Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Le pape et le patriarche chrétiens ; le kohen des juifs -Ibn Khaldoun-

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Le pape et le patriarche chrétiens ; le kohen des juifs -Ibn Khaldoun-

    En l’absence d’un prophète, une communauté religieuse (milla) a besoin de quelqu’un qui la prenne en charge et puisse contraindre les gens à se conduire en accord avec la loi révélée. Ce quelqu’un tient, en quelque sorte, la place d’un vicaire (khalîfa) du prophète, puisqu’il veille au respect des obligations que celui-ci avait imposées. De plus, en raison de la nécessité d’un gouvernement politique pour toute organisation social humaine (ijtimâ’ basharî), les hommes ont absolument besoin d’une personne qui leur fasse faire ce qui est bon pour eux et les empêche, de force, de faire ce qui peut leur nuire. C’est cette personne qui est le roi.

    Dans la communauté musulmane, la guerre sainte est un devoir canonique, à cause du caractère universel de la mission de l’Islâm et de l’obligation de convertir tout le monde, de gré ou de force. C’est pourquoi les pouvoirs spirituels et temporels sont confondus : le souverain peut y consacrer ses forces en même temps.

    Les autres communautés religieuses n’ont pas ce caractère œcuménique, et la guerre sainte n’est pas pour elles un devoir canonique, sauf pour la (légitime) défense. Ce qui fait que les chefs de ces religions ne s’occupent pas de politique. Le pouvoir royal, chez eux, appartient à ses titulaires, qui l’ont eu par hasard et, en tout cas, pour des raisons sans rapport avec leur foi. Ils règnent par l’effet nécessaire de l’esprit de corps __dont la nature est de rechercher le pouvoir royal__, et non parce qu’ils doivent vaincre les autres nations, comme c’est le cas pour l’Islâm. Ils doivent seulement établir leur propre religion au milieu de leurs sujets.

    C’est pour quoi les Israélites, après Moïse et Josué, se passèrent de monarchie pendant prés de quatre cents ans. Leur unique problème était d’installer leur religion. Leur chef religieux portait le nom de Kôhen. C’était une sorte de vicaire de Moïse. Il dirigeait les prières et les sacrifices des Israélites. Ceux-ci le prenaient obligatoirement dans la postérité d’Aron, conformément à la révélation (wahy).Quant aux questions politiques, qui se posent naturellement à tous les hommes, soixante-dix Anciens furent choisis, parmi les Israélites, pour détenir l’autorité légale. Le Kôhen était plus élevé qu’eux dans l’échelle religieux et plus éloigné des remous de l’autorité légale. Telle fut la situation, jusqu’au moment où l’esprit de corps se fit pleinement sentir : tout le pouvoir devint alors politique. Les Israélites prirent aux Cananéens, les Araméens ( ?), les Edomites, les Ammonites et les Moabites se battirent contre eux. En ce temps-là les Anciens avaient le pouvoir politiques. Il en fut ainsi pendant prés de quatre cents ans. Les Israélites n’avaient encore aucun roi et se trouvaient en butte aux attaques des autres nations. Ils firent donc demander à Dieu, par leur prophète Samuel, de leur permettre de se choisir un roi. Et c’est ainsi que Saül devint leur roi. Il battit les étrangers et fit tuer Goliath , le roi des philistines. Après lui, vinrent les rois David et Salomon. Le royaume de Salomon prospéra et s’attendis jusqu’aux frontières du Hijâz, puis jusqu’à celle du Yémen et l’Empire byzantin. Après la mort de Salamon, les (douze) tribus éclatèrent et formèrent deux grandes dynasties, conséquence de l’esprit de clan, comme on l’a vu. La première de ces dynasties groupait les dix tribus de la région de Naplouse, capitale Samarie (Sabustiya), et l’autre les deux tribus de Benjamin et de Juda. Mais Nabuchodonosor (Bukht-Nasar), roi de Babylone (Bâbil), finit par des les déposséder l’une après l’autre : il battit d’abord les dix tribus de Samarie, puis la tribu de Juda à Jérusalem __dont les dynasties avaient, sans interruption, mille ans d’existence. Il détruisit leur temple (masjid), brûla leur Pentateuque (Tawrât) et abolit leur religion. Il déporta le peuple (juif) jusqu’à Isfahân et en ‘Irâq. Soixante-dix ans plus tard, un souverain perse akhéménide (Kayyânî) les ramena à Jérusalem. Ils y rebâtirent leur temple et rétablirent leur religion comme auparavant avec ces prêtres, le pouvoir politique restant aux mains des Perses.

    Là-dessus, Alexandre et les Grecs battirent les Perses. Les Juifs passèrent sous la domination ‘’ionienne’’ (yunânî). Ensuite, le joug grec s’affaiblit et les juifs, soutenus par leur esprit de corps, se soulevèrent contre les grecs et s’en débarrassèrent. Le pouvoir royal, chez juifs, passa aux Kôhens de la famille des Macchabées (ou Asmonées : Banû Hashmonnây). Ceux-ci battirent les Grecs, mais furent vaincus, à leur tour, par les Romains. Ces Romains marchèrent sur Jérusalem, capital des enfants d’Hérode, apparentés par mariage aux Macchabées et derniers survivants de cette dynastie. Ils y mirent le siège et la prirent de force, en déchaînant (tous les démons) du meurtre, du pillage et de l’incendie. Ils laissèrent Jérusalem en ruine et déportèrent les Juifs jusqu’à Rome et au-delà. Ce fut la seconde des destructions du temple et ce que les Juifs appellent « la Grande Diaspora » (al-Jalwat al-Kubrâ). Depuis, ils ont perdu tout pouvoir royal, parce qu’ils n’avaient plus d’esprit de corps. Ils restèrent ensuite sous la domination des Romains et de leurs successeurs. Leur Kôhen restait leur chef religieux.

  • #2
    suite

    Le Messie (Al-Masîh) apporta aux juifs sa religion. Il supprima certaines lois du Pentateuque. Il fit, de ses mains, des miracles (khawâriq) extraordinaires, guérissant les fous et ressuscitant les morts. Beaucoup le suivirent et crurent en lui, dont les principaux furent ses compagnons : les Apôtres (Al-Hawâriyyûn). Ceux-ci étaient douze. (Jésus) en envoya plusieurs comme messagers (Apôtres) un peu partout. Ils répandirent sa religion. C’était sous le règne d’Auguste, le premier Empereur romain (César : Qaysar), et d’Hérode, roi des Juifs, héritier des Macchabées, ses parents par alliance. Les Juifs jalousaient Jésus et le traitaient d’imposteur. Leur roi, Hérode, écrivit à César-Auguste, et l’excita contre Jésus. Auguste autorisa les Juifs à mettre Jésus à mort : ce fut l’histoire de Jésus, telle que le Coran la rapporte.

    (Après la mort de Jésus), les Apôtres se dispersèrent. La plupart d’entre eux passèrent dans l’Empire romain et voulurent y répandre la religion chrétienne. Pierre fut le plus grand de tous. Il s’établit à Rome, capitale des Empereurs romains. Alors, ils écrivirent l’Evangile révélé à Jésus, en quatre versions correspondant à leurs différentes traditions. Matthieu écrivit son Evangile à Jérusalem, en hébreu. Il fut traduit en latin par Jean , fils de Zébédée , un des Apôtres. Luc écrivit le sien en latin, pour un dignitaire romain. Jean, fils de Zébédée, écrivit le sein à Rome. Pierre écrivit le sien en latin et le mit sous le nom de Marc, son disciple. Ces quatre versions de l’Evangile sont différentes. Elles ne contiennent pas uniquement la Révélation, car celle-ci y est mêlée aux paroles de Jésus et des Apôtres. La plus grande partie est composée de sermons et de récits.

    En ce temps-là, les Apôtres se réunirent à Rome et rédigèrent les canons de la communauté chrétienne. Ils en chargèrent Clément, disciple de Pierre, avec la liste des ouvrages autorisées et dont la doctrine doit être appliquée.

    Il citent, ainsi, de l’Ancien Testament des Juifs : le Pentateuque, en cinq volume ; le livre de Josué ; le livre des Juges ; le livre de Ruth ; le livre de Judith (yahûdhâ ?) ; les quatre livres des Rois ; le livre des Chroniques (Paralipomènes) ; les trois livres des Macchabées, par Ibn Gorion ; le livre d’Ezra (Esdras ), le docteur de la loi ; le livre d’Esther et l’histoire de Haman ; le livre de Job le Juste ; les Psaumes de David ; les cinq livres de Salamon, fils de David ; les seize Prophéties des grands et petits prophètes ; le livre de Jésus fils de Sira, ministre de Salamon.

    En ce qui concerne le Nouveau Testament : les quatre Evangiles ; les quatorze Epitres de Paul ; les Katholika (Epître générales) : sept Epîtres et les Actes des Apôtres, le Livre de Clément qui contient les constitutions (apostolique) ; l’Apocalypse qui contient la vision de Jean, fils de Zébédée.

    L’aptitude des Empereurs romains vis-à-vis du Christianisme a varié. Tantôt ils se sont convertis et ont honoré les Chrétiens, tantôt ils ont rejeté la foi chrétienne et persécuté, tué, exilé les chrétiens. Finalement, Constantin embrassa le christianisme et, depuis, tous (les Empereurs romains) furent chrétiens.

    Commentaire


    • #3
      suite et fin

      Le chef de la communauté chrétienne et de ses institutions est le Patriarche (Al-Batrak). Il est leur chef religieux et le vicaire du Messie sur la terre. Il envoie ses délégués et ses représentant aux plus lointaines nations chrétiennes : ce sont les évêques (usquf = episcopus), c'est-à-dire les députés du Patriarche. Celui qui dirige la prière et décide en matière de foi porte le nom de ‘’prêtre’’ (qissîs). Celui qui se retire du monde, dans la solitude, pour adorer Dieu, est un «moine» (râhib) : il vit, en général, dans se cellule.

      L’Apôtre Pierre, chef des Apôtres et doyen des disciples, était à Rome, où il implanta la foi chrétienne. Il fut mis à mort par Néron, le Ve Empereur romain. Arius ( ?) succéda à Pierre sur le siège (pontifical) de Rome.

      Marc l’Evangéliste prêcha sept ans à Alexandrie, en Egypte et au Maghreb. Après lui vint Ananias, le premier Patriarche, qui nomma douze prêtres : l’un d’eux devrait lui succéder après sa mort et serait remplacé par un des fidèles. C’est ainsi que la patriarcat tomba aux mains des prêtres.

      Plus tard, les Chrétiens se divisèrent sur les dogmes et les articles de foi. Ils tinrent concile à Nicée, au temps de Constantin, pour fixer la véritable doctrine chrétienne. 380 évêques se mirent d’accord pour écrire le « Credo » (Amâna), c'est-à-dire le fondement de leur religion et sa référence. Entre autre choses, ils écrivirent les règles de la désignation du Patriarche comme chef de la chrétienté, qui ne devait pas être laissée à l’appréciation personnelle des prêtres, contrairement aux prescriptions d’Ananias, le disciple de Marc. Il fut décidé que le Patriarche serait élu par les chefs des croyants : cette règle est toujours en vigueur. Plus tard encore, les Chrétiens se divisèrent de nouveau sur le dogme. Des assemblées se tinrent sur ce point, mais les principes d’élection du Patriarche n’ont jamais plus varié.

      Les Patriarches ont toujours nommé des évêques pour les représenter. Ceux-ci appelaient le Patriarche « Père », en signe de respect. A leur tour, les prêtres appelaient leur évêque « Père », quand le Patriarche n’était pas présent, par déférence. Cet usage fut source de confusion pendant longtemps, jusqu’à Heraclius, Patriarche d’Alexandrie. Pour distinguer le titre donné au Patriarche de celui des évêques, il fut décidé qu’on appellerait le Patriarche « Pape » (Al-Bâbbâ) c'est-à-dire « Père des Pères ». Ce nom de « Pape » apparut pour la première fois en Egypte, selon « l’Histoire » de Georges Ibn-‘Amîd (Al-Makîn). Il s’est transmis ensuite au prélat du siège le plus important, celui de Rome, qui est le siège de l’Apôtre Pierre. Le titre de « Pape » est caractéristique du siège de Rome, encore aujourd’hui.

      De nouveau, les Chrétiens furent en désaccord sur leur religion et sur ce qu’ils devaient croire au sujet du Christ. Ils éclatèrent en groupes et en sectes, qui cherchèrent l’appui des monarques chrétiens les uns contre les autres. A chaque époque, sa secte. Finalement, ces sectes se regroupèrent en trois : les Melchites (Grecs catholiques), les Jacobites et les Nestoriens. Nous ne croyons pas devoir noircir les pages de ce livre avec la discussion de leurs hérésies, qui sont, d’ailleurs, assez connues. Ce sont tous des infidèles, comme le montre le noble Coran. Il ne nous appartient pas d’en discuter avec eux. C'est-à-dire de choisir entre la conversation en Islâm, la capitation (du protégé) ou la mort.

      Chaque secte eut ensuite son Patriarche. Celui de Rome s’appelle aujourd’hui le Pape. C’est un Melchite (catholique). Rome appartient aux Francs (chrétiens), qui y ont leur royaume.

      Le patriarche de (Chrétiens) tributaires (mu’âhid) d’Egypte est un Jacobite. Il réside au milieu d’eux. Les Abyssins sont de la même secte. Aussi, le Patriarche d’Egypte leur envoie des évêques, responsables en matière religieuse en Abyssinie. Aujourd’hui, titre de « Pape » est réservé au Patriarche de Rome. Les jacobites n’appellent pas « Pape » leur Patriarche. Le mot « Pape » se prononce Pappa.

      Le Pape à l’habitude de pousser tous les Francs à obéir à un seul souverain temporel et à s’adresser à lui pour lui soumettre leurs accords et leurs désaccords, pour empêcher la communauté (chrétienne) de se défaire. Il espère ainsi concentrer leur esprit de corps dominant sur une seule tête, de sorte qu’un seul roi leur commande à tous. Ce super-monarque est appelé « Empereur » (Emperador), avec le dprononcé entre dh et z. le Pape place lui-même la couronne sur la tête de l’Empereur, pour lui transmettre ainsi la bénédiction divine (tabarruk). Pour cette raison, l’Empereur est dit « couronné » (mutawwaj) ___et c’est même peut être ce que veut dire le mot « empereur » ?

      Tel est notre bref commentaire sur les deux mots « Pape » et « Kôhen », Dieu égare qui Il veut et dirige qui Il veut.


      ...du Discours sur l'Histoire universelle. Al-Muqaddima d'Ibn Khaldoun
      traduction nouvelle, préface et notes par Vincent Monteil. ed Sindbad

      Commentaire


      • #4
        je ne sais pas trop sincèrement ce qui se passe. on parle ici de Royaume et d'après les astrologues il y a dans l'univers 7 cieux donc 7 royaumes. Certains prétendent que chaque royaume des 7 a un bras sur terre. il y a 8 au conseils de sécurité comme l'aime le dire tout le monde qui est le huitième? Si Dieu se qualifie Lui même comme un Roi que sera donc la définition d'un Roi. Quelqu'un qui a la propriété? Quelqu'un qui préleve l'impôt?
        Au cours de la civilisation arabo-musulmane et lorsque le monde musulman avait passé par le cycle des juges comme chez Israël. Les arabes de l'époque et par une finesse faisaient redéfinir le terme du Roi chez les israélites vivant chez eux. Ils leurs racontaient qu'un Roi était en compagne de visite dans son royaume. Le convoi s'arrêta devant un vieux mendiant et le Roi de lui reprocher en disant en haut de son cheval blanc"" tas pas honte de mendier?"" le mendiant, étant vieux n'avait éprouver aucune peur en lui lançant de bas en haut "" c'est toi le premier mendiant qui nous appris à mendier. Pas un matin qui ne passe et tu ne passes pour demander une chose"" le Roi avait rit. Laissez elhbouba partir.

        Commentaire


        • #5
          zaki

          je viens de lire ton message pas mal de fois..qu'est ce que tu veux dire
          Dernière modification par Lamosta, 17 mai 2008, 12h23.

          Commentaire


          • #6
            c'est simple lamosta le lecteur du coran trouve une intrigue a chaque fois le coran cite un désacord chez les Israelites. Voila je pense si tu arrives a cerner cet intrigue le lecteur pourra avoir une idée sur le parcours général.
            D'ailleurs meme de l'avoeu du Coran Dieu n'as pas voulu s'immisser dans cette affaire "" walawla kalimatoun sabakate min rabbika lakoudhiya baynahoum bil haki""
            d'apres les historiens cette difference a été vecu aussi par les chretien et plus tard par les musulmans eux meme. je pense que le probleme est d'ordre politique d'ailleur en demandant un Roi le prophete d'israel les avait prevenus le roi que vous etes entrain de demander va vous depouiller. autre chose je ne sais pas il faut que les israelites parlent de leurs histoires et qu'on y assiste et si les algeriens refusent de s'asssoire avec les juifs comment voulez vous qu'on le sache. désoler de le dire Lamosta nous sommes dans égarement et dans les tenebres le plus totale. on se plait de conduire une mercedes en montrant nos bras par les vitres. on marche sous la lumière du soleil il y a le nour du coeur.
            ""innaha lan ta3ma el absar bal ta3ma el kouloub ellati fi soudour"" d'apres le coran on voie par le coeur!!!!!!!!!!!!!!!!

            Commentaire

            Chargement...
            X