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La police autrichienne se penche sur le passé de Josef Fritzl

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  • La police autrichienne se penche sur le passé de Josef Fritzl

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    Les autorités autrichiennes poursuivaient samedi leurs recherches sur d'éventuels antécédents criminels de Josef Fritzl, l'homme qui a enfermé sa fille pendant 24 ans dans une cave.

    Elles attendaient notamment de recevoir des archives judiciaires qui, selon les médias, contiennent une accusation de viol en 1967. Parallèlement, les premiers éléments sur la vie de Fritzl font apparaître l'image d'un incroyable dissimulateur et d'un véritable tyran.

    Selon le quotidien «Oberoesterreichische Nachrichten» qui fait état d'un document datant de 1967 retrouvé à Linz, Josef Fritzl aurait été arrêté pour le viol d'une infirmière de 24 ans et pourrait avoir été emprisonné pour ce crime. La police a refusé de commenter ces informations, qui ont en revanche été confirmées par la fille d'un ancien employeur de Fritzl.

    «Il a été embauché bien qu'il avait un casier judiciaire», a affirmé Sigrid Reisinger, directrice de l'entreprise de construction Zehetner, où avait travaillé Fritzl entre 1969 et 1971. D'après elle, le crime qui lui était imputé était de nature sexuelle.

    Selon le procureur de Basse Autriche Gerhard Sedlacek, les archives judiciaires devraient arriver lundi ou mardi à St. Poelten, où Josef Fritzl est incarcéré. «Je ne sais pas encore ce qu'elles contiennent», a-t-il souligné samedi.

    Parallèlement, l'enquête fournit les premiers éléments sur la personnalité de Josef Fritzl, aujourd'hui âgé de 73 ans. «C'était un dirigeant absolu» chez lui et son comportement a conduit la majorité des sept enfants qu'il a eus avec sa femme Rosemarie à quitter la maison dès qu'ils l'ont pu, selon le chef des inspecteurs Franz Polzer.

    «Il interdisait à tout le monde de demander même où il était ou ce qu'il faisait», a souligné M. Polzer, qui a refusé de confirmer les informations des médias affirmant que sa fille Elisabeth avait fugué à l'adolescence, avant d'être enfermée en 1984. Il a en revanche souligné qu'Elisabeth pourrait avoir été abusée sexuellement par son père dès l'âge de 12 ou 13 ans.

    Au fil de leurs recherches, les enquêteurs découvrent un homme à double facette: un travailleur sans histoire à l'extérieur, et un incroyable tyran chez lui.

    «A la maison, il était clairement le seigneur du château. Même sur son terrain de camping, il était strict, et ses règles devaient être suivies», explique Anton Graf, qui a loué à Fritzl un emplacement sur son terrain de camping au bord du lac de Mondsee. «Il était inflexible et ne faisait preuve d'aucune sensibilité».

    Respecté par ses collègues de travail, qui voyaient en lui un père de famille sans histoire, Josef Fritzl semble avoir développé parallèlement un incroyable esprit criminel pour dissimuler ses agissements sur sa fille, les sept enfants qu'il lui a faits et faire croire à tout le monde qu'Elisabeth était partie rejoindre une secte.

    «Seul un penseur précis et rigoureux peut avoir planifier une telle chose», estime Reinhard Haller, psychiatre. «Pour organiser tellement de naissances, fournir tellement d'alibis en même temps et créer une atmosphère où personne n'osait poser de questions, il devait être très lucide et intelligent».

    Josef Fritzl est né à Amstetten le 9 avril 1935, et les premières années de sa vie restent floues. Johann Kreitler, directeur du lycée d'où il est sorti en 1951 se souvient du «dossier positif» de Fritzl, qui a ensuite suivi une formation d'électricien. Ses employeurs et collègues suivants parlent d'un homme qu'ils respectaient. «Si vous aviez aligné 50 hommes, il aurait été le dernier qu'on aurait suspecté d'avoir commis un tel crime», résume Herbert Katzengrueber, maire d'Amstetten.

    Après avoir travaillé chez Zehetner, Fritzl est devenu vendeur de machines pour une société allemande en Autriche et voyageait régulièrement. Il a alors acheté une auberge et un terrain de camping qu'il a dirigés avec son épouse Rosemarie chaque été entre 1973 et 1996. «Un jour il est venu me dire qu'Elisabeth ne rentrait plus à la maison, qu'elle était partie pour une secte», se souvient Anton Graf. «Il a été très convaincant sur son chagrin et les souffrances de sa famille».

    Selon les autorités locales, Fritzl a été suspecté à deux reprises d'incendie volontaire, en 1974 et 1982, à Unterach, mais blanchi à chaque fois pour manque de preuve. Selon Gerhard Neuhuber, policier à Unterach, la police locale tente maintenant de savoir s'il pourrait être lié à un meurtre non élucidé dans la région.

    Mais la vie de Josef Fritzl reste dans sa grande majorité un mystère. Il ne participait pas à la vie de la communauté à Amstetten, et restait très discret lors de ses activités, notamment à son club de pêche. Il payait sa carte et «il n'y avait jamais de problème avec lui», indique ainsi le trésorier du club Reinhard Kern. AP

    jp/v/cr

    Source: AP
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