«Dieu a dit, il faut partager: les riches auront la nourriture, les pauvres, l’appétit.» Coluche
Le monde actuel n’a jamais été aussi injuste et aussi inégal. 6 personnes ont une fortune égale à celle de 1, 8 milliard d’individus. Les inégalités sont devenues plus criardes sous l’effet de trois contraintes majeures: la raréfaction des ressources minières énergétiques, le coût élevé des matières premières dû notamment à la spéculation et, depuis une dizaine d’années, la crainte formelle des perturbations induites par les changements climatiques. Que l’on se rende compte du monde actuel! 1 être humain sur 2 vit avec moins de deux dollars par jour, 1 être humain sur 3 n’a pas accès à l’électricité, 1 être humain sur 5 n’a pas accès à l’eau potable, 1 être humain sur 6 est analphabète, 1 être humain sur 7 souffre de malnutrition. Pour couronner le tout: l’équilibre écologique de la planète est en danger.
D’après le Rapport Pnud 2004: «Au rythme actuel, l’Afrique sub-saharienne (600 millions d’habitants) respectera la scolarisation universelle dans le primaire en 2129, la réduction de la mortalité infantile de 2/3 en 2106. Pour la faim, la pauvreté et l’accès aux sanitaires, on ne peut pas fixer de date parce que la situation ne s’améliore pas, mais se dégrade.» Il peut sembler être une gageure que de prévoir l’avenir avec des paramètres aussi fluctuants et aussi peu linéaires. Il n’empêche que c’est justement cette incertitude des lendemains qui nous amène à échafauder des scénarii qui ont la particularité d’être démentis régulièrement par les grandes instances internationales et les centres de recherche sur l’énergie des Etats-Unis et de l’Europe.
Quels sont les défis prévisibles pour le futur? Nous en distinguerons 5. La population augmentera à près de 8 milliards d’habitants (surtout dans les PVD). La rareté de l’eau sera structurelle. Le déclin des énergies fossiles est daté. Le recours aux biocarburants participe à l’extension de la famine. Les changements climatiques sont annoncés. Les incertitudes du futur et les chocs civilisationnels qui sont latents. Ces défis, il en est qui sont de la responsabilité, à des degrés divers, des Etats. Un pays doit, pour «exister à cette échéance», tenir compte de tout ces défis et assurer son développement. Sur la base de toutes ces contraintes voire atouts, ils établissent des tendances d’approvisionnement et de consommation flexibles et constamment adaptables. Ce qu’on appelle, selon l’expression consacrée, «des bouquets énergétiques». On l’aura compris, les pays qui vivent au jour le jour n’ont aucune chance de survie dans la jungle annoncée, notamment à cause des nouveaux défis auxquels ils sont confrontés.
Les émissions de CO2 ont atteint le seuil de 26 milliards de tonnes pour 15 milliards de tonnes équivalents pétrole. Le quart est dû aux Etats-Unis. Chaque Américain envoie dans l’atmosphère 20 tonnes de CO2, contre 10 tonnes pour l’Européen, 2, 5 tonnes pour un Chinois ou un Algérien. Le cri d’alarme est lancé. Les émissions de CO2 ´´ont atteint un niveau dangereux´´ pour James Hansen, qui dirige l’Institut Goddard d’études spatiales de la Nasa. Il estime que le réchauffement climatique plonge la planète dans la crise et que le secteur énergétique tente d’en cacher l’ampleur au public. ´´Les émissions de CO2 dans l’atmosphère ont d’ores et déjà atteint un niveau dangereux´´ à 385 particules par million, ce qui représente un ´´point critique´´, a expliqué le spécialiste du climat. Il ne se passe pas de semaines voire de jours sans que l’on nous annonce que la banquise dérive, que l’Arctique se dégèle, que l’ours blanc risque de devenir un SDF, ne pouvant nager indéfiniment, n’ayant plus de «glace ferme» pour se reposer. De plus, et alors que les effets sanitaires du changement climatique sont actuellement constatés, le Dr Nata Menadbe de l’Organisation mondiale de la santé s’explique: «Un certain nombre de conditions sanitaires seront aggravées par le changement climatique»,
La famine au Sud, le 4x4 au Nord. Nous y voilà! Il y aura en prime, une pénurie d’eau prévisible qui sera aggravée par la distraction de l’eau, source de vie, pour la production de biocarburant au détriment de la nourriture. Selon la FAO, la flambée des prix agricoles aura un impact dévastateur sur la sécurité d’au moins 37 pays. Face aux émeutes soulevées par la flambée des prix des denrées alimentaires, la FAO a tiré la sonnette d’alarme, vendredi. Son directeur général, Jacques Diouf, a lancé un appel le 11 avril 2008 aux chefs d’Etat et de gouvernement des 191 pays membres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Son souhait est de les amener à tenir une Conférence sur la sécurité alimentaire mondiale.(2)
Par ailleurs, les biocarburants dont on nous dit tant de bien dans les pays industrialisés, commencent à amener à des questionnements. Le nouveau marché des biocarburants a fait monter le prix des céréales. George Bush veut que 15% des voitures américaines roulent aux biocarburants d’ici à 2017. Peter Brabeck le P-DG de Nestlé multinationale qui ne fait pas dans le sentiment et pour cause, s’agissant de ces biocarburants s’inquiétait du fait qu’aujourd’hui on soit déjà obligé d’avoir recours aux réserves fossiles d’eau, les réserves renouvelables ne suffisant plus. Selon le P-DG d’un des plus grands groupes agroalimentaires du monde, le développement des biocarburants serait en cause dans cette pénurie d’eau, l’eau étant la matière première la plus importante pour l’agriculture. La fabrication d’un litre de biocarburant nécessite quelque 9000 litres d’eau!!!
Le monde actuel n’a jamais été aussi injuste et aussi inégal. 6 personnes ont une fortune égale à celle de 1, 8 milliard d’individus. Les inégalités sont devenues plus criardes sous l’effet de trois contraintes majeures: la raréfaction des ressources minières énergétiques, le coût élevé des matières premières dû notamment à la spéculation et, depuis une dizaine d’années, la crainte formelle des perturbations induites par les changements climatiques. Que l’on se rende compte du monde actuel! 1 être humain sur 2 vit avec moins de deux dollars par jour, 1 être humain sur 3 n’a pas accès à l’électricité, 1 être humain sur 5 n’a pas accès à l’eau potable, 1 être humain sur 6 est analphabète, 1 être humain sur 7 souffre de malnutrition. Pour couronner le tout: l’équilibre écologique de la planète est en danger.
D’après le Rapport Pnud 2004: «Au rythme actuel, l’Afrique sub-saharienne (600 millions d’habitants) respectera la scolarisation universelle dans le primaire en 2129, la réduction de la mortalité infantile de 2/3 en 2106. Pour la faim, la pauvreté et l’accès aux sanitaires, on ne peut pas fixer de date parce que la situation ne s’améliore pas, mais se dégrade.» Il peut sembler être une gageure que de prévoir l’avenir avec des paramètres aussi fluctuants et aussi peu linéaires. Il n’empêche que c’est justement cette incertitude des lendemains qui nous amène à échafauder des scénarii qui ont la particularité d’être démentis régulièrement par les grandes instances internationales et les centres de recherche sur l’énergie des Etats-Unis et de l’Europe.
Quels sont les défis prévisibles pour le futur? Nous en distinguerons 5. La population augmentera à près de 8 milliards d’habitants (surtout dans les PVD). La rareté de l’eau sera structurelle. Le déclin des énergies fossiles est daté. Le recours aux biocarburants participe à l’extension de la famine. Les changements climatiques sont annoncés. Les incertitudes du futur et les chocs civilisationnels qui sont latents. Ces défis, il en est qui sont de la responsabilité, à des degrés divers, des Etats. Un pays doit, pour «exister à cette échéance», tenir compte de tout ces défis et assurer son développement. Sur la base de toutes ces contraintes voire atouts, ils établissent des tendances d’approvisionnement et de consommation flexibles et constamment adaptables. Ce qu’on appelle, selon l’expression consacrée, «des bouquets énergétiques». On l’aura compris, les pays qui vivent au jour le jour n’ont aucune chance de survie dans la jungle annoncée, notamment à cause des nouveaux défis auxquels ils sont confrontés.
Les émissions de CO2 ont atteint le seuil de 26 milliards de tonnes pour 15 milliards de tonnes équivalents pétrole. Le quart est dû aux Etats-Unis. Chaque Américain envoie dans l’atmosphère 20 tonnes de CO2, contre 10 tonnes pour l’Européen, 2, 5 tonnes pour un Chinois ou un Algérien. Le cri d’alarme est lancé. Les émissions de CO2 ´´ont atteint un niveau dangereux´´ pour James Hansen, qui dirige l’Institut Goddard d’études spatiales de la Nasa. Il estime que le réchauffement climatique plonge la planète dans la crise et que le secteur énergétique tente d’en cacher l’ampleur au public. ´´Les émissions de CO2 dans l’atmosphère ont d’ores et déjà atteint un niveau dangereux´´ à 385 particules par million, ce qui représente un ´´point critique´´, a expliqué le spécialiste du climat. Il ne se passe pas de semaines voire de jours sans que l’on nous annonce que la banquise dérive, que l’Arctique se dégèle, que l’ours blanc risque de devenir un SDF, ne pouvant nager indéfiniment, n’ayant plus de «glace ferme» pour se reposer. De plus, et alors que les effets sanitaires du changement climatique sont actuellement constatés, le Dr Nata Menadbe de l’Organisation mondiale de la santé s’explique: «Un certain nombre de conditions sanitaires seront aggravées par le changement climatique»,
La famine au Sud, le 4x4 au Nord. Nous y voilà! Il y aura en prime, une pénurie d’eau prévisible qui sera aggravée par la distraction de l’eau, source de vie, pour la production de biocarburant au détriment de la nourriture. Selon la FAO, la flambée des prix agricoles aura un impact dévastateur sur la sécurité d’au moins 37 pays. Face aux émeutes soulevées par la flambée des prix des denrées alimentaires, la FAO a tiré la sonnette d’alarme, vendredi. Son directeur général, Jacques Diouf, a lancé un appel le 11 avril 2008 aux chefs d’Etat et de gouvernement des 191 pays membres de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture. Son souhait est de les amener à tenir une Conférence sur la sécurité alimentaire mondiale.(2)
Par ailleurs, les biocarburants dont on nous dit tant de bien dans les pays industrialisés, commencent à amener à des questionnements. Le nouveau marché des biocarburants a fait monter le prix des céréales. George Bush veut que 15% des voitures américaines roulent aux biocarburants d’ici à 2017. Peter Brabeck le P-DG de Nestlé multinationale qui ne fait pas dans le sentiment et pour cause, s’agissant de ces biocarburants s’inquiétait du fait qu’aujourd’hui on soit déjà obligé d’avoir recours aux réserves fossiles d’eau, les réserves renouvelables ne suffisant plus. Selon le P-DG d’un des plus grands groupes agroalimentaires du monde, le développement des biocarburants serait en cause dans cette pénurie d’eau, l’eau étant la matière première la plus importante pour l’agriculture. La fabrication d’un litre de biocarburant nécessite quelque 9000 litres d’eau!!!
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