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Le GSPC approvisionné par des officiers maliens

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  • Le GSPC approvisionné par des officiers maliens

    Des sources sécuritaires affirment l’implication d’officiers de l’armée malienne dans l’approvisionnement des terroristes algériens du GSPC en armes, les munitions et moyens de liaisons qui proviennent principalement du sud, profitant de la situation qui prévaut dans leur pays et du conflit au Sahel.

    Mokhtar Belmokhtar de la région sud, chargé principalement de l’achat des armes et des munitions pour les autres groupes terroristes à travers le pays, s’approvisionne selon des sources sécuritaires auprès de bandits nigériens et maliens, dont des officiers de l’armée malienne. La situation dans la région du Sahel reste tendue et de nombreuses parties demeurent sans gouvernement. Aussi, la rébellion touarègue et l’état de siège imposé à Kidal constituent une occasion pour les Maliens dont des officiers, de s’enrichir par le biais de la vente des armes aux terroristes algériens. Le grand sud est une zone utilisée traditionnellement pour la contrebande de marchandises illicites et d’armes, elle suscite naturellement l’intérêt des terroristes pour qui de tels endroits se révèlent propices à la conduite de leurs activités. Cependant et de par sa position comme portail de l’Afrique et de sa grande superficie, la wilaya de Tamanrasset est devenue le carrefour de la contrebande, malgré la lutte sans relâche des forces armées et ses gardes-frontières car il ne faut pas oublier que les terroristes ont réussi à apprendre les techniques d’endurance et de guérilla en milieu désertique. Par ailleurs, il a été démontré que deux chemins sont les plus empruntés par les contrebandiers à travers les frontières avec le Niger et le Mali et sont en relation directe avec le sinistre Belmokhtar.

    Le premier, celui de la région de Tin Kirdate au Niger constitue le principal endroit de chargement vers le nord via Illizi, la région Roud El Hamra arrivant à la région dite Fedjate Ouled Nassir à Ouargla et qui serait vraisemblablement le lieu pour les déchargements. La deuxième voie commence à partir du village El Khalil au Mali vers la région Tyouhouvene, puis la région dite issoulen Iranine ensuite vers Yen Kirtane pour rallier la première voie vers Roud El Hamra pour rejoindre la région de déchargement à Fedjate Ouled Nassir. Pour ce qui est du chemin de retour, les groupes de contrebande empruntent la RN1 qui relie Ghardaïa à Tamanrasset.

    Dans leur troc, les terroristes utilisent, autre que l’argent, de la marchandise constituée principalement des cartouches de cigarettes, des produits alimentaires et du carburant. D’ailleurs et à titre d’exemple, pas moins de 150 000 litres de carburants ont été récupérés pour la seule année de 2007, selon des statistiques officielles.


    Par Le soir
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