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Alger s’inquiète pour ses émigrés clandestins vivant en Europe

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  • Alger s’inquiète pour ses émigrés clandestins vivant en Europe

    La commission du département des Affaires étrangères compte prendre des dispositions prochainement concernant les émigrés clandestins algériens vivant en Europe. Le Parlement européen signera le 21 mai prochain une directive européenne sur la l’expulsion des émigrés clandestins.

    La commission du département des Affaires étrangères chargée de la population algérienne vivant à l’étranger va, selon une source en charge du dossier, dès le mois de juin prochain, se pencher sérieusement sur la question des émigrés clandestins algérien qui se trouvent à l’étranger, notamment en France. En effet, la France est le pays qui reconduit et expulse le plus grand nombre d’Algériens par rapport aux autres des pays d’accueil, selon le Centre de recherches en économie appliquée pour le développement (CREAD), la France totalise près de 50 % de l’ensemble des Algériens devant être expulsés des pays européens. Pour notre ministère des Affaires étrangères, le but de la manœuvre consiste à avoir un maximum d’informations sur la population algérienne vivant clandestinement à l’étranger. Des jeunes qui, pour la plupart, vivent un quotidien hanté par la peur d’être embarqués par la police et qui, à terme, finissent dans un centre de rétention administrative avant d’être renvoyés de force dans leur pays. Selon notre source, le ministère des Affaires étrangères va recourir aux éclairages de chercheurs qui étudient la question afin de connaître les difficultés auxquelles ces Algériens en situation irrégulière font face au jour le jour dans le pays d’accueil.

    L’intérêt du ministère des Affaires étrangères vient à point puisque les conclusions auxquelles il pourra aboutir feront enfin la lumière sur ces migrants algériens en situation irrégulière et qui, par voie de conséquence, subissent une certaine forme de répression. Cette dernière étant le résultat d’une politique de lutte contre l’émigration clandestine, un phénomène qui tend à se généraliser à travers l’Europe. Cette décision du ministère n’est pas fortuite puisqu’elle interviendra juste après la présentation d’une directive sur l’émigration irrégulière aux parlementaires européens, programmée pour le 21 mai.


    L’éloignement du continent, une politique européenne

    Si l’on parle souvent du phénomène des harragas, ces jeunes qui se donnent corps et âme pour rejoindre une terre promise, on se soucie beaucoup moins des réactions que peuvent avoir ces terres d’accueil au regard du flux migratoire croissant qu’elles subissent. Ces jeunes Algériens, qui, dans le cas où ils arrivent à rejoindre l’Europe, ne se doutent pas que ce continent qui les accueille a mis en place depuis le début du nouveau millénaire une politique qui vise à les renvoyer chez eux tôt ou tard.


    En réalité, l’Europe est plus que jamais consciente de l’importance que peut avoir une gestion commune et uniforme de l’émigration clandestine.


    Et pour cause, une politique de lutte contre ce phénomène avec comme objectif d’harmoniser les législations de l’ensemble des Etats membres de l’Union européenne a été mise en place afin de traiter de la même façon ce qu’ils appellent «la réadmission des immigrés dans leurs pays natal», autrement dit leur éloignement du contient.

    Depuis 2005, un processus de négociations qui vise l’adoption d’une directive européenne concernant le retour chez eux des ressortissants qui séjournent irrégulièrement en Europe est en cours. Pour preuve, le nombre de laissez-passer délivrés par les consulats algériens en Europe ne cesse d’augmenter d’année en année.


    Selon les chiffres du CREAD, la moyenne annuelle est de plus de 6 000 laissez-passer pour l’ensemble des pays européens, y compris la Turquie, et ce entre 2002 et 2004. Ce nombre de laisser passer se concentre d’avantage en France, avec une moyenne 23% d’algériens par rapport à l’ensemble de personnes susceptibles d’être expulsées.


    Enfermement généralisé des immigrés sans papiers

    Ce projet de directive qui sera présenté aux parlementaires européens le 21 Mai prochain, permettra, s’il était adopté, le recours généralisé à l’enfermement des migrants en situation irrégulière dans les centres de rétentions administratifs, ainsi que la possibilité de prolonger la durée maximale de détention, qui pourrait aller jusqu’à 18 mois. Cette directive prévoit même l’interdiction pour les étrangers reconduits dans leurs pays d’origine, de revenir en Europe pendant une durée de 5 ans.


    Dans le fond, estime le professeur Musette, maître recherche à l’université de Bouzaréah, ces dispositions sont déjà mises en œuvre dans certains pays de l’UE et même dans les pays tiers méditerrané. L’enfermement des migrants en situation irrégulière est souvent adopté sous l’alibi de «menace à l’ordre public». La durée de la détention dite « préventive » varie selon les pays, l’Allemagne va déjà jusqu’à 18 mois de rétention.


    Selon un rapport de la CIMADE, une association française qui exerce une mission d’accompagnement des étrangers dans les centres de rétention administrative, il existe aujourd’hui 22 centres de rétention administrative en métropole. Des lieux d’enfermement qui ne sont pas loin de ressembler à des prisons, et qui servent à retenir dans un espace clos, les sans papiers avant de les faire repartir de force dans leur pays d’origine.


    La capacité totale des centres de rétention français était de 1 724 places au 31 décembre 2007. Elle atteindra les 1 800 places en 2008 et dépassera les 2 000 en 2009. C’est dire que la France met les bouchées doubles, dans la lutte contre l’immigration clandestine, tout autant que bruxelles.


    Selon le professeur Musette, l’union européenne intègre en différents lieux et temps des plans pour freiner l’immigration vers le vieux continent.
    Et pour cause, Bruxelles vient de présenter son projet sur la «migration circulaire» qui a d’ailleurs fait l’objet d’une large concertation organisée récemment au niveau des experts de la méditerranée. L’union des 27 qui compte parmi sa population d’immigrés, une large proportion de méditerranéens, a integré dans le cadre de ses programmes MEDA I, II, et III, des actions communes dans le cadre de la migration internationale, dont l’enjeux est pour les européens, celui de réduire les flux migratoires en provenance de l’Afrique subsaharienne et d’Afrique du Nord vers les côtes européennes. Tout cela signifie selon le professeur Musette, que l’UE veut de cette manière amener chacun des pays tiers à accélérer la signature des accords de réadmission et à s’inscrire dans des négociations bilatérales pour s’assurer qu’un quota de migration régulière sera respecté.


    Le chercheur considère que ce projet de Directive européenne, met fin d’une manière implicite à toute négociation avec l’Union Africaine et met fin aussi à l’attente des pays tiers quant au respect, par les pays de l’UE, de la Convention des Nations Unies de 1990 sur les droits des travailleurs migrants et des membres de leurs familles qui est entrée en vigueur depuis 2006.


    Dans l’hypothèse que ce projet de directive soit adopté par l’UE, l’Algérie aura selon le chercheur fort à faire car elle n’a pas encore engagé les négociations pour un accord global de réadmission avec l’UE ni encore pour le programme dit de « bon voisinage ». Le risque serait élevé pour les ressortissants algériens en situation irrégulière dont on ignore toujours l’ampleur
    .

    - Le Jeune Independant

  • #2
    Ce n'est pas trop tard

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    • #3
      Les desperados...

      C'est un bon debut que 'Etat finit par s'alarmer du sort de ses citoyens.
      C'est a mon avis une forme de prise de conscience que le desespoir qui a pousse ces citoyens a quitter le pays est en partie imputable aux carences que connait le regime , car il a failli de faire du pays un pays viable, un pays a la mesure des attentes du citoyen.

      A part les gens qui veulent faire du tourisme, je ne pense pas qu<il y ait beaucoup de citoyens qui voudraient abandonne le pays.

      Si le regime prend deja conscience du malaise que connait le pays, qu'il soit economique ou sociologique, c'est deja un acquis car si on est conscient du probleme, il faut esperer que l'action suivra.
      L'homme parle sans réféchir...Le miroir réfléchit sans parler!

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      • #4
        Quel faux Q cet article, serieux faut pas avoir le trac pour dire des conneries pareilles :"Alger s’inquiète pour ses émigrés clandestins vivant en Europe ".

        Au debut ils poussent les gens vers la mort en mer, puis ils s'inquietent pour les vivants qui arrivent a l'autre coté.....N'importe quoi cet article, le drame est la, la solution est connu, Boutef doit prendre la porte... Y a pas autre chose a faire.

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        • #5
          Moha

          J'ai une autre information un peu plus logique:
          Alger s'inquiète pour les algériens (clandestins ou pas) vivant en Algérie.

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