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Grande polémique entre des personnalités juives au monde et l'entité sioniste

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  • Grande polémique entre des personnalités juives au monde et l'entité sioniste

    Dans un pas polémique et très révélateur, un certain nombre de personnalités britanniques juives de différents bords : académiques, politiques, médiatiques et même religieuses, ont annoncé leur divorce de l'unique organisation britannique représentante de la communauté juive, pour créer « le réseau des personnalités indépendantes » en protestation contre le soutien du Conseil britannique juif à Israël sans considération aux droits palestiniens.


    Londres – Centre Palestinien d'Information


    Cette initiative fut lancée avec la signature de 130 personnalités intellectuelles, scientifiques, financières et académiques, d'une pétition appelant à « l'ouverture d'un débat franc et libre sur le Moyen-Orient » entre les juifs de Grande Bretagne.

    Parmi les personnalités britanniques juives, Steven Frey, Harwald Pintz, Mike Lie, Jenny Disky, Nicole Ferhi, le très connu historien britannique, Eric Hobsbaum, ainsi que la chercheuse Suzy Orbach. Le réseau s'est également doté d'un site électronique.

    Ces personnalités justifient leur initiative et leur signature de cet « appel ouvert aux juifs de Grande Bretagne », par l'absence d'une réelle possibilité de débat dans le cadre du contrôle total exercé par une seule institution qui prétend représenter l'ensemble des juifs.

    La lettre a enfin affirmé que le Conseil juif britannique « place l'occupation au dessus des droits de la personne occupée, ce qui contredit les principes même du judaïsme qui appellent à l'amour et la justice ».

    Le professeur de philosophie à l'université d'Oxford, Brian Klag a attaque virulemment les institutions sionistes qui se sont engagées dans une défense sans limite de l'entité sioniste. Il a critiqué en outre le Rabbin John Sake, qui avait affirmé précédemment qu' « Israël avait rendu fiers les juifs (britanniques) ».

    Cette intéressante initiative intervient au même moment avec une autre initiative aux Etats-Unis d'Amérique portant les mêmes objectifs; et qui représente une désunion avec la tradition politique juive de défense continuelle de l'entité sioniste.

    Ces initiatives furent lancées dans un contexte de critiques sévères dirigées à l'encontre du gouvernement de l'occupant lors de l'agression du Liban et de la bande de Gaza.

    Ces campagnes militaires sanguinaires avaient en effet commis des massacres effroyables contre les civils.

    Les personnalités signataires ont de même refusé cette interdiction qui consiste à empêcher toute critique de l'entité sioniste, que certaines personnes considèrent comme de « l'antisémitisme ».

    Le conflit entre les juifs britanniques connu son apogée avec la démission d'un certain nombre des membres du Conseil de direction de « l'institut juive de la recherche », en protestation aux déclarations lancées par le directeur de l'institut de recherches Antony Larman, qui déclara être en faveur de la « fusion des territoires palestiniens et israéliens » dans le cadre d'un Etat fédéral, tout en supprimant la « loi du retour » juive qui donne le droit à toute personne d'origine juive d'acquérir la nationalité israélienne.

    Ces déclarations furent virulemment critiquées par l'ex-président de la firme américaine « Dixon » Stanley Kalmz, qui a démissionné de son poste de vice-directeur honoraire de l'institut juive de recherches. Kalmz a en effet considéré que le président de l'institut n'était plus acceptable, vu que « son opinion dangereuse et inadmissible » et entre en contradiction avec la conception traditionnelle du rôle des juifs de la diaspora, qui serait « le soutien définitif et actif à l'Etat israélien ».

    Les critiques atteignirent leur comble dans le journal londonien « Jewish Chronicle », voix des juifs britanniques, de nombreuses personnalités juives influentes y écrivirent des articles, participant ainsi à la controverse.

    Le débat qui fait rage parmi les juifs britanniques concernant leur rapport à l'entité sioniste, est accompagné d'après le quotidien londonien « Guardian » par le même phénomène au sein de a communauté juive américaine : un article du comité juif américain avait accusé des personnalités juives « libérales », comme l'historien Tony Judith, d'attiser « l'antisémitisme » dans son questionnement du droit d'Israël à l'existence.

    Le comité avait affirmé que ce qu'il y avait d'inquiétant dans le phénomène « antisémite » c'est la contribution de personnalités juives pour attiser l'antisémitisme.

    Néanmoins, Judith affirma que cette manière de « relier l'antisionisme à l'antisémitisme » est nouveau, et constitue une tendance inacceptable.
    Dernière modification par Salah, 07 mai 2008, 02h11.
    Truth seeker

  • #2
    Suite et fin

    Dans son numéro de Dimanche 4 février, le quotidien londonien « Observer » considéra qu'une bataille se livre actuellement au sein de la communauté juive dans les deux rives de l'Atlantique suite aux critiques lancées à l'encontre de la gauche juive qui attiserai « l'antisémitisme », par leurs questionnements du droit de l'entité sioniste à l'existence.

    En effet, certains cercles juifs influents considèrent que questionner le droit de l'entité sioniste à exister constitue une aide aux courant « islamiques radicaux », qui pourraient utiliser ces débats dans « leur guerre déclenchée contre les juifs ».

    D'un autre côté, certaines personnalités écrivaines et académiques de la gauche juive craignent que les fondations mêmes de la liberté soient menacées, et qualifient les pressions dont ils sont l'objet comme similaires à celles du marxisme : la gauche américaine, accusée de soutenir cette idéologie, fut l'objet de grandes pressions pendant les années 50.

    Dans un de ses articles publié le 5 février dans le quotidien « Guardian », le philosophe britannique Klag affirme que « les juifs monde entier sont quotidiennement déçus en constatant le conflit sanguinaire qui se déroule au Moyen-Orient ; ce sentiment se transforme en amertume en constatant les victimes civiles palestiniennes et israéliennes. Mais cette amertume devient colère lorsque les juifs du monde entier voient les droits du peuple palestinien violés, au nom des juifs, par l'occupation».

    Klag insiste sur le fait que personne n'a d'autorité pour parler au nom des juifs, refusant les déclarations d'Ehud Olmert aux Etats-Unis, qui affirma « je pense que cette guerre (la guerre contre le Liban) est entamée par tous les juifs », il qualifie les propos d'Olmert de démagogiques et sans fondements, surtout lorsque celui-ci prétend parler au nom de tous les juifs, et entre autre les juifs britanniques.

    De la même manière, Klag critique le conseil juif britannique qui adopte cette même vision, comme le démontre la manifestation de soutien à l'entité sioniste dont le conseil a organisé en Juillet 2006, appuyant l'invasion contre le Liban.

    Le philosophe refuse par ailleurs de considérer le conseil juif britannique comme l'unique représentant des juifs, « comme s'ils avaient la même vision et qu'ils soutenaient tous Israél dans toutes ses politiques, le Conseil ignore par là la complexité de la scène et les différences de points de vue parmi les juifs britanniques » dans leur rapport à l'entité sioniste.

    Il considéra de même que les protestations à l'encontre de l'occupation sioniste en Cisjordanie et Bande de Gaza, des frappes contre le Liban, et des politiques de discrimination envers les palestiniens de 1948, « ne sont pas un éloignement de l'identité juive, mais un véritable retour à celle-ci ».

    Dans son article titré : « Personne n'a le droit de parler au nom des juifs britanniques concernant Israël et le sionisme », Klag affirme « la justice que les juifs ont appris du prophète Moïse, doit être la voie qui nous guide dans nos relations avec les juifs, mais aussi pour venir en aide à autrui ».

    Une semaine après le lancement de cette initiative, le philosophe évalue les réactions qu'elle a suscité qu'il considère comme inattendues.

    Dans son article « With a Bang, Not a Whimper », daté du Lundi 12/2 et publié dans le « Guardian », il révèle que si les initiateurs de cette pétition s'attendaient à certaines réactions positives, ils furent surpris par l'ampleur des réactions favorables à leur initiative.

    En effet, celle-ci fut accueillie très favorablement, et un grand nombre de juifs lui manifestèrent clairement leur soutien, affirme Klag, car « ils s'y retrouvent ».

    Beaucoup ont affirmé que cette initiative exprimait en fait ce qu'ils souhaitaient pouvoir dire depuis bien longtemps.

    La description que Klag fait des réactions n'est pas exagérée, car l'initiative fit la une du journal « Jewish Chronicle » du Vendredi 9/2 ; sous le titre : « la rébellion devient globale » (The rebellion goes global), le journal expliquait l'accueil positif accordé à l'initiative aux Etats-Unis et en Australie, où des personnalités juives s'apprêtent à lancer des initiatives du même genre.

    www.palestine-info.com
    Dernière modification par Salah, 07 mai 2008, 02h12.
    Truth seeker

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