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Petites mains marocaines pour la fraise espagnole

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  • Petites mains marocaines pour la fraise espagnole

    Andalousie : La récolte vient de démarrer dans la province de Huelva. Pour faire face au manque de main-d’oeuvre, les exploitants andalous font appel à 12 000 Marocaines.

    Le hall d’embarquement du port de Tanger résonne d’un énorme brouhaha. Des centaines de femmes attendent le ferry qui les mènera à Tarifa. Un nouveau flux migratoire se déverse, depuis deux ans, du Maroc vers l’Espagne. 12 000 Marocaines chargées de valises et baluchons improvisés traversent le détroit de Gibraltar pour rejoindre les champs de fraises de la province de Huelva (Andalousie). Une vague d’immigrées encadrée par les autorités des deux pays, censée répondre à la demande massive des agriculteurs andalous, à la recherche d’une main-d’oeuvre au moindre coût.

    Pour un salaire journalier de 35 euros

    À l’ouverture des portes d’embarquement, les femmes se précipitent avec leurs valises en main. « J’ai pris des affaires pour quatre mois, mais je ne sais pas si ça suffit », explique Malika, trente-deux ans, originaire de Sidi Kacem. Dans la file d’attente, les touristes - regardent d’un air amusé et curieux ce groupe de femmes - approchées et débauchées par l’ANAPEC (agence pour l’emploi marocaine). Pour un salaire journalier de 35 euros, elles n’ont pas hésité. Elles ont toutes entre vingt-cinq et trente-cinq ans et sont mères de famille. Elles répondent ainsi aux critères imposés par les agriculteurs espagnols. Pour elles, pas question de rester : « Nous, on va revenir bien sûr ; et nos enfants, qui va s’en occuper ? »

    Après une traversée houleuse, les côtes espagnoles apparaissent. « Spagna ! » crie l’une d’entre elles. Sur le port de Tarifa, les médiateurs de l’AENEAS (programme de gestion intégrale de l’immigration saisonnière entre le Maroc et l’Espagne) accueillent les Marocaines. Le transport sera assuré en autocar jusqu’aux exploitations de fraises de la province de Huelva. Selon les chiffres de l’AENEAS, plan subventionné à 80 % par l’Union européenne, 11 879 ouvrières marocaines participent à la campagne 2008 de récolte des fraises.

    Susana est assistante sociale auprès de l’AENEAS. « L’objectif du programme est de travailler en partenariat avec les autorités marocaines pour gérer ces flux migratoires. Nous avons procédé à des sélections avec les agriculteurs espagnols dans la province de Sidi Kacem. Puis nous assurons la partie logistique. Ces femmes viennent toutes avec un contrat de travail et un visa en règle. L’employeur, de son côté, doit leur assurer un logement digne, de bonnes conditions de travail ainsi que des prestations sociales, sanitaires et éducatives. » Côté marocain, le royaume appuie cette initiative dont le but affiché est de lutter contre l’immigration clandestine.


    Manuel Garrocho est propriétaire de Costa Luz, une exploitation de fraises située à Palos de la Frontera. Sur les 80 personnes qu’il a embauchées pour la récolte, près de la moitié sont marocaines. « Nous préférons les femmes mariées avec des enfants. Elles sont plus fiables que les hommes. Elles sont travailleuses et plus dociles. On sait qu’elles ne vont pas fuguer. » Avec l’entrée dans l’Union des pays de l’Est, « les Polonaises et les Roumaines sont moins nombreuses », rajoute Eduardo du COAG (syndicat d’agriculteurs et d’éleveurs). « Quant à la main-d’oeuvre nationale, elle préfère la construction où les salaires sont plus élevés. Le seul problème avec les ouvrières marocaines, c’est la langue. »

    Il est 15 heures, Nadia, Nadjet et Naima rentrent des champs où elles travaillent depuis 7 heures du matin. Elles sont sept femmes à vivre dans des baraquements meublés, avec eau et électricité, aménagés par l’exploitant « Aujourd’hui, le travail c’est comme d’habitude », disent-elles en souriant. « On est pliées en deux et on a mal au dos. Nous sommes là depuis le 10 mars et nous avons eu deux jours de repos. »

    Épuisées, elles trouvent encore la force pour préparer le repas et laver leur linge, pendant que l’une d’entre elles prépare le pain. « Ici, le pain c’est trop cher. Pour les courses, il faut se déplacer à Palos, mais c’est loin, il n’y a pas de bus. » Naima, trente-quatre ans, de Salé, est la plus âgée. « L’argent qu’on gagne ici, on l’envoie à la famille. Le jefe (patron) nous paye 35 euros par jour. Moi, j’ai des dettes à rembourser puis l’argent qui me reste c’est pour payer le mariage de mes fils. » Leur principale préoccupation est de rester plus longtemps en Espagne pour « gagner de l’argent ; mais avec nos maris et nos enfants… ».

    Pour la présidente de Huelva Acoge (association de défense des droits des immigrés), Nieves Robles Pérez, il est impensable que les agriculteurs fassent seulement appel à des mères de famille. « Les jeunes femmes et les hommes doivent aussi pouvoir travailler, car ce n’est pas ainsi qu’on va freiner l’immigration clandestine. » L’association reste vigilante sur les conditions d’hébergement des travailleuses : « Les filles qui viennent avec ce type de contrat sont parfois mal logées ou moins rémunérées que des citoyens espagnols. Même si la situation tend à évoluer, certaines vivent encore sous des tentes. Améliorer leurs conditions peut éviter les fugues », rajoute la présidente.

    Pour l’heure et selon l’AENAES, les chiffres des Marocaines en fugue restent peu élevés. Pour éviter que les ouvrières disparaissent dans la nature, certains exploitants n’hésitent pas à conserver leurs passeports durant la - durée de leur séjour. À - l’AENEAS, les travailleurs - sociaux privilégient d’autres mesures, telles que des cours de castillan ou des débats sur les dangers de la clandestinité (prostitution, esclavage…). L’objectif étant de fidéliser ces travailleuses que les cultivateurs réclament avec tant d’insistance. Fatima reste pensive. « Mes enfants, je pourrais essayer de les faire venir. Car au Maroc ils n’ont pas d’avenir. »
    Dernière modification par nacer-eddine06, 10 mai 2008, 18h14.
    The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

  • #2
    Et oui mon ami Solas. Pour manger du pain il faut travailler.

    Ces femmes sont courageuses ,travailleuses. Elle rentreront au Maroc avec leur mince cagnotte et cela permettra de faire vivre leurs familles.

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    • #3
      « Mes enfants, je pourrais essayer de les faire venir. Car au Maroc ils n’ont pas d’avenir. »
      le hic c pas le maroc a la pointe de la technologie qui offre du pain a ses enfants

      galek 10%de chomage
      Dernière modification par nacer-eddine06, 10 mai 2008, 18h34.
      The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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      • #4
        "... Pour l’heure et selon l’AENAES, les chiffres des Marocaines en fugue restent peu élevés. Pour éviter que les ouvrières disparaissent dans la nature, certains exploitants n’hésitent pas à conserver leurs passeports durant la - durée de leur séjour..."


        Celles qui veulent fuguer n'ont pas besoin de passeport pour disparaittre dans la nature
        Le principe des HARRAGA et des HARRAGATES est justement de bruler ces papiers. Se faire choper avec un passeport en poche c'est l'extradition garantie.

        Par contre, c'est pas le passeport confisqué qui les empeche de harguer mais le fait d'avoir la priorité lors des recrutements futures
        d'ailleurs, le taux de hrigue diminue d'année en année
        .
        .
        ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
        Napoléon III

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        • #5
          pih
          d habitude t es plus concis

          y a t il un avenir au maroc pour les gosses de cette dame
          a part celui du tahrig
          The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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          • #6
            SOLAS

            le Hrig est 'il un avenir pour toi?
            .
            .
            ''La pauvreté ne sera plus séditieuse, lorsque l'opulence ne sera plus oppressive''
            Napoléon III

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            • #7
              le hrig est une faillite economique
              The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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              • #8
                Ah ouai, donc pour toi le Mexique, pib 1200 MM $, est en pleine faillite economique?? Ou est ce que tu veux dire en montrant la misère de cses femmes courageuse que TOUT le Maroc est sous-developpé.

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                • #9
                  on parle du maroc du maroc ici

                  ly a t il un avenir au maroc pour les gosses de cette dame

                  elle dit pour ses gosses qui ne sont pas mexicains

                  ya til un avenir au maroc pour sa progeniture

                  depuis que vous nous bassiner sur la maitrise economique du maroc

                  et les "ouvrez les frontieres" vous verrez de vos propres yeux

                  je vois de la contradiction avec toutes vos interventions

                  et loin de moi la posture sarcastique
                  The truth is incontrovertible, malice may attack it, ignorance may deride it, but in the end; there it is.” Winston Churchill

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                  • #10
                    solas, oui nos enfant aurons un meilleur avenir que nous, Hassan deux et les amis marocain de boumdien nous ont perdue beacoup de temp en guerre froide, mais la nouvelle generation a beacoup plus d'oportunite, mainteenant tu peus faire de l'argent avec la music ou le surf ou avec les nouvelle technology ou n'importe quoi. chose qui etait impossible il y a juste dix ans.
                    quand un peintre peut vendre un seul tableau a 100 000 euro on peut dire qu'on avance, mais pour nos enfant je suis confidant, le taux de scolariation de ces enfants et quatre vight quinze % alors qu'il etait de 40 % pour ma generation et je suis pas aussi vieux que sa .
                    ces enfants aurons un avenir mieux que nous et nous avons un avenir mieux que nos parent et sa avance.
                    les marocains qui quite le maroc et qui quiterons le maroc ont une seul chose dans leur tete, c'est de construire une maison et d'aider l'economie de leur pays indirecteement en aidant leur famille au bled.
                    il y a trois million d'MRE et trois million d'MRE qui visite le pays chaque annes et qui invistissent leur argents et leur savoire faire pour leur pays. et le plus important c'est un grand nombre d'entre eux ont le reve du retour.

                    alors ces femmes vont partir acceillir des fraises et ils vont revenir au bled et vont creer une association pour la production de ce meme produit avec les technology qu'elles ont etuliser a leur tours elles vont faire travailler d'autre marocains.
                    sa bougee mon frere, il faut voiree la verite en face.

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