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L'impact dévastateur du rechauffement climatique.

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    L’impact dévastateur du réchauffement climatique pourrait provoquer le déplacement d’un milliard d’individus d’ici à 2050.
    Par Nigel Morris.
    Les politiques et les scientifiques réunis lors d’une conférence organisée le 29 avril 2008 par l’Institute for Public Policy Research (IPPR) seront alertés contre les conséquences de la hausse des températures à travers la planète qui pourrait déclencher une migration massive atteignant une ampleur sans précédent.
    Des centaines de millions de personnes pourraient être contraintes d’abandonner leur terre en raison de pénuries d’eau et de mauvaises récoltes dans la majeure partie de l’Afrique, ainsi que dans le centre et le sud de l’Asie et l’Amérique du Sud. Le réchauffement pourrait aussi accroître le nombre de personnes souffrant de famine et peser sur les prix des produits alimentaires, alors même que l’agriculture peine à faire face à une demande croissante en raison d’une aridité de plus en plus prononcée.
    L’augmentation du niveau des mers pourrait également causer des ravages, dans les communautés côtières en Asie du Sud, en Extrême-Orient, dans le sud des îles du Pacifique et les Caraïbes qui verraient leurs habitations submergées.
    Les populations du nord et l’ouest de l’Afrique pourraient migrer vers l’Europe, tandis que la frontière sud des États-Unis serait confrontée à un nombre accru de réfugiés en provenance de l’Amérique Centrale.
    Les participants à cette conférence entendront le Haut Commissaire des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) les avertir que le monde développé devrait commencer à se préparer à faire face à d’énormes mouvements de population causés par le changement climatique.
    Lors de cette manifestation organisée par l’IPPR, prendront également la parole un agriculteur du Kenya et un travailleur des Nations Unies basé au Soudan qui apporteront leur témoignage direct sur l’aridité de terres autrefois fertiles, aujourd’hui desséchées par l’extension du désert.
    Craig Johnstone, le Haut-Commissaire adjoint du HCR, a déclaré hier que l’humanité fait face à une « urgence à l’échelle mondiale » dont les effets s’accumuleront au cours des quatre prochaines décennies. Il a déclaré qu’il était impossible de prévoir avec certitude le nombre de personnes qui devront se réfugier en raison des changements climatiques, mais il fait état d’évaluations comprises entre 250 millions et un milliard d’individus d’ici à 2050. « Ce sera une urgence à l’échelle mondiale, mais elle aura lieu progressivement et sur une longue période de temps. »
    M. Johnstone a rejeté la suggestion selon laquelle les pays industrialisés occidentaux devraient assumer ce fardeau du fait qu’ils sont responsables de la majeure partie du changement climatique. Mais il considère cependant que « c’est une obligation pour ceux qui ont les moyens d’être utile que d’aider. Ils ont une obligation d’assistance envers l’humanité. »
    Il a également déclaré que le HCR avait déjà apporté son aide après les catastrophes naturelles comme les tremblements de terre et le tsunami de 2004 et il a ajouté : « les conséquences des changements globaux seront sans doute plus difficiles à traiter mais inévitables. »
    Actuellement, le statut des réfugiés, qui sont définis comme des personnes fuyant la persécution d’un État, est déterminé par la Convention de Genève de 1951. L’accord, toutefois, ne permettrait pas de couvrir les personnes qui deviennent sans-abri ou apatrides en raison de changements de la situation météorologique mondiale.
    La pression est donc de plus en plus forte pour que la communauté internationale parvienne à un consensus sur les moyens de traiter la question. M. Johnstone a déclaré « nous sommes fermement en faveur de l’existence de mécanismes internationaux adéquats pour y faire face. »
    Danny Sriskandarajah, responsable des études sur les migrations à l’IPPR, estime que « le déplacement de millions de personnes sera l’un des effets les plus dramatiques par lequel le changement climatique affectera l’humanité. »
    Hilary Benn, le Secrétaire à l’Environnement du gouvernement britannique, a déclaré qu’un accord global devait être atteint. « Le changement climatique est la plus grave menace à long terme pour le développement dans les pays pauvres, et, si il n’est pas enrayé, des millions de personnes pourraient être forcées d’émigrer pour échapper aux effets de la sécheresse, des inondations, des pénuries alimentaires et de la montée du niveau de la mer », a-t-il averti.
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