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De Dubaï à Doha

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  • De Dubaï à Doha

    A Dubaï, l'histoire du commerce est riche et remonte aux années 1850. Et c'est dans cet état d'esprit que l'Emirat envisage son plan d'affaires pour le prochain quart de siècle.

    Prenez par exemple DP World, la compagnie portuaire du groupe Dubai World, elle a conclu 23 contrats dans différents pays allant de la Chine à Djibouti, et a ainsi permis à la Dubai Inc. de s'assurer une présence commerciale dans chacun de ces pays et de préparer le terrain pour de futures relations économiques et développement commerciaux.

    Cela a l'air tout simple, mais c'est une différence essentielle pour les Emirats arabes unis par rapport à leurs concurrents du Golfe.

    Cette semaine, j'ai eu l'occasion d'avoir une vision détaillée de certaines des composantes importantes du futur économique de la région et d'écouter les analyses élaborées de son élite politique et commerciale, dans le cadre de deux forums différents, celui de Doha sur la démocratie, le développement et le libre commerce et le Middle East-China Leadership Forum organisé par le Business Week à Dubaï.

    Tout au long du week-end, j'ai assisté à plusieurs séances d'élaboration de plan d'affaires pour trois départements de Tatweer, division de la société Dubai Holding, qui constitue pour le gouvernement un élément clef du développement économique. Les projets Dubaï Land, Dubai Healthcare City et Dubai Industrial City font partie de la prochaine étape de la croissance. Pour être franc, cela a été difficile de comprendre l'envergure de ces projets, mais possible d'entrevoir les enseignes qui aimeraient s'y associer- quant à comprendre la place de celles-ci dans ce puzzle économique – c'est toute une autre affaire !

    Je pourrais écrire un article sur chacun de ces projets, mais pour résumer je dirais que pour le premier, il s'agit d'un grand parc à thème incluant un ensemble immobilier, le deuxième concerne un nouveau modèle de système de santé intégré – grandement nécessaire – et enfin le troisième projet est relatif au développement d'un centre industriel pour soutenir la croissance en cours.

    La cité industrielle est en cours de construction. Cinquante-cinq kilomètres carrés de terrain accueillent des installations, des surfaces disponibles à la location pour des usines mondiales ou régionales, et même des logements à loyers modérés pour les travailleurs, pour aider à gérer un des problèmes les plus épineux auquel est confronté le gouvernement dans cette région : veiller aux milliers de travailleurs qui ont été importés, principalement d'Asie du Sud-Est, vers les Emirats arabes unis.

    En prenant un certain recul, on peut voir toute la logique des plans et des constructions à venir. Des hôtels, des terrains de golf et des villas sont construits pour attirer des visiteurs et des résidents. Le plus grand aéroport du monde est en cours de construction pour faire venir des touristes et la cité industrielle sera là pour soutenir une industrie légère qui s'est développée pour faciliter cette croissance. Les directeurs de ces projets sourient quand je les questionne à propos des premières études menées par des consultants sur la faisabilité de tous ces projets. Toutes ces études ont été rejetées, m'ont-ils répondu, par son Altesse Scheik Mohammad bin Rashid Al Maktoum, l'émir de Dubaï et actuel vice-président et premier ministre de l'UAE. Après avoir passé cette semaine dans la région, on se rend compte évidemment que la barre est placée très haut.

    Dubaï semble sprinter pour rester en tête par rapport à ses voisins du Golfe qui construisent désormais leur propre vision de l'avenir. Vers la fin du vol de 40 minutes de Dubaï à Doha, on peut voir comment les Qataris planifient leur croissance à eux. A l'instar de Dubaï, le Sultanat de Qatar se rend compte qu'il faudra des travailleurs qualifiés et des universitaires pour remplir les immeubles et définir les stratégies du futur. Les premiers étudiants la cité de l'éducation de la Fondation du Qatar qui comprend quatre programmes universitaires avec des liens avec l'Occident, commenceront le 6 mai. Et c'est très encourageant.

    Alors que les petits mais riches émirats du Golfe prospèrent, les pays de plus grande taille sur l'échiquier du Moyen-Orient bénéficient, eux, de ce que le premier ministre turc, Recep Erdogan, a qualifié de « nouvelle culture de la mondialistion ». Depuis son accession au pouvoir en 2003, les investissements directs étrangers ont bondi de un à 22 milliards de dollars. La Turquie a non seulement une grande population, mais elle est aussi capable de regarder vers l'Ouest comme vers l'Est, en tant qu'axe d'exportation vers l'Europe et vers le Moyen-Orient. L'Egypte jouit elle aussi, d'une hausse des investissements directs étrangers. Ce sont là les retombées d'une plus intégration économique plus poussée.

    Les autorités de l'UAE disent avoir élaboré leurs plans non pas en fonction des 40 millions de personnes habitant dans la région du Golfe, mais par rapport aux 310 millions d'habitants qui vivent la zone panarabe de libre-échange (GAFTA). Il s'agit d'exploiter la demande refoulée depuis des années, d'autant que beaucoup de résidents ont rapatrié leurs économies et leurs biens suite aux événements du 11 septembre 2001. Alors que les consultants se veulent prudents dans leurs études sur les projets en question, qu'ils ont présentées à leurs clients du Golfe, les dirigeants de cette région n'ont, eux, aucune intention de tenir compte de leurs recommandations.

    Avec le baril de pétrole à 110 dollars ou plus, on est passé à la vitesse supérieure.

    *John Defterios est le présentateur vedette de l'émission Martketplace Middle East (MME).

    source CGNEWS
    Si vous ne trouvez pas une prière qui vous convienne, inventez-la.” Saint Augustin
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