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Lutte contre le chomage en Algérie : L'Etat engage 4 milliards de $

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  • Lutte contre le chomage en Algérie : L'Etat engage 4 milliards de $

    Ce nouveau dispositif est destiné aux sans-emploi, répartis en trois catégories, à travers le territoire national.

    Du nouveau pour les chômeurs. Le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale vient de mettre en place un plan visant à résorber la crise du chômage. Une enveloppe annuelle de 42,5 milliards de dinars est consacrée à ce plan qui sera appliqué à partir du mois de juin prochain.
    Ce nouveau dispositif est destiné aux sans-emploi, à travers le territoire national. Ils sont répartis en trois catégories.

    S’agissant de la première, elle comporte l’ensemble des jeunes universitaires, et techniciens supérieurs sans emploi. Un dispositif, dénommé Contrat d’insertion des diplômés (CID) leur est destiné. Selon Tayeb Louh, qui intervenait, hier, lors du 1er regroupement régional des directeurs de l’emploi des wilayas du Centre, ce contrat sera passé entre l’Agence nationale de l’emploi (Anem) et l’employeur.

    En quoi consiste ce contrat? En effet, au terme du contrat, d’une durée de trois (03) années, l’Etat se charge de financer le poste d’emploi à hauteur de 40%, les 60% restants du salaire seront versés par l’employeur. Si le poste d’emploi nécessite un salaire de 30.000DA, l’Etat se doit de payer 12.000DA, la différence sera assumée par l’employeur. «L’aide de l’Etat est fixée à hauteur de 12.000DA, quel que soit le montant du poste d’emploi», souligne le directeur général de l’emploi au ministère du Travail, M.Annane.

    Le ministre du Travail a précisé que ce salaire est valable pendant une année. «A partir de la deuxième année, l’Etat donnera 10.000DA du salaire. A la troisième année, cette aide diminuera jusqu’à 8000DA», a expliqué Tayeb Louh. Celui-ci a ajouté qu’«à la fin du contrat, l’employeur procédera au recrutement définitif de l’employé».

    Aussi, les entreprises doivent recruter à hauteur de 15% du taux de leur effectif.

    Lorsque la durée de trois années sera à son terme, l’employeur devra garder au moins 25% du taux évoqué.

    Se voulant plus explicite, le ministre du Travail a indiqué que les différentes Agences nationales de l’emploi, présentes à travers le pays, ont déjà élaboré un fichier contenant les entreprises implantées sur leur territoire ainsi que leurs besoins.

    Un document expliquant ce dispositif leur sera remis dans les prochains jours. Trois organismes seront chargés de l’application du présent dispositif: les directions régionales de l’emploi, les inspections du travail ainsi que l’Agence nationale de l’emploi. «Je veux qu’il y ait un suivi rigoureux, et ce n’est pas de votre bureau, en lisant le décret, que vous réussirez à appliquer le dispositif», a lancé le ministre du Travail aux directeurs de l’emploi. S’agissant de la deuxième catégorie de chômeurs, celle-ci concerne les jeunes sortant du cycle secondaire, des centres de formation professionnelle, ou ayant suivi un stage d’apprentissage. Dénommé Contrat d’insertion professionnelle (CIP), sa durée est fixée à deux (02) années.

    Le montants de l’aide de l’Etat sont les mêmes que ceux appliqués pour la première catégorie. La troisième catégorie de chômeurs, quant à elle, concerne les demandeurs d’emploi sans formation ni qualification. Ils exerceront dans le cadre d’un Contrat de formation insertion (CFI). Ces chômeurs seront placés soit auprès des artisans, pour apprendre, pendant six (06) mois, le métier qui leur est destiné, soit auprès des collectivités locales dans le cadre des travaux divers: forestiers, aménagement, entretien et maintenance du cadre bâti....Ils percevront un salaire mensuel de 4000DA. Par ailleurs, s’agissant des dispositifs déjà en vigueur, à l’instar de l’Agence nationale de soutien à l’emploi des jeunes (Ansej), et la Caisse nationale d’assurance chômage (Cnac), le représentant du gouvernement a indiqué que de nouvelles mesures, à même de faciliter la création de microentreprises, ont été élaborées.

    Elles seront bientôt appliquées. Au terme de ces mesures, l’étau se resserrera davantage sur les banques. Les retards accusés dans l’étude des dossiers au niveau des banques, sont énormes. C’est justement cette entrave que les jeunes désirant créer leur PME n’ont cessé de soulever.
    Désormais, les délais accordés aux banques pour l’étude du dossier ne devront pas dépasser les trois mois. Et en cas de refus, le demandeur sera orienté vers d’autres créneaux. Tayeb Louh a indiqué que, désormais, l’Ansej et la Cnac accompagneront le demandeur de crédit même lorsque le dossier atterrit sur le bureau de la banque. En effet, nombreux sont les jeunes découragés par la bureaucratie qui ne dit pas son nom, constatée dans les banques.

    Par ailleurs, le ministre du Travail a annoncé qu’à partir de l’année prochaine, des enquêtes sur le chômage, sanctionnées de rapports contenant des statistiques seront élaborées chaque trimestre. Ce travail sera mené sur le terrain par des commissions de wilaya. Enfin, Tayeb Louh a fait savoir que le ministère de l’Intérieur et des Collectivités locales a introduit des propositions d’amendement quant au projet des 100 locaux par commune. Au titre de ces amendements, il sera demandé à chaque bénéficiaire de créer trois (03) postes d’emploi.

    Hakim KATEB (L'Expression)
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