficile ....

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      • #4
        quoique je suis un patriote marocain, je suis d accord avec vous sur ce point
        les officiers dans l armee ont delapide le maroc
        c est la faute au palais qui les a laisse voler ( plus precisement sous l ere de hassan 2) a droite et a gauche pour proteger le pouvoir.
        les navires de peches, les agrements de transport, les villas dans les quartiers chics de rabat sont offerts aux officiers de l armee pour un prix minable.
        j en veux tellement au pouvoir et au miltaires.
        c est pour ca que je veux l affaire du sahara soit resolue comme ca ces voleurs ne sont plus en demande et ils seront introduits en justice et leurs bien restitues aux coffres de l etat.

        PS: la meme chose arrive en algerie , en tunisie et dans tous les pays arabes

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        • #5
          Hbibna Temsamani wèch rak?

          elhimma a une epoque pouvais le défaire de sont poste en un claquement de doigt(bien sûr il fallait le justifier du pouquoi et du comment au Roi) mais sa aurai etait trés façile.
          Je ne partage pas ton raisonnement.El himma appartient à la m^me écurie et s'empiffre au m^me ratelier, alors à ce que l'un ou l'autre "ich'riha" à l'autre, "wa-takoul".

          Hbibna bouzriwita bonjour.

          ces voleurs ne sont plus en demande et ils seront introduits en justice et leurs bien restitues aux coffres de l etat.

          Dans tel scénario (improbable, mais gardons l'optimisme qd mm)
          Un seul parmis eux "jouera" le bouc-émissaire, passera quelques jours en taule( de luxe) un moment puis ira finir ses jours en polynésie...

          PS: la meme chose arrive en algerie
          Tout autre contexte m^me si des "généraux" ripoux font partie de la pègre..Mais la pègre chez nous c'est à la façon Italoche à plusieurs "famillia"...


          A+.
          La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
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