Le Hezbollah, au coeur de la tourmente libanaise, un puissant mélange d'influence politique et de force armée, prétend à un large soutien populaire mais est la bête noire d'Israël et de l'Occident.
Son chef, Hassan Nasrallah, a jeté jeudi de l'huile sur le feu après un an et demi de crise politique au Liban, en qualifiant de "déclaration de guerre" des initiatives du gouvernement à son encontre, et en menaçant explicitement de recourir aux armes pour défendre son mouvement de "résistance".
L'organisation chiite, dont le nom signifie en arabe Parti de Dieu, s'est fait connaître par de spectaculaires actions militaires contre Israël, lors de son occupation d'une partie du Liban de 1978 à 2000.
Ayant fait mieux que résister à la plus puissante armée du Proche-Orient lors de son conflit avec Israël en juillet-août 2006, le Hezbollah a mis à profit ce succès pour élargir son influence en tant que force politique, prenant la tête de l'opposition formée de musulmans mais aussi de chrétiens.
Ses adversaires l'accusent du même coup d'être devenu un État dans l'État, avec le soutien, à l'intérieur, des populations chiites au bénéfice desquelles il mène des programmes sociaux, et à l'extérieur de la Syrie et de l'Iran, les deux bêtes noires des États-Unis dans la région.
Le Hezbollah est engagé dans des campagnes antigouvernementales depuis la fin de 2006, quand ses ministres ont quitté le gouvernement soutenu par l'Occident de Fouad Siniora. Depuis, le fonctionnement des institutions est bloqué, et le pays n'a pu élire de président depuis novembre 2007.
La milice chiite a été formée par les Gardiens de la révolution iraniens après l'invasion du Liban par les troupes israéliennes en 1982, et s'est développée depuis en une force militante capable de réunir des centaines de milliers de sympathisants à chaque réunion publique.
L'Onu a exigé en vain dans ses résolutions son désarmement.
Le rôle de son aile militaire, la Résistance islamique, dans la lutte contre Israël qui a fini par devoir quitter le sud du Liban en 2000 après 22 ans d'occupation, a renforcé sa popularité aussi bien au Liban que dans le monde arabe et musulman.
Après la guerre de 2006, le Hezbollah a formé une alliance politique avec le gouvernement issu de la majorité antisyrienne, ce qui lui a assuré pour la première fois des postes ministériels.
Mais l'accord a été de courte durée, et six ministres prosyriens, dont cinq membres du Hezbollah, ont démissionné fin novembre de cette année. Et l'opposition a entamé une campagne de protestation, matérialisée par un sit-in et un camp de tentes devant le siège du gouvernement, ce qui a eu un effet dévastateur sur les affaires dans ce quartier rénové, symbole de la reconstruction de la capitale.
Le Hezbollah est toujours considéré comme le principal suspect dans les attentats à la bombe et les prises d'otages occidentaux qui ont rythmé la guerre civile libanaise de 1975 à 1990, et figure sur la liste américaine des organisations terroristes.
Bien qu'il s'agisse d'un mouvement conservateur intégriste, le Hezbollah n'a pas cherché à imposer dans un Liban multiconfessionnel la tenue islamiste et autres symboles, comme on le voit en Iran ou en Arabie saoudite.
Il anime un réseau d'assistance sociale parmi la communauté chiite, et fait fonctionner 14 écoles qui reçoivent 14 000 enfants dans plusieurs régions du pays.
Depuis la guerre de 2006, il finance aussi la reconstruction de maisons bombardées, et gère deux hôpitaux.
http://www.lepoint.fr/actualites-mon...e/924/0/244339
Son chef, Hassan Nasrallah, a jeté jeudi de l'huile sur le feu après un an et demi de crise politique au Liban, en qualifiant de "déclaration de guerre" des initiatives du gouvernement à son encontre, et en menaçant explicitement de recourir aux armes pour défendre son mouvement de "résistance".
L'organisation chiite, dont le nom signifie en arabe Parti de Dieu, s'est fait connaître par de spectaculaires actions militaires contre Israël, lors de son occupation d'une partie du Liban de 1978 à 2000.
Ayant fait mieux que résister à la plus puissante armée du Proche-Orient lors de son conflit avec Israël en juillet-août 2006, le Hezbollah a mis à profit ce succès pour élargir son influence en tant que force politique, prenant la tête de l'opposition formée de musulmans mais aussi de chrétiens.
Ses adversaires l'accusent du même coup d'être devenu un État dans l'État, avec le soutien, à l'intérieur, des populations chiites au bénéfice desquelles il mène des programmes sociaux, et à l'extérieur de la Syrie et de l'Iran, les deux bêtes noires des États-Unis dans la région.
Le Hezbollah est engagé dans des campagnes antigouvernementales depuis la fin de 2006, quand ses ministres ont quitté le gouvernement soutenu par l'Occident de Fouad Siniora. Depuis, le fonctionnement des institutions est bloqué, et le pays n'a pu élire de président depuis novembre 2007.
La milice chiite a été formée par les Gardiens de la révolution iraniens après l'invasion du Liban par les troupes israéliennes en 1982, et s'est développée depuis en une force militante capable de réunir des centaines de milliers de sympathisants à chaque réunion publique.
L'Onu a exigé en vain dans ses résolutions son désarmement.
Le rôle de son aile militaire, la Résistance islamique, dans la lutte contre Israël qui a fini par devoir quitter le sud du Liban en 2000 après 22 ans d'occupation, a renforcé sa popularité aussi bien au Liban que dans le monde arabe et musulman.
Après la guerre de 2006, le Hezbollah a formé une alliance politique avec le gouvernement issu de la majorité antisyrienne, ce qui lui a assuré pour la première fois des postes ministériels.
Mais l'accord a été de courte durée, et six ministres prosyriens, dont cinq membres du Hezbollah, ont démissionné fin novembre de cette année. Et l'opposition a entamé une campagne de protestation, matérialisée par un sit-in et un camp de tentes devant le siège du gouvernement, ce qui a eu un effet dévastateur sur les affaires dans ce quartier rénové, symbole de la reconstruction de la capitale.
Le Hezbollah est toujours considéré comme le principal suspect dans les attentats à la bombe et les prises d'otages occidentaux qui ont rythmé la guerre civile libanaise de 1975 à 1990, et figure sur la liste américaine des organisations terroristes.
Bien qu'il s'agisse d'un mouvement conservateur intégriste, le Hezbollah n'a pas cherché à imposer dans un Liban multiconfessionnel la tenue islamiste et autres symboles, comme on le voit en Iran ou en Arabie saoudite.
Il anime un réseau d'assistance sociale parmi la communauté chiite, et fait fonctionner 14 écoles qui reçoivent 14 000 enfants dans plusieurs régions du pays.
Depuis la guerre de 2006, il finance aussi la reconstruction de maisons bombardées, et gère deux hôpitaux.
http://www.lepoint.fr/actualites-mon...e/924/0/244339
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