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8 mai 45: et "Min Djibalina" fusa des rangs serrés de la marche héroïque...

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  • 8 mai 45: et "Min Djibalina" fusa des rangs serrés de la marche héroïque...

    SETIF (Algérie)- "En même temps que la chair de poule qui envahissait tout votre corps lorsque vous entendiez ce chant, une espèce de grande force intérieure vous habitait, vous transformait en surhomme !" Ces paroles prononcées d’une voix chevrotante par Mohamed-El Hadi Cherif, un octogénaire sétifien, disent l’extraordinaire exaltation de la fibre patriotique que provoquait "Min Djibalina" chez les Algériens, dès les années 1940."Min djibalina talaâ saout el ahrar younadina lil istiqlal" (De nos monts a fusé la voix des hommes libres pour nous rappeler à l'indépendance) figure aujourd’hui parmi les chants patriotiques algériens les plus connus.



    Il est tiré, s’agissant de sa partition musicale, d’un chant des partisans... français diffusé durant la seconde guerre mondiale par la BBC anglaise. Par suprême défi, dit-on.


    Mohamed-El Hadi Cherif voudrait s’en expliquer et rien n’autorise vraiment à douter de sa compétence pour le faire car ce vieil homme de 85 ans, encore bon pied bon oeil, dit être l’auteur des paroles originelles (en ''Melhoun'', arabe dialectal) de Min Djibalina, avant qu’elles soient revues par Mohamed-Laïd Al Khalifa qui leur a conféré une connotation plus littéraire.


    Parmi les références en la matiere, l’ancien ministre de la Communication, Lamine Bechichi, raconte cela avec suffisamment de détails dans son livre "Anachid lil watan "(Chants pour la patrie) édité en 1998 par l’ANEP.


    "C’était durant les années quarante", se souvient ce Moudjahid (Mohamed-El Hadi Cherif), militant de la cause nationale des son adolescence et connu, durant la lutte armée, sous le nom de guerre de Mohamed Djenadi. "J’étais jeune scout et je voulais écrire un poeme accessible à tout un chacun pour glorifier l’Algérie et traduire sa soif de liberté", raconte-t-il. Pour cela, l’auteur se mit au travail avec ses camarades du groupe "El Hayat" des Scouts musulmans algériens (SMA) pour écrire le texte et arranger la partition musicale.


    Exhibant le manuscrit du texte original, qu’il a conservé comme une relique, Mohamed-El Hadi Cherif concede que Mohamed-Laïd Al Khalifa est un "vrai et grand poete", mais l'homme tient à ce qu’on lui reconnaisse la paternité des premieres paroles de Min Djibalina (conservées pour une large part par Mohamed-Laïd Al Khalifa) et de sa musique, se montrant pour la circonstance "tres reconnaissant" à Lamine Bechichi qui y a contribué grâce à ses recherches.


    Min Djibalina en meneur de la marche du 8 mai 1945
    Le 8 mars 1945, il était, avec une poignée de scouts (dont Bouzid Saâl, premier martyr des massacres perpétrés ce jour-là), en tête de la marche pacifique que la France coloniale allait réprimer dans le sang. "C’est à gorge déployée, raconte-t-il, que nous entonnâmes Min Djibalina tout au long de la procession et je reste convaincu que ce chant à largement participé à aiguiser le patriotisme des Sétifiens lors de cette tragique et héroïque journée".


    Moins de dix années plus tard, lorsque sonna l'heure de l'insurrection armée totale contre l'occupant, Min Djibalina jaillira encore plus fort des poitrines des combattants de la liberté, en Kabylie, dans les Aures, dans le Constantinois et dans toutes les montagnes du pays.


    "Tadhyatouna lil watan, khaïroun min el hayat " (Notre sacrifice pour la patrie vaut bien plus que l’existence). Combien de Moudjahidine, parcourant les maquis et bravant à mains presque nues la lourde armada coloniale, se sont-ils sentis galvanisés par ces paroles ?


    Mohamed-El Hadi Cherif n’en tire pas une gloire particuliere car, dit-il, "le fait d’avoir écrit un texte, même s’il est passé à la postérité, n’est rien devant le sacrifice suprême consenti par le million et demi de martyrs ".
    "Min Djibalina" retentira, sans doute, une nouvelle fois en ce 63e anniversaire des Massacres du 8-Mai 1945, et toujours avec les mêmes notes. Des notes inspirées, même si cela peut paraître étonnant, d’un chant des résistants français.


    Mohamed Djenadi a une explication. Scout et féru de théâtre, il s’inspira "sciemment et par défi", dit-il, de ce chant intitulé: Le régiment de Sambre et Meuse. Ces quelques vérités "méritaient d’être dites", souligne l’octogénaire car, ajoute-t-il, les générations d’aujourd’hui et celles de demain doivent savoir et garder en mémoire tout ce qui touche, de pres ou de loin, à l’histoire glorieuse et constellée de souffrances de leur pays.
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

  • #2
    « Great minds discuss ideas; average minds, events; small minds, people. » Eleanor ROOSEVELT

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    • #3
      quelqu'un'un a une traduction en francais complète de ce magnifique chant ?

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      • #4

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