Journée mondiale de la presse

[clémence-bienveillance]

Bonjour tout le monde,

hier, 03 mai, c'était la journée mondiale de la libertéde la presse. le monde entier a célébré cette jorunée tout en rappelant les difficultés vécues par ces derniers à travers le monde en vue d'accomplir leur travail dans des conditions correctes et satisfaisantes.

force est de reconnaitre que le métier de journaliste est un métier trés utile pour la société. il permet à celle ci d'être informée de tout ce qui se passe. il dénonce les abus, il rapporte les belles choses qui se font. mais voila que l'exercice de ce métier bute sur plusieurs contraintes qui l'empêchent de s'accomplir dans les conditions les plus favorables.

dans mon pays qui est l'Algérie, les journalistes continuent à être trainés en justice et à être condamnés àa la prison. chose que beaucoup d'observateurs dénoncent et considèrent comme un véritable frein pour l'exercice de ce métier qui nécessite plutot soutien et protection au regard des gros risques qui l'accompagnent. c'est ainsi que des voix s'élèvent pour demander la suppression du délit de presse. ceci permettra surement aux hommes de plume de mieux s'exprimer mais ne faut il pas craindre le retour de manivelle?

C'est à dire ne risque t- on pas, en supprimant le délit de presse, de voir des journalistes tomber dans la facilité et tirer sur les autres à tout bout de champs?

Entre une situation qui fait craindre le pire aux journalistes comme ce qu'ont vécus certains d'entre eux (Benchicou et autres) et une situation qui risque de devenir incontrolable, je pense qu'il ya tout de meme possibilité de rechercher un équilibre qui puisse sauvegarder les intérets des uns et des autres et faire respecter les obligations des uns et des autres.

je crois que ce sujet aussi mérite qu'il soit débattu. n'est ce pas les ami(e)s?

Kamal.

[l'imprevisible]

clémence-bienveillance

Salut Kamal.

Personnellement j'ai énormément de chose à reprocher à nos plumes, voix, figures, du champ médiatique en général, car le niveau de la presse nationale laisse réellement à désirer.

Mais là n'est pas une raison pour être traité de la sorte, le sort réservé à ce métier chez nous est bien trop réducteur. J'ai souvenirs d'articles, assassins pour les médiocres d'en haut.

Le journalisme est une arme, mais quand je lis les propos de l'actuel président de la république, qui parle de parasites, alors que ceux qui le sont réellement sont à sa bote, sans oublier les contributions médiocres qui noircissent les colonnes des titres qui peuplent nos kiosques, je me dit qu'il y a du souci à se faire.

Il y a un manque de professionnalisme d'une part, une hypocrisie de part et d'autre.

La presse aujourd'hui est certes muselée, mais elle ne se montre pas à la hauteur des années passées non plus, j'ai de sérieusement inquiétudes pour les plumes algériennes.

Il plus que clair qu'il faut ouvrir le champ médiatique, mais il faut aussi être digne de cette ouverture. La liberté d'expression a été très chèrement acquise, il ne faut pas l'oublier.

[clémence-bienveillance]

salut l'imprévisible,

je suis d'accord avec toi quand tu dis que l'ouverture du champs médiatique est une nécessité. c'est la seule solution qui nous permettra d'aboutir à la diversité ainsi qu'à la qualité. je me dis que si les autorités se sont astreintes à jouer leur vrai rôle (celui d'arbitre plutot que celui de partie prenante) elles auraient peut etre aidées pour l'émergence d'une presse de qualité jumelant professionalisme et objectivité. au lieu de cela, le paysage médiatique a été miné dès sa naissance par différentes manoeuvres tendant à contrôler ses moyens d'expression.

posons nous la question suivante: pourquoi on a laissé libre cours à la presse pour se multiplier particulièrement dans le privé alors que les médias lourds (télévision et radio) sont toujours la chasse gardée d'un pouvoir qui les utilise tantot en tant que service public et tantot en tant que moyen de propagande?

La conclusion à laquelle j'aboutit me fais dire qu'en totu état de cause, le pouvoir actuel ne veut libérer que ce qu'il peut contrôler, ou à défaut ce dont l'influence ne peut être d'un grand impacte sur l'opinion générale. c'est pourquoi il donne l'impression de libérer un sous secteur alors sur le même registre il a une main mise totale sur l'autre sous secteur.

nous avons eu confirmation hier que l'audiovisuel sera toujours sous contrôle de l'état alors qu'on donne l'impression de vouloir propulser le monde de l'information de l'avant.

je crois que dans un chapitre appelé "liberté d'expression" on ne peut fonctionner à deux vitesses ou plutot d'un coté, à visage couvert et d'un autre coté à visage découvert.

Kamal