Le jet ski, vous le saviez. Mais il y a aussi le basket, le surf, le bodybuilding, le cinéma, les voitures de sport… TelQuel vous dit tout.
Mohammed VI est bien un homme de son temps. En examinant la liste de ses hobbies, ses goûts personnels, ses préférences en matière de sports, de musique ou de cinéma, le constat est évident. Deuxième enseignement : Mohammed VI n'est définitivement pas Hassan II, les lignes de démarcation entre les deux hommes, en matière de goûts personnels, comme pour le reste, sont légion. Décrypter ce
compartiment (les hobbies) peu connu de la personnalité du roi, en survolant une partie de sa vie privée, est donc d'un intérêt public. Parceque les “loisirs” de Mohammed VI ont dopé le sport et le cinéma, créé un marché de l'art… et redonné un coup de jeune à (l'image de) la monarchie. D'où le choix de raconter, simplement, leur nature, leur évolution au fil du temps, leur impact sur bien des secteurs de l'actualité marocaine. Le style Mohammed VI, c'est d’abord sa manière d’exercer son métier de roi, avec les responsabilités qui lui incombent. Mais c’est aussi cela. Parce qu’il faut bien souffler.
Arriyadi Al Awal...
En septembre 1983, lors des Jeux Méditerranéens de Casablanca, un groupe de journalistes arabes accrédités ont été surtout surpris par l'expression Arriyadi Al Awal (le premier sportif) utilisée à l'époque pour désigner Hassan II. Ils ont poussé la curiosité jusqu'à interroger les organisateurs de l'événement sur la signification de cette expression. “On nous demandait constamment dans quelle discipline Hassan II était premier : escrime, équitation, football ou natation ? Personne ne pouvait leur répondre, pour la simple raison que personne ne connaissait les circonstances exactes dans lesquelles ce titre d'Arriyadi Al Awal avait été attribué à Hassan II”, nous révèle un haut responsable sportif, aujourd'hui à la retraite. “Avec Mohammed VI, cela aurait été bien plus facile. Car tout le monde sait qu'il excelle dans des disciplines comme le ski et le jet ski”, nuance notre source.
Eduqué comme tout bon prince à des sports comme la natation ou l'équitation, Mohammed VI a toujours développé un penchant pour les sports de mer. Pas vraiment porté sur des disciplines conventionnelles comme le tennis ou le golf, il a aussi touché au roi des sports : le football. L'un de ses anciens “coéquipiers” raconte : “Sidi Mohammed participait à des tournois de foot organisés au club Wifaq à Rabat, géré par la CDG. Un jour, en plein match, il s'est lancé dans un tacle appuyé qui lui a valu un carton jaune de l'arbitre. Le carton était mérité, mais l'averti était le prince héritier (ndlr : nous sommes dans les années 80). Sur le moment, le match a été interrompu et un silence de mort a enveloppé l'assistance. Plusieurs dirigeants de la CDG, présents sur le terrain ou parmi le public, étaient au bord de l'apoplexie”. Heureusement que l'assistance a rapidement basculé ce jour-là, sur initiative du jeune prince héritier, dans l'hilarité générale…
Plus que le foot, c'est le basket-ball qui, de tous les sports collectifs, a le plus accaparé l'intérêt de Sa Majesté. “Il en pratiquait dans sa jeunesse, il en pratique encore aujourd'hui, notamment pour meubler certains créneaux horaires des longues journées ramadaniennes”, rapporte notre source. Sinon, dans les sports individuels, le roi reste un amateur de disciplines plutôt éclectiques (les échecs ou la chasse), voire très “cool” (le billard), qu'il exerce plus sporadiquement.
Les bolides de Sa Majesté
Contrairement à son père, qui affectionnait particulièrement les voitures de collections et les grosses limousines, Mohammed VI a plutôt un faible pour les “sportives”. Surtout les cabriolets, avec une nette préférence pour les Mercedes et les Ferrari. En avril 2000, il a même pris la peine de se rendre à Maranello (Italie) pour visiter l'usine du constructeur au cheval cabré et faire quelques tours de circuit à bord d'une F550 Maranello et une 360 Modena. Pour le plus grand plaisir de la maison Ferrari. Le souverain est par ailleurs un très bon client pour certains constructeurs haut de gamme chez qui il fait, parfois directement, son shopping. Il est ce qu'on appelle un VIP et, à ce titre, il bénéficie d'un traitement privilégié : envoi de catalogues, déplacements de commerciaux, essais privés, etc. Résultat : il achète. Quand un nouveau modèle est annoncé, il lui arrive de le réserver bien avant tout le monde. Ce qui ne va pas toujours sans surprise. Pour l'anecdote, il y a quelques mois, le roi aurait pris attache avec la maison Mercedes pour se faire livrer une supersportive, encore introuvable sur le marché. Et là, surprise (plutôt désagréable) : il apprend que l'unique exemplaire réservé au Maroc a déjà été commandé par un jeune trentenaire qui habite le Grand Casablanca. Ce qu'il aurait très moyennement apprécié…
Si Mohammed VI aime bien les bolides rutilants, c'est bien parce que c'est un amateur de vitesse. à Rabat, dans les années 80, il était difficile de ne pas remarquer les passages de Smiyet Sidi. Pas tant pour le dispositif de sécurité, parfois réduit au strict minimum, que pour les allures auxquelles le prince héritier de l'époque traversait la ville. “En période de ramadan, à la fin des Dourouss Hassania conduites par Hassan II, le prince héritier rejoignait sa résidence des Sablons à Salé. Sur l'avenue Al Jazaïr qui mène vers la ville, on avait pour consigne d'allumer les feux verts sur son passage et de poster un policier à chaque carrefour. Il traversait alors ce couloir sécurisé à une vitesse qui flirtait parfois avec les 200 kilomètres/heure”, se souvient cet ancien commissaire affecté à la circulation routière à Rabat.
Les excès (de vitesse) du futur roi avaient, en leur temps, fini par alerter son père. Au point que Hassan II, dans l'un de ses célèbres accès de colère, finit… par assigner à résidence, de longues semaines durant, le prince héritier dans sa villa des Sablons. “Il lui aurait même retiré son permis de conduire”, nous assure cette source.
Aujourd'hui, Mohammed VI semble s'être assagi. Il roule moins vite, s'arrête aux feux rouges, etc. A défaut de “tuer” son amour pour la vitesse, il a appris à le canaliser, à mieux le contrôler. Un amour d'adulte, comme l'illustre cette anecdote rapportée par notre source : “Après son accession au trône, Mohammed VI s'est rendu sur le circuit de Formule 1 du Bahreïn. Il a effectué le tour du propriétaire et fait quelques tours de piste. De retour au Maroc, il a chargé son entourage d'étudier la possibilité de créer un grand prix de Formule 1 au Maroc”. Des études ont été menées pour déterminer la faisabilité du projet, le patron de F1 aurait même donné son accord... “C'était très sérieux, le roi tenait beaucoup à ce projet, il était très emballé. Mais il a fini par abandonner devant l'énorme coût d'investissement. Il aurait probablement été indécent de mettre autant d'argent pour réaliser un tel projet”.
Mohammed VI est bien un homme de son temps. En examinant la liste de ses hobbies, ses goûts personnels, ses préférences en matière de sports, de musique ou de cinéma, le constat est évident. Deuxième enseignement : Mohammed VI n'est définitivement pas Hassan II, les lignes de démarcation entre les deux hommes, en matière de goûts personnels, comme pour le reste, sont légion. Décrypter ce
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compartiment (les hobbies) peu connu de la personnalité du roi, en survolant une partie de sa vie privée, est donc d'un intérêt public. Parceque les “loisirs” de Mohammed VI ont dopé le sport et le cinéma, créé un marché de l'art… et redonné un coup de jeune à (l'image de) la monarchie. D'où le choix de raconter, simplement, leur nature, leur évolution au fil du temps, leur impact sur bien des secteurs de l'actualité marocaine. Le style Mohammed VI, c'est d’abord sa manière d’exercer son métier de roi, avec les responsabilités qui lui incombent. Mais c’est aussi cela. Parce qu’il faut bien souffler.
Arriyadi Al Awal...
En septembre 1983, lors des Jeux Méditerranéens de Casablanca, un groupe de journalistes arabes accrédités ont été surtout surpris par l'expression Arriyadi Al Awal (le premier sportif) utilisée à l'époque pour désigner Hassan II. Ils ont poussé la curiosité jusqu'à interroger les organisateurs de l'événement sur la signification de cette expression. “On nous demandait constamment dans quelle discipline Hassan II était premier : escrime, équitation, football ou natation ? Personne ne pouvait leur répondre, pour la simple raison que personne ne connaissait les circonstances exactes dans lesquelles ce titre d'Arriyadi Al Awal avait été attribué à Hassan II”, nous révèle un haut responsable sportif, aujourd'hui à la retraite. “Avec Mohammed VI, cela aurait été bien plus facile. Car tout le monde sait qu'il excelle dans des disciplines comme le ski et le jet ski”, nuance notre source.
Eduqué comme tout bon prince à des sports comme la natation ou l'équitation, Mohammed VI a toujours développé un penchant pour les sports de mer. Pas vraiment porté sur des disciplines conventionnelles comme le tennis ou le golf, il a aussi touché au roi des sports : le football. L'un de ses anciens “coéquipiers” raconte : “Sidi Mohammed participait à des tournois de foot organisés au club Wifaq à Rabat, géré par la CDG. Un jour, en plein match, il s'est lancé dans un tacle appuyé qui lui a valu un carton jaune de l'arbitre. Le carton était mérité, mais l'averti était le prince héritier (ndlr : nous sommes dans les années 80). Sur le moment, le match a été interrompu et un silence de mort a enveloppé l'assistance. Plusieurs dirigeants de la CDG, présents sur le terrain ou parmi le public, étaient au bord de l'apoplexie”. Heureusement que l'assistance a rapidement basculé ce jour-là, sur initiative du jeune prince héritier, dans l'hilarité générale…
Plus que le foot, c'est le basket-ball qui, de tous les sports collectifs, a le plus accaparé l'intérêt de Sa Majesté. “Il en pratiquait dans sa jeunesse, il en pratique encore aujourd'hui, notamment pour meubler certains créneaux horaires des longues journées ramadaniennes”, rapporte notre source. Sinon, dans les sports individuels, le roi reste un amateur de disciplines plutôt éclectiques (les échecs ou la chasse), voire très “cool” (le billard), qu'il exerce plus sporadiquement.
Les bolides de Sa Majesté
Contrairement à son père, qui affectionnait particulièrement les voitures de collections et les grosses limousines, Mohammed VI a plutôt un faible pour les “sportives”. Surtout les cabriolets, avec une nette préférence pour les Mercedes et les Ferrari. En avril 2000, il a même pris la peine de se rendre à Maranello (Italie) pour visiter l'usine du constructeur au cheval cabré et faire quelques tours de circuit à bord d'une F550 Maranello et une 360 Modena. Pour le plus grand plaisir de la maison Ferrari. Le souverain est par ailleurs un très bon client pour certains constructeurs haut de gamme chez qui il fait, parfois directement, son shopping. Il est ce qu'on appelle un VIP et, à ce titre, il bénéficie d'un traitement privilégié : envoi de catalogues, déplacements de commerciaux, essais privés, etc. Résultat : il achète. Quand un nouveau modèle est annoncé, il lui arrive de le réserver bien avant tout le monde. Ce qui ne va pas toujours sans surprise. Pour l'anecdote, il y a quelques mois, le roi aurait pris attache avec la maison Mercedes pour se faire livrer une supersportive, encore introuvable sur le marché. Et là, surprise (plutôt désagréable) : il apprend que l'unique exemplaire réservé au Maroc a déjà été commandé par un jeune trentenaire qui habite le Grand Casablanca. Ce qu'il aurait très moyennement apprécié…
Si Mohammed VI aime bien les bolides rutilants, c'est bien parce que c'est un amateur de vitesse. à Rabat, dans les années 80, il était difficile de ne pas remarquer les passages de Smiyet Sidi. Pas tant pour le dispositif de sécurité, parfois réduit au strict minimum, que pour les allures auxquelles le prince héritier de l'époque traversait la ville. “En période de ramadan, à la fin des Dourouss Hassania conduites par Hassan II, le prince héritier rejoignait sa résidence des Sablons à Salé. Sur l'avenue Al Jazaïr qui mène vers la ville, on avait pour consigne d'allumer les feux verts sur son passage et de poster un policier à chaque carrefour. Il traversait alors ce couloir sécurisé à une vitesse qui flirtait parfois avec les 200 kilomètres/heure”, se souvient cet ancien commissaire affecté à la circulation routière à Rabat.
Les excès (de vitesse) du futur roi avaient, en leur temps, fini par alerter son père. Au point que Hassan II, dans l'un de ses célèbres accès de colère, finit… par assigner à résidence, de longues semaines durant, le prince héritier dans sa villa des Sablons. “Il lui aurait même retiré son permis de conduire”, nous assure cette source.
Aujourd'hui, Mohammed VI semble s'être assagi. Il roule moins vite, s'arrête aux feux rouges, etc. A défaut de “tuer” son amour pour la vitesse, il a appris à le canaliser, à mieux le contrôler. Un amour d'adulte, comme l'illustre cette anecdote rapportée par notre source : “Après son accession au trône, Mohammed VI s'est rendu sur le circuit de Formule 1 du Bahreïn. Il a effectué le tour du propriétaire et fait quelques tours de piste. De retour au Maroc, il a chargé son entourage d'étudier la possibilité de créer un grand prix de Formule 1 au Maroc”. Des études ont été menées pour déterminer la faisabilité du projet, le patron de F1 aurait même donné son accord... “C'était très sérieux, le roi tenait beaucoup à ce projet, il était très emballé. Mais il a fini par abandonner devant l'énorme coût d'investissement. Il aurait probablement été indécent de mettre autant d'argent pour réaliser un tel projet”.
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