Annonce

Réduire
Aucune annonce.

Démonstration de force de l'uoif de france au bourget.

Réduire
X
 
  • Filtre
  • Heure
  • Afficher
Tout nettoyer
nouveaux messages

  • Démonstration de force de l'uoif de france au bourget.

    LE BOURGET (AFP) - La 25ème rencontre annuelle de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF) a été samedi au Bourget (Seine-Saint-Denis) l'occasion d'une démonstration de force à quelques semaines des élections au CFCM, l'instance de représentation de l'islam de France.
    Fouad Alaoui, vice-président de l'UOIF, l'une des principales composantes du Conseil français du culte musulman (CFCM), a donné le ton en soulignant que "le moment du changement est arrivé".
    "Nous rompons avec un consensus qui régnait depuis 2003", a-t-il déclaré devant un parterre de plusieurs milliers de personnes à propos des élections au CFCM prévues pour le 8 juin prochain.
    Le CFCM, créé en 2003 par Nicolas Sarkozy alors ministre de l'Intérieur, pour organiser le culte musulman en France et l'aider à se dégager des influences étrangères, est présidé depuis lors par le recteur de la Grande Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur. Sa réélection avait été renouvelée en 2005.
    "Le CFCM n'arrive pas à porter un projet qui satisfasse les musulmans de France. Nous voulons un CFCM libre et indépendant. Nous comprenons qu'il y a des enjeux diplomatiques mais cela est étranger à notre conception", a ajouté M. Alaoui, dans une allusion à peine voilée aux pressions de l'Algérie et du Maroc sur l'avenir de la représentation de l'islam en France.
    "Nous voulons que les musulmans de France soient les maîtres de leur jeu pour que le CFCM puisse sortir de sa léthargie", a-t-il encore dit avant de lancer un "appel à tous les musulmans à dépasser leurs clivages internes".
    La fédération de la Grande mosquée de Paris (GMP) a annoncé, le week-end dernier, qu'elle ne participerait pas au scrutin du 8 mai en mettant en avant l'"iniquité des critères" de désignation des délégués.
    Selon le processus électoral, les délégués élus des CRCM (conseils régionaux du culte musulman) élisent le CA du CFCM qui désigne à son tour le président.
    Fouad Alaoui, également vice-président du CFCM, a fait acte de candidature à la présidence de cette instance même s'il ne l'a pas évoqué dans son discours de samedi.
    Haydar Demiryurek, président du Comité de coordination des musulmans turcs de France (CCMTF), qui fait partie du CFCM, a aussi annoncé qu'il briguait la présidence du Conseil.
    Les autres composantes du CFCM sont la Fédération de la Grande Mosquée de Paris (GMP), l'UOIF et la Fédération nationale des musulmans de France (FNMF), réputée proche du Maroc. Celle-ci n'a pas encore désigné de candidat à la présidence mais pourrait le faire prochainement, selon des sources concordantes.
    Plus tôt dans la journée, des centaines de personnes avaient écouté l'intervention du "Comité 15 mars" créé, selon sa présidente Fatima Ayache, à la suite de "la loi discriminatoire du 15 mars 2004" interdisant le port de signes religieux à l'école.
    "Voilà désormais quatre ans que nous sommes entrés en résistance", a dit Mme Ayache, évoquant "le triste anniversaire de la loi anti-voile, une loi qui a écorné l'histoire de la France".
    Depuis jeudi après-midi et jusqu'à dimanche soir, la rencontre annuelle de l'UOIF réunit au parc des Expositions du Bourget tables rondes et interventions de prédicateurs sur le thème de la famille, de la "crise" qu'elle traverse et des réponses "adaptées à la modernité" que doit lui apporter l'islam.
    L'intellectuel Tariq Ramadan, petit-fils d'Hassan El-Banna, le fondateur des Frères musulmans, devait prononcer un discours, toujours sur le thème de la famille, peu avant 20H00.
Chargement...
X