L´assassinée

[ALGERIANA]

Mon premier poême dans ma vie.
Comme si je viens de l´ecrire à nouveau,
Comme si je l´ecris pour la premiére fois!
Mysterieux poême, tu ne mourira jamais
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L´assassinée

On m´a assassiné
Ils m´assassinent jours et nuits
En moi il n´y a que du bruits

Mes boulevards
Mes citées
Tous démolis
Avec des bombes éclatées

Mon petit enfant en pleure
Il a perdu sa tétine

Mes journées toutes en routine
Tout le temps cette musique
Et ce film en plusieurs génériques

Moi qui m´ont toujours appelé
Le pays magnifique

Oú sont mes femmes ?
Oú sont mes hommes ?

Je suis un père orphelin
J´ai perdu mes parents et aussi mes enfants

Personne ne m´entend
Personne ne m´offre de son temps

Oú sont mes gens ?
Mon peuple le franc ?

Que des larmes !
Que du sang !´

Personne ne me prend
Pour un camp

Je suis une patrie
Je suis un pays
Je suis cette belle Algérie

Entendez-moi
Aidez moi

Je veux me lever
Me mettre sur pieds
Ils m´ont paralysé
Ecrasé, déserté

J´ai perdu mon charme
J´ai perdu ma voix
J´ai perdu mon homme
Non, mes hommes
Tous à la fois

Ils sont enterrés
Dans le monde éparpillés
Dans chaque coin entrain de pleurer

Personne ne m´entend
Personne ne m´offre de son temps

Moi qui a tant donné
De mon temps
Et mon passé

Ils veulent tous m´éffacer
Comment cela peut m´arriver ?
Je n´arrive pas à me protéger
Je suis tout à fait décomposée
Détachée, et de mes racines arrachée

J´ai perdu ma voix
J´ai perdu ma langue
J´ai perdu mes armes
Celles qui m´ont défendu
Aux combats des rebelles
J´ai hâte de chanter
Ca me manque tellement

En levant la tête
Et mes yeux brillent
Je réspire l´air

Et j´expire mes douleurs
En chantant la liberté

Je veux être un tapis en velours
Et j´inviterai mes gens
Je les serre du fond de cœur
Et je les garde dans leurs camps ...

Oh !

S´il viendra le jour .....
Et je retrouverai mon bonheur....

On m´assassiné
Mais je suis toujours
Et je suis encore là....


- ALGERIANA - 1998 - 2005 -

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[ALGERIANA]

@Alagh

Tu me confond sûrement avec
Jaqueline, Josephine ou Isabelle

[jilla]

non je regrette algeriana!
l'algerie n'est pas assassinée comme le décrit si bien ton poeme et j'y adhere pour la description de ses malheurs!
l'algerie : ma patrie est une jeune fille(république ) qui commence à prendre la fievre de la puberté et des taches de rousseur et c'est naturel.
ELLE EST DEBOUT! malgré les sacrifices.
Les 7 ans que tu cite :1998-2005 ne sont rien par rapport à ce qu'elle a subit
pendant 130 ans de colonialisme. ET la décénnie noire 1990-2000.
C'est dans le maheur que nous forgeons notre destin .
meurtrie une fois ou plus ; elle renaitra toujours forte et majestueuse.
TRAHIE oui!
c'est la trahison qui fait mal ,mais personne et je dis bien personne ne peut l'anéantir à jamais, ni l'assassiner.

[ALGERIANA]

@jilla

Salam jilla,

Tu sais ce poème il a vecu 7ans, mais il etait déja né avant de l´écrire, il etait dans mon sang, il vivait avec moi, jours et nuits.
Mon pére l´a vécu
Ma mére l´a vécu
Et plusieurs d´autres qui l´ont vecu en silence avant que je vienne moi en quittant l´Algerie, m´assoire ici et le tapper avec mon clavier.

Quant je l´ecrivais ma premiére fois, je pleurais
Je pleurais, pour ceux qui sont morts en silence

Mais enfin de compte, je l´ecrivais aussi en silence et je le re-écris en silence
Possible que le silence est sagesse, mais mourir en silence est aussi sagesse?

Tu me donnes espoir mais au fait à quoi sert cet espoir, si on est trahi?
Avoir confiance à nouveau?
Envers qui?
Moi méme surement, mais je ne l´ai jamais perdu!

Cette Algerie, assassinée debout, elle saigne, profondement, elle se tient debout juste avec la confiance en elle meme seulement.

C´est bien dommage....

[jilla]

@ALG2RIANNA

Quant je l´ecrivais ma premiére fois, je pleurais
Je pleurais, pour ceux qui sont morts en silence

Moi !je te répond qu'ils ne sont pas mort en silence ! au contraire ils ont clamé
leur patriotisme et leur vrai islam à tout les pays hyppocrites et impies.
pendant qu'on assassinait impunément les patriotes: les vrai(e)s algeriens (nes)
ouvraient leur commerce, se mariaient,enseignaient,labouraient leurs terres;vivaient malgré l'atroce souffrance.
ET CE N'EST PAS DU SILENCE ces actes las?
Le vrai silence c'etait celui des generaux , des faux immams, des rentiers qui ont fuiENT le pays.
la nomenclatura maffieuse s'est enfermée dans un mutisme lache et mesquin.

SUR LES ROUTES et les chemins d'algerie: les corps décapités des jeunes
appellés criaient à l'inhumain bestial et sanguinnaire qu'etait l'hydre islamiste
terroriste et refusaient son projet abject et macabre et ils ont triomphaient.
LEURS CRIS NE S4ENTENDAIENT QUE PAR DES OREILLES DE PATRIOTES et
seulement EUX.

[ALGERIANA]

@jilla

Ca me rassure, merci!

[souhil]

bonsoir ma chere amie ,tres emouvant sont tes mots ,toujours un plaisir a te lire

[cassini]

Bravo Algériana

Notre Algérie est encore là
en toi et moi

Tes larmes, loin d'être vains
et c'est grâce à elles qu'elle
gagne du chemin

Main dans la main, pas à pas
On construira L'Algérie
de demain

Merci pour cette pause
faite de chagrin, la vie
est plus généreuse pour
nous autres humains

[morjane]

Bonjour,

Merci algeriana pour ce poème pour et sur l'Algérie. Assassinée ? Non meurtrie, déchirée, bafouée mal aimée, mais elle était là et reste là et resteras encore. Elle va grandir murir , se développer , se reposer, elle va vivre et exister pour elle en tous les cas.

Merci pour ta douleur, je l'ai sentis au travers de tes mots.

Bonne soirée à tous

[ALGERIANA]

@Morjane

Merci à toi!
Pour la lecture, la comprehension et le soutien....

Bone soirée.

[Drissou]

@algeriana

Bravo pour ce poeme...Le pays coule dans tes veines!

[benteljazair]

Salam
Thanks ya Algeriana for this poem I read it with my heart …so true. It also reminded me that the wounds are still here... not yet cured…
All those who shared the pain of the years of madness can feel your words and understand their meaning.
Salam

[zamanou]

Votre discussion m’a rappelé un poème que j’ai écrit à l’âge de 16ans, je vous en fais part, sans en changer un mot.

Pauvre d’elle

Nous l’entendons crier
Mais nous ne l’écoutons pas,
Elle a beau nous prier, mais
Les oreilles bouchées ne la perçoivent pas …
Pauvre d’elle, cette abandonné de tous …
Comme une étoile perdu au milieu des cieux,
Un petit oiseau qui vole trop haut,
Comme un voyageur embrouillé dans les déserts,
Une vague fraîche suivant les courants de toutes les mers …
Tout le monde prétend l’aimer,
Aussi tous ne souhaitent que la renier …
Pauvre d’elle, cette délaissée de tous
Elle attend toujours le brave homme,
Le jeune homme galant,
Qui la sauvera de son destin monotone,
Comme pour la belle au bois dormants …
Elle tend la main pour en chercher une,
Mais se voit trahit n’en trouvant aucune…
Pauvre d’elle, toutes les mains sont parties, fuyant sa vétusté
D’une ignorance absurde, une ingrate crédulité
Toutes les mains sont parties et n’ont laissé
Qu’un regard froid pour fixer la blessure
Qui, pas encore cicatrisé se remet à saigner,
Comme pour regretter les départs et les déchirures
Toutes les mains sont parties laissant aussi une bouche qui dit :
Qu’étais-tu, et que deviens-tu, pauvre Algérie ?

[ALGERIANA]

@zamanou

.....oú va l´Algeri? Celui qui ose poser cette question avec sincerité meurt!

[zamanou]

@ Algeriana

Bah pourquoi, peux tu être explicite ?