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Algerie : Tant qu’il y a du pétrole ...

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  • Algerie : Tant qu’il y a du pétrole ...

    Echouer dans la gestion d’un pays est grave. Recommencer l’échec est encore plus grave.

    L’Algérie exporte autre chose que son pétrole. Elle exporte aussi ses habitants et l’argent de son pétrole. Malgré les efforts destinés à cacher l’incroyable hémorragie financière que subit le pays, des chiffres froids, publiés de manière isolée, donnent une idée de l’ampleur de ce formidable gâchis que sont devenues les finances du pays.

    En 2007, les importations ont atteint le chiffre record de 27 milliards de dollars. Ce chiffre cache toutefois une autre réalité, celle de l’argent qui sort du pays par d’autres biais, avec une balance des services qui représente 11 milliards de dollars, dont sept représentent les bénéfices des sociétés étrangères implantées dans le pays. Au total donc, ce sont 38 milliards de dollars « exportés, ce qui représente 1.25 fois le produit intérieur brut de la Tunisie, et les deux tiers du PIB du Maroc.

    Autre élément de comparaison, le PIB de l’Algérie s’est élevé à 114 milliards de dollars en 2007, exactement deux fois celui du Maroc, qui a atteint 57 milliards de dollars. Cela ne donne pas pour autant une meilleure performance économique, mais révèle plutôt la mauvaise gestion des ressources. Selon toute probabilité, les réserves de change du pays ont dépassé le PIB, c’est-à-dire qu’elles sont supérieures à tout ce que le pays a produit durant l’année. Cela n’a cependant aucun impact positif sur l’appareil économique, et se traduit, au contraire, par une augmentation des gaspillages et des dépenses inutiles.

    En l’état actuel des choses, rien ne plaide pour un renversement de cette tendance. Bien au contraire, le pays s’installe progressivement dans une économie de marché, au sens de « souk », une économie qui ne produit pas, pour se consacrer au seul commerce autour de produits venus d’ailleurs. C’est une évolution qui met durablement le pays en situation de dépendance envers les importations : l’Algérie produit moins, et importe plus. Et la tendance s’aggrave chaque année. Au point où, à l’horizon 2010, elle risque de franchir le seuil des 50 milliards de dollars d’importations par an.

    Trois éléments indiquent que ce seuil des 50 milliards de dollars d’importations est plausible. D’une part, la baisse continue du dollar risque, à terme, de pousser le pays à payer deux fois plus cher le même produit. D’autre part, la nature des importations algériennes l’amène à acheter massivement des produits qui subissent une forte hausse sur le marché international. Enfin, la société algérienne est en train d’adopter des habitudes de consommation, dopées par le crédit, qui rendent certaines importations incompressibles, y compris quand elles peuvent apparaître secondaires ou superflues. Le seuil des 200.000 véhicules importés en 2007 risque ainsi de constituer un point de non-retour en deçà duquel il ne sera plus possible de descendre. Au rythme actuel, il risque même d’exploser, pour atteindre le demi-million de véhicules à l’horizon 2015, selon la projection d’un spécialiste. Selon lui, l’absence d’une politique de transport public, le faible coût des carburants, l’aspiration des Algériens à se doter d’un véhicule, la dynamique du crédit, et l’incitation que constitue l’autoroute est-ouest constituent autant de facteurs poussant vers une hausse continue du parc automobile.

    En y ajoutant les domaines dans lesquels le pays bascule peu à peu vers un seuil d’importations incompressible –céréales, médicaments, produits alimentaires, lait, etc.- les perspectives deviennent alarmantes. D’autant plus que l’épargne elle-même est désormais hypothéquée et exportée, du fait de l’expansion du crédit à la consommation.

    Le plus grave est cependant ailleurs. Il réside dans cette incapacité du pays à prendre conscience des enjeux, et de se doter d’une stratégie cohérente pour nourrir, habiller, loger et assurer le bien être des 45 millions d’Algériens que le pays comptera à l’horizon 20020. Et non seulement le pays semble incapable de se projeter dans ces horizons, mais il semble avoir définitivement opté pour les choix les plus faciles et les plus ruineux. Le lait pose problème ? On importe et on subventionne. Le blé pose problème ? On subventionne et on double les importations. Le rond à béton ? On subventionne…

    C’est un schéma qui va jusqu’à la caricature, à l’absurde. Comme vient de le révéler un journal, selon lequel le ministère de l’Education proposerait de supprimer l’examen du baccalauréat pour assurer l’accès de tous les élèves de terminale à l’université. C’est une mesure évidemment absurde, destructrice pour l’école, mais elle n’est pas pourtant autant à exclure, tant les hauts responsables se sont habitués à décider à tort et à travers, sans mesurer l’ampleur ni les conséquences de leurs décisions, donnant naissance à ce que M. Abdelhamid Mehri a appelé « le syndrome de la ligne bleue » : on décide d’abord, on réfléchit ensuite.

    Ce n’est pas la nouvelle et énième stratégie industrielle de M. Abdelhamid Temmar qui risque de mettre fin à cette non-gestion, encore moins d’inverser la tendance. Bien au contraire. Les projets de M. Temmar relèvent plus du folklore que de la gestion économique. Il a la haute main sur l’économie du pays depuis bientôt une décennie, et son bilan est là. Ce n’est pas non plus le nouveau plan pour l’emploi qui changera la donne. Ni l’un ni l’autre n’ont une chance de réussir, car ils s’appuient sur les mêmes mécanismes bureaucratiques que ceux qui ont échoués. Et c’est peut être là la grande plaie de l’Algérie : on ne tire ni les leçons de ses échecs, ni les leçons des expériences de ceux qui ont réussi. On recommence indéfiniment, jusqu’à ce qu’il n’y ait plus de pétrole.

    - Le Quotidien d’Oran

  • #2
    Excellent article,je l'ai beaucoup apprecié.Il faut reagir et vite car pour couvrir 30 milliards de dollars d'importations sans hydrocarbures ce n'est pas évident.

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    • #3
      Envoyé par rodmaroc
      Excellent article,je l'ai beaucoup apprecié.Il faut reagir et vite car pour couvrir 30 milliards de dollars d'importations sans hydrocarbures ce n'est pas évident.
      Article tendentieux qui n'a ni queue ni tete, juste ça plait parce qu'il critique l'Algérie mais ça montre aussi qu'en Algérie il y a une réele liberté d'expression et pondre des articles pareils devient quelque chose de familier.

      Juste que l'article oublie que l'explosion des importations est causée par l'explosion de la facture alimentaire qui est un problème mondial dont tout le monde en souffre, il y a meme des pays entiers qui sont menacés de famine, alors que l'Algérie est bien loin de celà.

      Et pour ce qui est des entreprises exportatrices et bien on ne peut construire une industrie qui exporte en 5 ans.

      Le problème en Algérie c'est que la demande intérieur est tellement importante que rare sont les opérateurs économiques qui pensent à l'exportation pour faire des gains.

      Mais celà changera avec le temps et l'Etat c'est engagé à donner l'exemple avec ces grands projets industriels dont leur production est majoritairement destinée à l'exportation.

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      • #4
        sans pétrol on peut couvrire moins d'un milliards de dollars .......mais bon on en est pas encore la ...et puis on fera comme on a toujours fait ........les problemes viendont d'ailleur ...de cette saloprie de main etrangere....et koulchi bel mektoub apres tous...tous ce qui nous arrivera sera voulu par dieu....alors a quoi ça serre de ce prendre la téte a faire des projection du futur...il sera comme dieu le voudra .....

        ps: apres avoir ecris ça ça ma rassuer chwiya pasque l'article m'avait foutu le bourdon...de voir la réalité de face " nous somme des trous de balles"...
        tu tombe je tombe car mane e mane
        après avoir rien fait ...on a souvent le sentiment d'avoir faillie faire ....un sentiment consolateur

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        • #5
          Bonjour,

          je trouve effectivement que cet article est trés pertinent. si l'on doit résumer son contenu, on dira que toute l'économie d'un pays est basée sur une seule rentrée en devises. depuis le temps que la manne pétrolière a commencé à renflouer la trésorerie du pays (à partir de l'année 2000), aucune amélioration n'a été constatée en matière de diverisfication des sources de rentrées de devises. toujours les hydrocarbures qui produisent 97% de recettes en devises.

          le hic est que même les investissments directs étrangers risquent de poser problème à terme. pour l'année 2007, 7 millirads de dollars ont été transférés vers l'étrangers par ces entreprises et d'ici 10 à 15 ans, selon le quotidien en watan d'hier, ce chiffre pourrait atteindre 50 milliards de dollars.

          Sincèrement, je ne sais vraiment pas comment nos stratèges arrivent à trouver le sommeil avec des projections aussi pessimistes que celles là.

          Kamal.

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          • #6
            Même s'il y a quelques vérités cet article reste caricaturale.
            ?

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            • #7
              qu'est ce que je lis?

              Article tendentieux qui n'a ni queue ni tete, juste ça plait parce qu'il critique l'Algérie mais ça montre aussi qu'en Algérie il y a une réele liberté d'expression et pondre des articles pareils devient quelque chose de familier.

              Juste que l'article oublie que l'explosion des importations est causée par l'explosion de la facture alimentaire qui est un problème mondial dont tout le monde en souffre, il y a meme des pays entiers qui sont menacés de famine, alors que l'Algérie est bien loin de celà.

              Et pour ce qui est des entreprises exportatrices et bien on ne peut construire une industrie qui exporte en 5 ans.

              Le problème en Algérie c'est que la demande intérieur est tellement importante que rare sont les opérateurs économiques qui pensent à l'exportation pour faire des gains.

              Mais celà changera avec le temps et l'Etat c'est engagé à donner l'exemple avec ces grands projets industriels dont leur production est majoritairement destinée à l'exportation.
              sur les 27 milliards d'importations réalisés en 2007, la facture alimentaire n'a pas excédé les 7 milliards de dollars, ce qui représente déjà une facture trés lourde et surtout une forme de dépendance stratégique puisqu'elle est constituée en gros de produits d'extrême nécessité comme le lait et les céréales. dans le même ordre d'idées, comment justifier le fait que nous demeurons toujours dépendant des importations et même plus, puisque les importations ont augmentées, sur les produits stratégiques (lait et cérales) alors que le programme du pérsident aurait du trouver les idées géniales à même de diminuer cette dépendance si ce n'est de la supprimer?

              Dans d'autres pays, l'augmentation de la demande aurait constitué une aubaine car l'augmentation de la demande favorise l'émergence de noyuveaux investissements, les nouveaux investissement qui sont eux, créateurs d'emplois.

              je crois bien que cet article est vraiment pertinent.

              Kamal

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              • #8
                Envoyé par clémence-bienveillance
                comment justifier le fait que nous demeurons toujours dépendant des importations et même plus, puisque les importations ont augmentées, sur les produits stratégiques (lait et cérales) alors que le programme du pérsident aurait du trouver les idées géniales à même de diminuer cette dépendance si ce n'est de la supprimer?
                Tien donc ?? Vous voulez que l'Algérie rattrappe le lourd passif et le grand retard de 40 ans en seulement 5 ans ??

                Tu connais un pays au monde qui ne souffre pas de la flambée des produits alimentaires aujourd'hui et dont sa facture d'importation ne se sent pas alourdie ??

                Je te donne juste un exemple : Y a qu'a voir nos bons voisins de l'est qui sont les champions agricoles du Maghreb, l'agricuture c'est leur spécialité, et l'Algérie ne pourra rivaliser avec l'agriculture marocaine du moins d'ici de longues années et bien eux aussi importent du blé et importent plein d'autre choses alimantaires aussi et leur facture alimentaire explose.

                Et n'ont pas eu à subir le dixième de ce qu'a subi l'Algérie durant les années passés en destruction de l'activité agricole et la désertion massive du monde rurale à cause des horribles massacres collectives et du terrible terrorisme qui a frappé le pays.

                Mais c'est bien connu, beaucoup d'algériens veulent tout et tout de suite, sinon ils ne sont pas contents.

                Commentaire


                • #9
                  Je te donne juste un exemple : Y a qu'a voir nos bons voisins de l'est qui sont les champions agricoles du Maghreb, l'agricuture c'est leur spécialité, et l'Algérie ne pourra rivaliser avec l'agriculture marocaine du moins d'ici de longues années et bien eux aussi importent du blé et importent plein d'autre choses alimantaires aussi et leur facture alimentaire explose.

                  Mais c'est bien connu, beaucoup d'algériens veulent tout et tout de suite, sinon ils ne sont pas contents.
                  Le maroc n'est pas mieux loti que nous sur tous les plans. il est vrai que depuis un certain, l'Algérie a reculé à grands pas en arrière alors que les marocains ont maintenu le niveau de leur production s'il ne l'ont pas améliorée. j'ajoute aussi que quand on analyse la situation économique d'un pays, cette analyse doit prendre en compte toutes les périodes et non une période donnée seulement. si j'ai fait référence au programme du président, c'est que selon les responsables, le programme en question est une totale réussite.

                  concernant l'augmentation des prix des produits alimentaires à l'international, tu seras d'accord avec moi en disant que l'augmentation de la demande au niveau des pays producteurs de pétrole est l'un des facteurs qui a favorisé cette hausse vertigineuse en plus d'autres facteurs comme l'utilisation de certains produits alimentaires pour la production de bio carburants et surtout l'augmentation des prix des intrants. en totu état de cause, même si le bon sens aurait du dicter aux responsables du pays une vision lointaine prenant en compte les facteurs influants de l'économie mondiale pour adopter une stratégie capable de limiter de cette donne, il est effectivement difficile pour un pays comme l'Algérie d'influer sur le marché mondial ou de limiter les effets inducteurs des nouvelles données si elle ne le fait pas avec l'aide de groupements d'états partageant les mêmes intérêts et les mêmes soucis. la seule véritable solution efficace étant la production en national des produits touchés par l'augmentation des prix, chose qui est anoncée par tous les gouvernements qui se sont succédés (diminution ou bien réalisation de l'autossufissance) mais qui n'a jamais été atteinte. il faut aussi avouer que ce n'est, ni les moyens, ni les assiettes agricoles qui ont fait défaut pour la réalisation desdits objectifs.

                  il faut aussi savoir que les algériens n'ont pas cessé d'attendre une amélioration de la situation économique du pays et ce depuis déjà 50 ans, ce qui aurait pu induire des effets positifs sur tous les autres secteurs. il est clair à mon sens que le véritable de ce pays se situe ailleurs qu'au niveau des moyens, la manne pétrolière actuelle confortant ma thèse, mais il est plus question de considérations d'ordre stratégiques, managériales, organisationnelles. il est aussi question de considérations d'ordre politiques et surtout de justice sociale.

                  Kamal.

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                  • #10
                    Cette article n'est pas du tout alarmiste, il pointe le doigt sur les vrais pbs à venir. nous consommons des biens durables (voitures et logts) à crédit, notre nourriture est importée et subventionnée. L'appareil industriel créateur de richesse est grippé, voir une tendance à la désindustrialisation au profit du tertiaire et l'économie de bazar.
                    Oui mais ne soyons pas trop pessimiste, je suis sûr que l'algérien trouvera des solutions!

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                    • #11
                      Hbibna zmigri wèch rak,entic


                      Oui mais ne soyons pas trop pessimiste,
                      Et pourquoi donc?

                      je suis sûr que l'algérien trouvera des solutions!
                      Et comment donc!!


                      A+.
                      La pire chose pour l'Homme, serait qu'il meurt idiot.
                      De grâce épargnez-moi la prolixe, la syntaxe et la chiffrerie à tout va
                      .
                      Merci.
                      " TOUCHE PAS A MA NAPPE ALBIENNE "

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                      • #12
                        Moha

                        Pour pouvoir assurer sans pétrole dans le futur, il faut utiliser le pétrole dans le présent, pour que l'algérie est de quoi vivre, il faut investir MASSIVEMENT aujourd'hui dans les énergies renouvelables, mais l'argent de notre pétrole va ailleurs, alors les pro-boutef qui aiment vivre dans la fatalité et laissent le temps passer, on compte sur vous pour investir sans argent d'ici 15 ans dans ces énergies!!!!!!

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