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L'ONU veut un plan de bataille contre la crise alimentaire

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  • L'ONU veut un plan de bataille contre la crise alimentaire

    «Urgence». Voilà comment pourrait se résumer la réunion qui s'est tenue à Berne durant deux jours et à huis clos, sous l'égide du secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, pour tenter de combattre la flambée des prix alimentaires. Pour cet état-major de crise, qui rassemble les 27 agences et organisations onusiennes directement concernées, le FMI et la Banque mondiale, «les prochaines semaines sont critiques. Pour deux milliards de personnes, les prix alimentaires élevés sont maintenant une question de combat quotidien, de sacrifice et même de survie», a averti Robert Zoellick, le président de la Banque mondiale.

    Une urgence qui se résume très prosaïquement à «nourrir les affamés», comme l'a rappelé Ban Ki-moon, réitérant sa demande aux pays donateurs de répondre «de manière complète» aux appels de fonds déjà lancés. Pour l'heure, le compte est loin d'être bon. Le Programme alimentaire mondial (PAM), qui assure l'aide alimentaire d'urgence, estime ses besoins 2008 à 3,1 milliards de dollars et réclame une «rallonge» de 755 millions en raison de la flambée des prix. «Or nous ne disposons actuellement que de 18 millions de dollars en liquide», s'est alarmée, Josette Sheeran, la directrice exécutive du PAM. Idem pour l'Organisation pour l'agriculture et l'alimentation (FAO) qui outre son agacement d'avoir prêché dans le désert au sujet de la crise alimentaire en gestation, demande 1,7 milliard de dollars pour renforcer la production agricole des pays touchés, alors que les stocks mondiaux sont au plus bas.

    Mais l'argent n'est pas la seule priorité, car, devant l'ampleur de la crise, l'Inde, le Brésil, la Russie ou la Chine ont récemment imposé des limitations à l'exportation de certains produits. Une tentation protectionniste qui «encourage l'accumulation, pousse les prix à la hausse et pénalise les plus pauvres», a accusé Robert Zoellick. Mais que certaines ONG voient comme «la seule option des pays pauvres».

    Ces positions quelque peu contradictoires en disent long sur le chemin à parcourir pour trouver des solutions de long terme. L'heure est désormais aux arbitrages entre les tenants du protectionnisme et ceux de l'ouverture des marchés, entre les partisans des biocarburants (accusés d'avoir accéléré la hausse des prix) et leurs détracteurs. À cet égard, la position de l'Organisation mondiale du commerce (OMC) en faveur d'une libéralisation des échanges, est dénoncée par certains comme étant «contraire aux intérêts des pays pauvres». Faux, rétorque, Pascal Lamy, son directeur général, pour qui au contraire, «les subventions agricoles des pays riches ont détruit l'agriculture des pays pauvres et un système plus ouvert subira moins de distorsions».

    source : le figaro
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