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Warren Buffet dénonce les dérives de Wall Street

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  • Warren Buffet dénonce les dérives de Wall Street

    L'Expansion.com
    L’homme le plus riche du monde n’est pas tendre avec les banques d’investissement américaines qu’il tient pour responsables de la crise financière actuelle. Les bénéfices de sa holding Berkshire Hathaway ont fondu de 64% au 1er trimestre.
    En plus
    Warren Buffet se pose en sauveur du créditWarren Buffet n’échappe pas à la morosité financière ambiante. Le nouvel homme le plus riche du monde (dixit Forbes dans son dernier classement 2008) a ainsi vu les profits trimestriels de sa holding personnelle, Berkshire Hathaway, fondre des deux tiers à 940 millions de dollars. Sachant que l’an dernier, à pareille époque, les bénéfices se montaient à quelque 2,6 milliards ! Dans le détail, la firme a même perdu 1,6 milliard sur son portefeuille de produits dérivés, dont les trois quarts proviennent de la vente de ses options d’achat sur 4 grands indices boursiers (SP 500 notamment). Le chiffre d’affaires de Berkshire s’est également contracté de 23% à environ 25 milliards.

    … et prépare ses futures acquisitions
    Berkshire Hathaway est assise sur des dizaines de milliards de dollars. La firme gère à ce jour un portefeuille d’actions d’une valeur de 75 milliards ainsi que plus de 35 milliards en cash. Elle pèse plus de 200 milliards en bourse. Autant dire que la société est à même de réaliser quelques emplettes… Warren Buffett a ainsi indiqué lors de l’AG qu’il comptait se rendre prochainement dans 4 pays européens (Suisse, Italie, Espagne et Allemagne) afin d’y effectuer des repérages. L’idée étant de séduire d’éventuelles entreprises familiales désireuses de se vendre. Autres cibles géographiques : l’Inde et la Chine, sans oublier l’Amérique du nord, où Berkshire vient d’épauler Mars dans sa fusion avec Wrigley.
    Celui qui est généralement surnommé "l’oracle d’Omaha" pour la qualité autant que la prudence de ses prédictions veut cependant voir dans ce dévissage inhabituel une explication simple : la folle dérive du système piloté par les grands noms de Wall Street. Et Warren Buffet de se livrer devant 31.000 de ses actionnaires réunis en AG dans le Nebraska à un réquisitoire impitoyable contre les mastodontes bancaires américains : « Wall Street va où l’argent se trouve. Wall Street ne se préoccupe pas des conséquences de ses gestes. Mais cette fois-ci, les institutions financières se sont fait prendre dans la maison après y avoir mis le feu, comme des pyromanes ». En clair, les grandes banques américaines ont prêté à tour de bras en abusant des crédits hypothécaires à risques, engrangeant ainsi des titres dont la qualité des actifs était pourtant douteuse. D’où ensuite la crise de défiance généralisée sur le circuit inter-bancaire, où plus aucun acteur n’ose prêter à son concurrent.

    Autre critique revenant en boucle dans la bouche du septuagénaire multi-milliardaire : la tendance au conformisme aveugle d’un milieu fonctionnant en vase clos : « Wall Street est un milieu très dur qui est régi par un seul code : si tout le monde le fait, fais-le toi aussi. Et si tu n’es pas prêt à le faire, quelqu’un d’autre va faire de l’argent à ta place ». Si bien que selon l’investisseur vedette, la « crise n’est pas terminée » ; ce qui contraindra les banques d’investissement à devoir annoncer d’énièmes dépréciations d’actifs massives durant les prochains mois : « Cela va encore être douloureux, c’est certain ».
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill
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