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Affaire de l'agression d'Abrika aux ouadhias.

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  • Affaire de l'agression d'Abrika aux ouadhias.

    Le procès en appel tourne à la bagarre
    Le procès en appel, interjeté par la partie civile composée de Belaïd Abrika et ses compagnons ainsi que par le parquet de Draâ El Mizan, qui devait se dérouler hier matin à la cour de Tizi-Ouzou, a tourné en bagarre.
    Les belligérants ont usé d’armes blanches à l’intérieur de la salle des audiences de la chambre correctionnelle, où l’on dénombre des blessés. Les magistrats de la correctionnelle et de la criminelle ont dû abandonner les audiences. Ainsi, la cour de justice de Tizi-Ouzou a été le théâtre d’une rixe qui s’est déclarée à l’intérieur de la salle des audiences du tribunal correctionnel mettant aux prises les deux parties qui s’affrontent dans l’affaire de l’agression de Belaïd Abrika et ses compagnons survenue en novembre 2006 aux Ouadhias. Le fil de cet incident a été provoqué des suites d’un troisième report du procès prononcé par le magistrat ayant présidé le procès. Abrika, en sa qualité de principale victime, voulant dénoncer cet « énième report » et exiger la présence du capitaine de la Gendarmerie nationale de Draâ El Mizan, non cité dans le dossier, a suscité l’ire et la révolte des accusés qui s’acharnèrent contre lui et ses compagnons. La tension a atteint son paroxysme parmi la partie civile lorsque le président de l’audience cite les victimes en qualité de témoins, ce qui n’a pas manqué de faire réagir l’une d’entre elles –une personne âgée- qui refusa la requalification de son statut de victime. Des ingrédients qui donneront de la verve à Abrika qui a pris la parole sous forme d’un discours politique en insinuant des propos qui frisent la morale à l’encontre du magistrat. Et c’est au moment où Belaïd Abrika cite le nom de l’officier de la gendarmerie de Draâ El Mizan qu’il qualifie de «vrai instigateur de la tentative d’assassinat contre sa personne, coups et blessures avec usage d’armes blanches » lors de l’incident des Ouadhias, que les accusés, au nombre d’une quinzaine, réagissent en chœur et prennent la défense de l’officier cité par la victime : « Ce n’est pas lui, c’est nous… », ont-ils crié à la fois. Il s’en est suivi une cacophonie indescriptible à l’intérieur de l’institution judiciaire. Cet incroyable charivari a rendu les deux parties méconnaissables tant l’usage des cannes subtilisées à des vieux et vieilles présents dans la salle, dans l’attente des procès les concernant, mais aussi des armes blanches que d’aucuns se demandent comment elles ont pu être introduites à la cour, était sérieusement menaçant sur toute personne qui tenterait d’interférer. Plusieurs blessés ont été recensés. Alors que trois femmes se sont évanouies à la vue du sang des blessés, une autre femme, prise par une crise d’hystérie, fonce droit dans la salle des audiences du tribunal criminel, situé juste à côté de celle du correctionnel, pour donner l’alerte. Face au délire de la femme prise de panique, des gendarmes qui étaient à l’intérieur de la salle de la criminelle se sont précipités pour fermer la porte d’accès avant que la magistrate qui y présidait un procès ait carrément abandonné son siège pour s’abriter à côté de la salle. Mais ce qui est à retenir de cet incident, unique dans les annales de l’institution judiciaire de Tizi-Ouzou, est la passivité des services de sécurité présents sur les lieux. D’ailleurs, ce sont des citoyens ayant pris leur courage à deux mains pour faire évacuer les belligérants à l’extérieur de l’enceinte judiciaire avant que les personnes accusées dans cette affaire ne s’éclipsent. Sur place, un citoyen a soulevé la passivité des services de sécurité mais aussi celle des agents de sécurité sur l’introduction des armes blanches dans l’enceinte de la cour de justice pourtant équipée de deux scanners et détecteurs de métaux.

    Azouaou A.
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